La veille, le Danemark avait en effet annoncé sa volonté de rétablir des contrôles permanents à ses frontières intra-européennes. Cette décision a provoqué de nombreuses réactions dans la presse danoise, comme le rapporte Presseurop. Ainsi, pour le quotidien Jyllands-Posten, cette mesure est “contraire à l’esprit danois” et d’autant plus grave qu’elle “montre, symboliquement, que [les Danois n’osent] plus accepter qu’[ils sont] Européens” .
Quant au ministre danois en charge de l’Intégration, Soeren Pind, il a cherché à désamorcer les critiques, assurant que “le Danemark n’allait pas rétablir des contrôles des passeports et des personnes” [NouvelObs].
Ces propos volontairement rassurants n’ont pas empêché le ministre français de l’Intérieur Claude Guéant de se déclarer inquiet des dernières mesures danoises, “considérant ‘anormal’ qu’un espace commun soit géré par ‘des décisions individuelles d’Etats qui font le droit’ “[La Tribune].
Toujours selon La Tribune, Claude Guéant a qualifié de “malentendu” les récentes interprétations de la politique française : “certains ont cru que la France et d’autres Etats membres voulaient remettre en cause Schengen et la liberté de circulation. C’est exactement le contraire” a-t-il ainsi affirmé.
La France semble donc vouloir apaiser le débat qu’elle a elle-même en grande partie suscité et rejoindre ainsi le consensus qui se dessine désormais entre les ministres européens de l’Intérieur. Cité par le NouvelObs le ministre hongrois Sandor Pinter, présidant la réunion de jeudi, a affirmé “l’unanimité des Etats membres pour dire que la libre circulation des personnes est un des principaux acquis de l’UE et qu’il faut le préserver” .
Selon les ministres de l’Intérieur, il faut donc renforcer les frontières extérieures mais interdire le rétablissement de contrôles nationaux, sauf dans des conditions très strictes. Reste à négocier ces conditions, sous le regard critique du Parlement européen dont les députés ont dénoncé “les risques de dérives populistes” lors de la session plénière.
Les Vrais Finlandais ne seront pas au gouvernement
“Le parti nationaliste et eurosceptique des ‘Vrais Finlandais’ a annoncé, jeudi 12 mai, son refus d’entrer au gouvernement” d’après le Monde, peu après que la Finlande se dise prête à soutenir le plan de sauvetage européen en faveur du Portugal.
En effet, “les conservateurs au pouvoir et les sociaux-démocrates sont parvenus à un accord” sur la question. “La décision devrait être validée vendredi, après la réunion de la commission parlementaire chargée de la politique européenne finlandaise, et annoncée le 16 mai par le ministre finlandais des Finances, Jyrki Katainen, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro” , d’après la Tribune.
Pour Timo Soini, à la tête du parti des Vrais Finlandais, “la tentative de former un gouvernement était sérieuse. Mais on ne peut pas se raconter des histoires. […] Si quelque chose ne fonctionne pas et que vous avez votre propre opinion, vous devez l’affirmer et vous y tenir” [Le Monde]. Or, a-t-il affirmé dans une conférence de presse, les Vrais Finlandais ne souhaitent pas participer à “la formation d’un gouvernement qui emmène l’Union européenne vers une fédération d’Etats et qui soutient des mécanismes qui ne fonctionnent pas” .
Les autres titres de la presse en ligne
Agriculture, pêche
Construction européenne
Culture
Energie
Environnement
Etats membres
Euro, économie
Institutions
Libertés, sécurité, justice
Recherche et sciences
Relations extérieures
Société de l’information
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
Presse germanophone
Presse espagnole
Presse italienne