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La France et l'Allemagne soutiennent la Commission européenne contre la Hongrie et sa loi anti-LGBT

Paris et Berlin ont annoncé jeudi 6 avril leur intention de soutenir la procédure en justice lancée par l’exécutif européen à l’encontre de Budapest. Ils rejoignent 13 autres Etats membres dénonçant l’adoption par la Hongrie d’une loi dite “anti-propagande LGBT”.

Depuis plusieurs années, de nombreuses voix s'élèvent en Europe pour dénoncer les atteintes du gouvernement de Viktor Orbán aux droits des personnes LGBT (ici lors de la marche des fiertés à Budapest en 2017)
Depuis plusieurs années, de nombreuses voix s’élèvent en Europe pour dénoncer les atteintes du gouvernement de Viktor Orbán aux droits des personnes LGBT (ici lors de la marche des fiertés à Budapest en 2017) - Crédits : Drazen_ / iStock

Dans sa procédure judiciaire contre la Hongrie, la Commission européenne voit la liste de ses soutiens s’allonger. Jeudi 6 avril, un porte-parole du gouvernement allemand a annoncé le soutien de Paris et Berlin à l’action menée par l’exécutif européen devant la Cour de justice de l’Union européenne. Une première pour la France.

En décembre dernier, la Commission avait décider d’attaquer Budapest pour non-respect des valeurs fondamentales de l’UE. En cause, une loi adoptée par le gouvernement de Viktor Orbán en juin 2021 visant à interdire la “promotion” de l’homosexualité ou du changement de sexe auprès des mineurs. Entrée en vigueur un mois plus tard, elle avait suscité de vives réactions des associations de défense des droits de l’homme mais également des dirigeants européens. Déjà à l’époque, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait fait planer la menace d’une procédure à l’encontre de la Hongrie.

Un soutien large et inédit

Paris et Berlin ont ainsi apporté un soutien de dernière minute à cette initiative, la date butoir étant fixée au 6 avril. 15 Etats membres ainsi que le Parlement européen sont donc impliqués dans la procédure lancée par la Commission : la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne, l’Autriche, la Grèce, la Finlande, la Suède, la Slovénie, l’Irlande, Malte et le Danemark.

“Pour la première fois de son histoire, la France décide d’intervenir dans un procès devant la Cour de justice. Le faire conjointement avec l’Allemagne est un signal fort : le moteur de l’Europe ne laissera jamais passer un seul recul sur les valeurs qui fondent l’Union européenne”, a réagi l’eurodéputé français et vice-président de l’intergroupe LGBTI de l’institution Pierre Karleskind (Renew).

Par ailleurs, la Commission européenne doit publier le 12 avril prochain un rapport d’avancement sur la mise en œuvre de sa stratégie pour l’égalité et les personnes LGBTIQ 2020-2025.

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