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L'UE et l'Australie échouent à s'entendre sur un accord de libre-échange

Les négociations entre l’Union européenne et l’Australie sur un accord de libre-échange ont de nouveau échoué ce dimanche 29 octobre. Ces discussions durent depuis 2018 et ne devraient pas aboutir de sitôt, selon la presse européenne.

Les négociations entre l’UE et l’Australie ne devraient pas aboutir avant au moins 2025 - Crédits : Teodoro Wendell / Commission européenne

Ce n’est pas demain que l’Union européenne et l’Australie arriveront à s’entendre sur les termes d’un accord de libre-échange”, tance La Tribune ce lundi matin. En marge d’une réunion des ministres du Commerce du G7 au Japon ce week-end s’est tenu un nouveau cycle de discussions entre les deux parties, que Politico considérait comme “les négociations de la dernière chance”. Celles-ci “durent depuis 2018″, rappelle BFM TV.

Malheureusement, nous n’avons pas pu progresser”, a déclaré dimanche 29 octobre Don Farrell, ministre australien du Commerce, à l’issue de ces discussions informelles entre Bruxelles et Canberra. “Il est peu probable que les négociations reprennent au cours de la législature actuelle”, a ajouté son collègue ministre de l’Agriculture, Murray Watt, “suggérant que le gouvernement australien pourrait ne pas revenir à la table des négociations… avant les élections législatives de 2025″ [La Tribune].

Négociations au point mort

L’Australie et l’UE se sont accusées mutuellement de ne pas vouloir faire de compromis”, relate The Guardian. “M. Watt a déclaré que l’Australie était prête à faire quelques concessions, mais que l’UE n’avait ‘pas bougé de manière significative par rapport à l’offre qu’elle avait présentée il y a trois mois’ “, poursuit le quotidien britannique.

L’Union européenne s’était pourtant montrée optimiste quant à la conclusion d’un accord au G7 d’Osaka”, indique La Tribune, ajoutant que “le ministre français du Commerce, Olivier Becht, avait salué en fin de semaine dernière un ‘nombre d’avancées très positives’, laissant espérer qu’un accord rapide soit trouvé”. Mais pour Bruxelles, l’Australie a “présenté des revendications agricoles qui ne reflétaient pas les récentes négociations”, selon un porte-parole de la Commission européenne cité par Le Temps.

Bruxelles couve ses AOP

Le quotidien suisse détaille les points de friction entre l’UE et l’Australie : “les deux parties peinent notamment à se mettre d’accord sur l’ouverture du marché européen aux exportations australiennes de viande ovine, de bœuf et de sucre. La question de l’accès des produits agricoles européens et les appellations d’origine protégée européennes (fromages, vins, viandes etc.) a aussi compliqué la donne”, ajoute Le Temps.

L’Australie souhaite ainsi exporter sur le Vieux Continent “du roquefort, de la féta ou encore du jambon de Parme”, explique La Tribune, des produits concernés par des appellations d’origine protégée (AOP) en Europe. Du point de vue de Bruxelles, “l’usage du terme ‘roquefort’ doit être réservé aux fromages au lait de brebis fabriqués autour du village français éponyme”, poursuit le journal économique. Et il en va ainsi pour “plus de 400 produits associés à ses territoires [que l’UE] souhaite protéger”.

Des exigences auxquelles Canberra refuse de céder, repoussant une fois de plus la conclusion de cet accord de libre-échange. Le report s’apparente à un “revers” pour l’UE, selon The Guardian. Car avec un tel accord, l’objectif de Bruxelles est d’obtenir “un meilleur accès aux riches gisements australiens de ‘minéraux critiques’, afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie et de la Chine pour ces composants clés permettant la fabrication d’éoliennes et de batteries de voitures électriques” [BFM TV].

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