Le Qatar est de nouveau sous les radars européens. Lundi, la médiatrice européenne Emily O’Reilly a demandé à la Commission européenne de se justifier concernant les voyages effectués par Henrik Hololei, directeur général de la DG MOVE (direction générale en charge des transports) de l’institution.
Selon des informations révélées fin février par le média Politico, ce dernier est soupçonné de s’être rendu au Qatar à plusieurs reprises entre 2015 et 2021, aux frais du gouvernement de l’émirat ou “d’organisations proches” de ce dernier. Problème : ses services négociaient au même moment les contours d’un accord aérien entre l’Union européenne et Doha.
Cet épisode “soulève des questions légitimes quant à une éventuelle influence indue sur le processus décisionnel de l’UE dans ce domaine”, affirme l’Irlandaise Emily O’Reilly dans une lettre ouverte. L’exécutif européen a jusqu’au 3 juin pour apporter des réponses à la médiatrice européenne. “Nous sommes déjà en train de mettre à jour les règles pour limiter drastiquement les cas dans lesquels cette (prise en charge) est autorisée”, a pour sa part réagi le porte-parole de la Commission européenne.
La suspicion plane de nouveau sur Doha, quelques mois après les révélations sur le Qatargate, un scandale de corruption qui touche le Parlement européen impliquant notamment le Maroc et le Qatar.