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Elections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en France

Publiées au Journal officiel, 37 listes sont en course pour les élections européennes du 9 juin 2024. Toute l’Europe vous présente les têtes de liste de chacune d’entre elles.

De gauche à droite et de haut en bas : Raphaël Glucksmann (PS/PP), François-Xavier Bellamy (LR), Léon Deffontaines (PCF), Valérie Hayer (Renaissance), Marie Toussaint (EELV), Jordan Bardella (RN), Marion Maréchal (Reconquête !), Manon Aubry (LFI).

C’est officiel. Depuis le samedi 18 mai, on connaît l’ensemble des 37 listes candidates aux élections européennes le 9 juin 2024 en France (dès le 8 juin pour certains territoires ultra-marins et les Français de l’étranger). Les différents partis et candidats avaient jusqu’au vendredi 17 mai, 18 heures, pour déposer leur candidature auprès du ministère de l’Intérieur. Le lendemain matin, les noms des listes et l’identité de leurs 81 candidats respectifs ont été publiés au Journal officiel.

Toute l’Europe vous présente chaque tête de liste, qui figure donc en première position de chacune des listes candidates. Une présentation organisée selon l’importance des intentions de votes pour chaque liste dans les sondages de notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées dans les sondages et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur figurent à la suite, par ordre de tirage au sort du ministère de l’Intérieur.

A 28 ans, Jordan Bardella est pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Une liste nommée “La France revient ! Avec Jordan Bardella et Marine Le Pen”. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne victorieuse, à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête en récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.

Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.

Âgée de 37 ans, Valérie Hayer conduit la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, qui porte le nom “Besoin d’Europe”. Fille d’agriculteurs en Mayenne, elle a été élue députée européenne en 2019 sur la liste de la République en Marche. Elle y figurait en 19e position.

Dans l’hémicycle strasbourgeois, elle s’est principalement illustrée sur les questions budgétaires. Valérie Hayer y coordonnait les positions de son groupe au sein de la commission des Budgets. Elle a été rapporteure sur des dossiers tels que le cadre financier pluriannuel 2021-2027, le plan de relance européen ou les ressources propres de l’Union européenne. Depuis le mois de janvier 2024 et l’entrée de Stéphane Séjourné au gouvernement français, elle est présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen.

Le bureau exécutif de Renaissance a validé, jeudi 29 février, le nom de Valérie Hayer pour mener la campagne de la majorité présidentielle. “La confiance du président de la République m’honore et m’oblige, et je mettrai toute ma détermination et mon énergie dans cette campagne”, a-t-elle déclaré dans la foulée sur le plateau du journal télévisé de TF1. La liste menée par Valérie Hayer rassemble la coalition de la majorité présidentielle, Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical…), ainsi que l’Union des démocrates et indépendants (UDI).

Chef de file en 2019 d’une liste rassemblant le Parti socialiste (PS), Nouvelle Donne (ND), le Parti radical de gauche (PRG) et le mouvement qu’il a fondé, Place publique (PP), Raphaël Glucksmann n’a pas attendu que ses anciens alliés se décident pour annoncer sa candidature en vue des élections européennes de 2024. L’essayiste a officiellement lancé sa campagne le 8 octobre 2023 avec Place publique.

Finalement, les socialistes ont décidé de renouveler leur confiance au député européen. Un choix validé par le bureau national du PS d’abord, le 1er février 2024, puis par les militants socialistes ensuite, le 9 février. Le 24 février, le PS et Place publique ont annoncé qu’un accord formel avait été trouvé concernant la constitution de leur liste commune, intitulée “Réveiller l’Europe”. Sur les 81 places que compte cette liste, 20 sont attribuées à Place publique, dont trois considérées comme “éligibles”.

Il y a cinq ans, la liste socialiste avait obtenu 6,2 % des suffrages et 6 sièges. Au Parlement européen, Raphaël Glucksmann s’est particulièrement distingué par son travail sur les questions de droits de l’homme, notamment en tant que vice-président de la sous-commission consacrée à ce sujet. Il a également présidé la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne (ING2).

Pour La France insoumise également, on prend la même tête de liste, et on recommence. D’abord désignée “cheffe de file” par son parti pour les élections européennes de juin, Manon Aubry a officiellement été intronisée tête de liste à l’issue d’un vote des militants, clôturé le 15 mars. Pendant plusieurs mois, elle avait longuement plaidé pour la constitution d’une liste commune avec les autres formations de gauche partenaires de la NUPES, en vain.

A 34 ans, Manon Aubry endosse ainsi le rôle de tête de liste pour la deuxième fois d’affilée après le scrutin de 2019 où elle avait récolté 6,3 % des suffrages, décrochant 6 sièges au Parlement européen. Lors de ces cinq dernières années à Strasbourg, l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam s’est peu à peu imposée comme une figure de l’assemblée européenne. Elle copréside aujourd’hui le groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) et prend régulièrement position sur de nombreux sujets, des traités de libre échange aux travailleurs des plateformes en passant par les dossiers géopolitiques ou de corruption.

Plusieurs petits partis politiques de gauche radicale ont apporté leur soutien à cette liste, appelée “La France insoumise - Union populaire”, y plaçant pour certains des candidats. C’est le cas du Parti ouvrier indépendant (POI), de Révolution écologique pour le vivant (REV), du mouvement martiniquais Péyi-A, de Pour La Réunion (PLR) et de Gauche écosocialiste.

Bis repetita également pour Les Républicains (LR). Comme en 2019, le parti de droite confie les rênes de sa campagne au philosophe de profession, François-Xavier Bellamy. Un choix confirmé par le président du parti, Eric Ciotti, le 15 janvier 2024. “François-Xavier Bellamy dirigera notre campagne. C’est un élu européen remarquable qui a donné de l’influence à notre groupe, à la France au Parlement européen à Strasbourg ou à Bruxelles”, a déclaré ce dernier. Désigné tête de liste en 2019 alors qu’il était inconnu du grand public, François-Xavier Bellamy n’avait récolté que 8,5 % des suffrages, la délégation LR au Parlement européen passant de 20 à 8 élus.

Depuis cinq ans, il s’est imposé comme l’un des eurodéputés français les plus médiatiques au Parlement européen. Le chef de la délégation LR à Strasbourg s’est penché sur de nombreux sujets, de la guerre en Ukraine au pacte migratoire, en passant par l’agriculture ou le nucléaire. Il n’a jamais caché son souhait de mener une nouvelle fois la campagne des Républicains aux européennes, mais son parti a longuement hésité. Le nom de Michel Barnier, au CV européen bien fourni, a un temps été évoqué, avant que ce dernier ne décline. En l’absence de grande figure de droite pour prendre la tête de cette liste et face au temps qui presse, le choix de reconduire François-Xavier Bellamy s’est donc naturellement imposé aux responsables des Républicains.

Cette liste, intitulée “La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe”, est également soutenue par le parti Les Centristes, qui y place plusieurs de ses candidats.

Neuf ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal revient se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête, appelée “La France fière, menée par Marion Maréchal et soutenue par Eric Zemmour”. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participe donc pour la première fois au scrutin européen en 2024.

L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne, le 6 septembre 2023. A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affronte donc pour la première fois son ancien parti en tant que candidate. Elle a pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui ne lui ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes est d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.

Le Mouvement conservateur et le Parti de la France, deux petites formations ultraconservatrices, ont apporté leur soutien à la liste de Reconquête.

Aux élections européennes de 2019, elle apparaissait en 4e position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Cinq ans plus tard, Marie Toussaint, âgée de 36 ans, est cette fois la cheffe de file des Ecologistes (ex Europe Ecologie Les Verts). Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens, qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Sauver la planète sur le terrain du droit, c’est un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, Marie Toussaint est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée tête de liste de son parti pour les élections européennes à venir, devançant son collègue au Parlement européen, David Cormand, qui figure en seconde place sur la liste appelée “Europe Ecologie”.

Agé de 27 ans, Léon Deffontaines est l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022. Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Une nomination approuvée lors d’un vote des militants du PCF, le 12 novembre 2023.

Cette liste intitulée “La gauche unie pour le monde du travail soutenue par Fabien Roussel” rassemble, outre le PCF, plusieurs petites formations politiques de gauche. A l’instar de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), fondé par l’eurodéputé sortant Emmanuel Maurel, ou de L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg. Les Radicaux de gauche (LRDG), le Parti communiste réunionnais (PCR) et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) complètent cette coalition.

Pour la deuxième fois consécutive, Hélène Thouy mène la liste du Parti animaliste aux élections européennes, intitulée “Parti animaliste - Les animaux comptent, votre voix aussi”. La cofondatrice et coprésidente du parti avait créé une petite surprise il y a cinq ans en recueillant presque 500 000 suffrages, soit 2,2 % des voix (un score toutefois insuffisant pour envoyer des élus au Parlement européen).

Elle défend durant cette campagne les droits des animaux, notamment l’abolition de la corrida et l’amélioration des conditions d’élevage. Le Parti animaliste a officiellement lancé sa campagne le 2 décembre 2023, lors de son congrès à Lille.

Après des mois de rumeurs et de tractations en coulisses, Willy Schraen avait dévoilé sa candidature et le nom de sa liste le 5 décembre 2023 devant la presse. Le président de la Fédération nationale des chasseurs devait mener une liste baptisée “L’Alliance rurale”, se voulant “apolitique” et “citoyenne”. Finalement, c’est le Béarnais Jean Lassalle qui endosse le rôle de tête de liste. Ce dernier avait annoncé le ralliement de son parti, Résistons, à la campagne entamée par L’Alliance rurale, dans un entretien à Ouest-France, le 6 mars 2024. Willy Schraen hérite finalement de la 3e position.

Ancien député (2002-2022) et double candidat à l’élection présidentielle en 2017 puis 2022, Jean Lassalle se présente pour la première fois au scrutin européen. Sur sa liste figuraient initialement des personnalités issues du monde rural, telles que l’ancien rugbyman international Louis Picamoles, mais beaucoup ont progressivement renoncé, à cause de désaccords avec la stratégie de campagne.

L’objectif de cette candidature est de “porter les valeurs de la ruralité au Parlement européen et mettre fin à l’inflation normative qui entrave nos libertés et condamne notre art de vivre”, indique Willy Schraen. Le chasseur et l’ancien député espèrent rééditer la performance du parti Chasse, pêche, nature et traditions, qui avait récolté 6,8 % des voix aux élections européennes de 1999, envoyant 6 élus au Parlement européen.

En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori est pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).

A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo. Sa liste, également nommée “Ecologie au centre”, est soutenue par d’autres petites formations écologistes : Egalité Europe Ecologie, Régions unies d’Europe, Génération animal, Jeunes Ecqo et La France autrement.

Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, Jean-Marc Governatori était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.

Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud porte l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle est une nouvelle fois cheffe de file lors du scrutin européen, et ce aux côtés de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO. Lors de son congrès début décembre 2023, le parti a voté à l’unanimité une motion actant cette candidature, avec pour nom de liste “Lutte ouvrière le camp des travailleurs”.

La dernière position de sa liste est occupée par Arlette Laguiller, 83 ans, figure historique de Lutte ouvrière. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer les trotskystes au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,2 %.

En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,8 % des suffrages. Les leaders du parti ne se font pas d’illusion sur ses chances d’envoyer des eurodéputés à Strasbourg. “On n’est pas électoraliste”, a indiqué Jean-Pierre Mercier à l’AFP, ajoutant : “On tient à faire entendre cette voix internationaliste, cette voix communiste révolutionnaire”.

En 2019, Pierre Larrouturou, créateur du petit mouvement de gauche Nouvelle Donne, s’était allié avec le Parti socialiste et Place publique pour les élections européennes. Cela lui avait permis d’être élu au Parlement européen et d’y poursuivre des combats qui l’animent de longue date, tels que la réduction du temps de travail ou la lutte contre le réchauffement climatique.

Cette année, l’alliance avec les socialistes n’a pas été renouvelée. Mais Pierre Larrouturou ne désespère pas de pouvoir poursuivre son travail dans l’hémicycle strasbourgeois. Il mène une liste intitulée “Changer l’Europe”, soutenue également par Allons Enfants, un mouvement composé exclusivement de jeunes âgés de moins de 30 ans.

Florian Philippot a déjà été député européen, de 2014 à 2019. Mais c’était à l’époque sous l’étiquette du Front national (devenu Rassemblement national en 2018), qu’il a quitté en 2017 pour fonder le parti souverainiste Les Patriotes, dont il est toujours président. En 2019, il était déjà tête de liste, sans succès : il n’avait recueilli que 0,65 % des votes.

En marge de son congrès qui s’est tenu le 2 septembre 2023 à Arras, son parti a validé la présence d’une liste Les Patriotes conduite par Florian Philippot aux élections européennes de 2024. Le 4 avril 2024, Jean-Frédéric Poisson, président de Via - La voie du peuple, annonçait que son parti ralliait Les Patriotes pour ce scrutin. Ce dernier figure en 3e position sur cette liste, dont le discours prône le souverainisme français et une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Otan. Une liste intitulée “L’Europe ça suffit !”.

Selma Labib, 28 ans, conductrice de bus en région parisienne, est la tête de liste du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) - Révolutionnaires aux élections européennes du 9 juin 2024. Elle porte la liste nommée “Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution !”.

Chantre du “Frexit”, François Asselineau mène une troisième fois la campagne de son parti l’Union populaire républicaine (UPR) aux élections européennes. En 2014, il avait récolté 0,4 % des suffrages, puis 1,2 % en 2019. Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, il se qualifie de “gaulliste social”. Le nom de sa liste : “Liste Asselineau-Frexit, pour le pouvoir d’achat et pour la paix”.

L’Union des démocrates musulmans français (UDMF) présente une liste aux élections européennes de 2024 en France, intitulée “Free Palestine”. Elle est menée par Nagib Azergui.

Président du Parti radical de gauche (PRG) depuis 2019, Guillaume Lacroix sera le chef de file de sa formation politique pour les élections européennes de 2024. C’est lui-même qui l’a annoncé le samedi 25 novembre 2023 à Paris, lors du congrès de son parti. Le patron du PRG a déclaré vouloir proposer une alternative “hors Nupes” aux électeurs “orphelins”, qu’ils soient “macronistes de gauche” ou issus “du Parti socialiste”.

Le 2 février 2024, Régions et peuples solidaires (RPS) a annoncé son ralliement au PRG pour ce scrutin. Ce parti, qui fédère diverses organisations régionalistes et autonomistes en France, était un allié historique d’EELV, ce qui lui a notamment permis d’envoyer deux élus au Parlement européen lors de la mandature qui se termine (François Alfonsi et Lydie Massard). Mais un désaccord sur l’attribution des places sur la liste écologiste pour les élections de juin prochain a finalement eu raison de cette alliance.

Quelques jours plus tard, le 8 février, c’est le mouvement paneuropéen Volt France qui a annoncé rejoindre cette alliance électorale. Les trois formations “partagent l’ambition de mettre [les] territoires au cœur de la réflexion sur le rôle de l’Union européenne dans le quotidien des Français et des Européens vivant en France”. Le Mouvement des progressistes, le Mouvement des citoyens et le Collectif des sociaux-démocrates conservateurs sont venus compléter cette alliance réunie sous le nom d’ ”Europe Territoires Ecologie”.

Yann Wehrling mène lui aussi une liste écologique “non radicale”. Vice-président du conseil régional d’Île-de-France en charge de la transition écologique, il a par le passé été secrétaire national des Verts (2005-2006), puis secrétaire général du MoDem (2017-2018) avant qu’Emmanuel Macron ne le nomme ambassadeur de France délégué à l’environnement (2018-2021). En octobre 2022, il fonde Ecologie positive, un parti prônant “une écologie réaliste, constructive et pragmatique”, se positionnant “au centre du paysage politique”.

Le 8 février 2024, il contribue au lancement de la liste “Ecologie Positive & Territoires”, qui rassemble son parti ainsi qu’une dizaine d’autres formations politiques et associations “se retrouvant dans une écologie basée sur les territoires et le vivant”. Figurent à ses côtés CAP21, fondé et présidé par l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, France Ecologie, Le Trèfle - Les nouveaux écologistes, Les Universalistes, 100 % Citoyens, Le Mouvement pour les animaux ou encore le Parti nationaliste basque. C’est la première fois que Yann Wehrling est tête de liste aux élections européennes.

Avocate, conseillère municipale à Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole, Caroline Zorn est pour la première fois tête de liste du Parti pirate aux élections européennes, formation politique dont elle est porte-parole. Elle a été officiellement intronisée lors du congrès de lancement de la campagne, les 14 et 15 octobre 2023 à Marseille.

Caroline Zorn porte ainsi le programme du Parti pirate, qui repose sur la protection des droits et libertés fondamentales, aussi bien dans le domaine numérique qu’au sens large. C’est la troisième fois de suite que le Parti pirate présente une liste aux élections européennes en France : celui-ci avait recueilli 0,21 % des suffrages en 2014 et 0,13 % en 2019. La liste s’appelle “Parti pirate”.

Un certain M. Fidèl mène une liste nommée “Pour une humanité souveraine” aux élections européennes de 2024 en France. On ne connaît pas l’identité exacte de ce candidat, ni le nom de son éventuel parti ou mouvement.

Philippe Ponge est tête de liste pour son parti, le Mouvement constituant populaire. Sa liste s’appelle “Pour une démocratie réelle : décidons nous-mêmes !”.

Le Parti révolutionnaire Communistes présente lui aussi sa liste pour les élections européennes du 9 juin 2024 en France. Elle porte simplement le nom du parti et est menée par Olivier Terrien.

Audric Alexandre est tête de liste aux élections européennes de 2024 pour son parti, PACE, le Parti des citoyens européens. Sa liste s’intitule “PACE - Parti des citoyens européens, pour l’armée européenne, pour l’Europe sociale, pour la planète !”.

Parti fondé en 2021, Equinoxe présente sa propre liste aux élections européennes, nommée “Equinoxe : écologie pratique et renouveau démocratique”. Cette formation politique a été créée par des jeunes âgés de 20 à 30 ans, “soucieux de prendre leurs distances avec le progrès technique, […] qui ont pris conscience des nécessaires changements de nos modes de vie et de la complexité des enjeux”, peut-on lire sur le site du parti. Lors des élections législatives de 2022, Equinoxe avait présenté trois candidats à travers la France.

Marine Cholley, ingénieure dans les énergies renouvelables âgée de 30 ans, a été investie tête de liste par un vote des adhérents à l’occasion de l’assemblée générale du parti, qui s’est déroulée le 21 novembre 2023. C’est la première fois qu’Equinoxe prend part à ce scrutin.

Michel Simonin porte la liste “Paix et décroissance” candidate aux élections européennes de 2024 en France. La liste est soutenue par son parti, Écologie politique, pacifisme et objection de croissance.

Jean-Marc Fortané mène une liste intitulée “Pour une autre Europe”.

Georges Kuzmanovic, du parti de la République souveraine, est tête de liste pour la liste “Nous le peuple” aux élections européennes de 2024 en France.

Le Parti des travailleurs présente lui aussi sa propre liste aux élections européennes du 9 juin 2024. Nommée “Pour le pain, la paix, la liberté ! présentée par le Parti des travailleurs”, la liste est menée par Camille Adoue.

Edouard Husson est à la tête d’une liste appelée “Non ! Prenons-nous en mains”.

Pierre-Marie Bonneau, du parti Les Nationalistes, mène une liste nommée “Forteresse Europe - Liste d’unité nationaliste”.

L’Association nationale des communistes se soumettra également au scrutin populaire le 9 juin 2024. Sa liste, “NON à l’UE et à l’OTAN, communistes pour la paix et le progrès social”, est emmenée par Charles Hoareau.

L’ancien chanteur, devenu polémiste et impliqué dans la sphère complotiste, Francis Lalanne, se lance une nouvelle fois dans la course aux élections européennes, comme en 2019. Avec son parti, l’Union de la Résistance, il porte la liste “France libre”.

La ruche citoyenne présente sa propre liste aux élections européennes, qui porte le même nom que le mouvement. Elle est emmenée par Lorys Elmayan.

Un ensemble d’organisations et d’associations de défense des droits de l’enfant s’est uni sous une bannière commune pour les élections européennes de 2024. La liste “Défendre les enfants” est menée par Gaël Coste-Meunier, de l’association Droits du parent et de l’enfant.

Déjà candidat en 2019, Hadama Traoré est de nouveau tête de liste pour son parti, Démocratie représentative. Sa liste porte le même nom.

Laure Patas d’Illiers mène la liste d’Europe Démocratie Espéranto (EDE) aux élections européennes, a indiqué le parti le 9 janvier 2024. La liste est intitulée “Espéranto langue commune”. Cette formation politique propose l’adoption de l’espéranto comme langue commune au sein de l’Union européenne. Créée à la fin du XIXe siècle, l’espéranto vise à établir un pont neutre entre les différentes cultures.

EDE a participé à toutes les élections européennes depuis 2004, recueillant à chaque fois de faibles scores : 0,15 % en 2004, 0,17 % en 2009, 0,18 % en 2014 et 0,08 % en 2019. Laure Patas d’Illiers, vice-présidente du parti, a travaillé comme informaticienne au ministère des Finances et a participé à la diffusion des logiciels libres dans l’administration française. Aujourd’hui à la retraite, elle se consacre à l’écriture et à l’espéranto. C’est la première fois qu’elle est tête de liste pour ce scrutin.

Les résultats des élections européennes de 2019 en France

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