“La crise économique, la montée des populismes, l’instabilité politique aux frontières de l’Union donnent de l’élan aux adversaires de l’intégration du vieux continent. L’Euro, Schengen, Bruxelles, tous les maux viendraient de l’Europe, punshing ball préféré d’une classe politique sans vision” . Ce constat d’Ouest-France est sans appel : l’Europe a besoin d’une parole forte de toute urgence.
Herman Van Rompuy lui-même, dans une tribune publiée par Le Monde, reconnait que “nous vivons une période éprouvante” et désigne deux défis à l’Union européenne : “assurer le bien-être [des] citoyens et propager la prospérité et la stabilité dans le reste du monde” . Pour cela, l’UE “doit renforcer ses capacités et ses moyens” . D’autant que, comme le souligne Ouest-France, “l’Europe des Vingt-Sept a un gabarit qui colle parfaitement à l’évolution multipolaire des relations internationales. Avec, en prime, une expérience et des valeurs démocratiques que d’autres pôles n’ont pas” .
Cet aspect de l’Union européenne n’est pas oublié par les Français, qui dans le sondage TNS-Sofres, placent respectivement en deuxième et troisième position la paix et la démocratie comme des “idées qui incarnent le mieux l’Union européenne aujourd’hui” . Pour Dominique Reynié, interviewé par Le Parisien, “si cela redevient un argument majeur, c’est que le reste du monde est très troublé ces derniers mois, avec les révolutions arabes, la guerre en Libye, l’Afghanistan” .
Plus généralement, et contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre,” les Français croient encore à l’Europe : 30% d’entre eux y voient un motif d’espoir, tandis que 67% ne souhaitent en aucun cas un abandon de l’euro pour revenir au franc” [Le Parisien].
D’après Euractiv.fr, “ces chiffres semblent satisfaire le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, qui a estimé que la situation française était enviable par rapport à d’autres pays, comme l’Allemagne, où plus de la moitié des citoyens réclament un retour au Deutsche Mark” . Mais le journal en ligne rappelle également que “l’opinion française associe volontiers l’Europe au ‘chômage’ (60% des sondés) et ‘l’économie de marché’ arrive en tête des ‘idées qui incarnent le mieux l’UE’. Conséquence naturelle, une majorité de la population attend une action européenne plus forte dans les domaines de l’emploi, du pouvoir d’achat et de la protection sociale” .
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