Tous deux sont eurodéputés depuis dix ans et briguent un troisième mandat au sein du Parlement européen où ils occupent des fonctions importantes : la vice-présidence de l’institution pour Sylvie Guillaume (Parti socialiste), la vice-présidence de la commission des transports pour Dominique Riquet (Mouvement radical, social et libéral).
Pendant 45 minutes, les deux élus ont ainsi confronté leurs programmes et visions de l’Europe. Sur les droits sociaux d’abord, première préoccupation des électeurs français d’après le dernier “Parlemètre” , sondage réalisé dans toute l’UE par l’institut Kantar à la demande du Parlement européen.
Puis sur les questions migratoires, sujet phare du débat des têtes de liste organisé par France 2 le 4 avril. Et enfin sur l’environnement et le changement climatique, qui se présentent également comme des thèmes incontournables, à la faveur notamment de la grande marche pour le climat et du “verdissement” quasi généralisé des discours des partis politiques engagés dans le scrutin européen.
Quels projets ?
Pour Sylvie Guillaume, l’Union européenne “reste un grand projet” , mais force est de constater qu’il demeure “inabouti” et “incomplet” . Ainsi la candidate de la liste réunissant le Parti socialiste, Place publique et Nouvelle donne, indique vouloir “valoriser le travail réalisé” jusqu’à présent et “aller plus loin pour régler tout ce qui dysfonctionne” , et notamment “l’option libérale” qui a “imprégné beaucoup des politiques menées ces dix dernières années” . La lutte contre le changement climatique doit être le cœur de l’action européenne au cours des années à venir, explique aussi Mme Guillaume, car l’UE dispose de la “bonne taille” pour permettre des avancées.
Selon Dominique Riquet, l’Europe a également la “bonne dimension” pour affronter la mondialisation et “répondre à l’ensemble des problèmes qui agitent notre société” . En matière de droits sociaux, “indissolublement liés au progrès” , il est nécessaire que “l’on monte notre niveau de souci” en Europe et que l’on cesse de “se contenter d’être dans la performance économique” , explique le candidat de la liste Renaissance, qui regroupe La République en marche et des alliés du centre, de la droite et des écologistes. Quant à l’environnement, les Européens auront pour responsabilité de “continuer à entraîner le mouvement” , ajoute-t-il.