Touteleurope.eu est le site pédagogique de référence sur les questions européennes : Qui sommes-nous ?

Le Topo #33 - Dette et déficit | Agenda stratégique | Pays candidats

Dans votre 33e numéro du Topo, on revient sur les nouvelles règles européennes de dette et de déficit, le programme de l’UE pour les cinq années à venir et les dix pays qui frappent aujourd’hui à sa porte… mais sans plus tarder, le quiz !

LE QUIZ

Quand célèbre-t-on la journée de l’Europe chaque année ?

  1. Le 25 mars
  2. Le 1er mai
  3. Le 9 mai

Réponse en fin d’article


Quelles règles l’UE s’est-elle fixées et dans quel but ?
C’est ce que le Topo vous propose de découvrir.
A partir d’exemples d’actualité, notre lettre d’information
revient en quelques mots sur les fondamentaux de l’Union.

Pour s’abonner et recevoir le prochain numéro, c’est ici ! 


COMMENT CA MARCHE

Le Pacte de stabilité et de croissance, nouvelle formule 

A voté. La semaine dernière, les députés européens étaient réunis pour leur dernière session plénière avant les élections européennes. Une session marathon au cours de laquelle ils ont, entre autres, révisé le Pacte européen de stabilité et de croissance, révision définitivement validée lundi 29 avril par les Etats membres réunis en Conseil. 

Dans le rang. Ce pacte ne vous dit rien ? Vous avez peut-être au moins entendu parler de ses règles. Elles obligent les Etats de l’UE à maintenir leur dette et leur déficit sous un plafond, sous peine de sanctions. Concrètement, la dette publique ne doit pas dépasser 60 % du PIB, le déficit public 3 %. 

Sursis. Ces règles avaient été suspendues lors de la pandémie de Covid-19 et face à la guerre en Ukraine. Une pause qui permettait aux Etats de prévoir des dépenses exceptionnelles. 

Pendant ce temps… les Etats membres et les députés européens ont également planché sur un projet de réforme initié par la Commission fin 2019. L’objectif principal était de rendre le Pacte plus crédible et plus efficace. 

Immunité. Car depuis sa création en 1997, aucun pays n’a jamais été sanctionné, même si bon nombre ont plusieurs fois largement dépassé les plafonds prévus.

En douceur. La nouvelle mouture prévoit quelques assouplissements et des sanctions moins sévères. Tous les Etats devront désormais présenter un plan national de quatre ans, précisant les réformes et les investissements qu’ils prévoient. S’ils sont directement liés aux domaines prioritaires de l’Union européenne (écologie, numérique, économie, sécurité…), les Etats pourront justifier certains dépassements.

Des chiffres et des délais. Pour les pays dont le déficit ou la dette sont excessifs, ils devront les réduire en respectant des objectifs précis. Notamment diminuer leur dette de 1 % par an si celle-ci dépasse 90 % du PIB. Au bout de quatre ans, ils pourront demander un délai de trois années supplémentaires afin d’atteindre une “trajectoire descendante plausible” de cette dernière.

Correctifs. Pour les ultimes contrevenants enfin, des amendes pourront toujours s’appliquer. Mais elles s’élèveront désormais à 0,05 % du PIB (contre 0,2 à 0,5 % auparavant) et s’accumuleront tous les six mois, jusqu’à ce que des mesures efficaces soient prises par l’Etat concerné. 


LA PHRASE

Afin de défendre les démocraties et les valeurs et d’assurer une paix et une prospérité durables au bénéfice des citoyens, l’Union européenne doit être pourvue d’orientations et de priorités politiques générales

Charles Michel, président du Conseil européen

Charles Michel – Crédits : Dario Pignatelli / Conseil européen 

La France se positionne. Le 25 avril dernier, Emmanuel Macron prononçait un grand discours sur l’Europe à la Sorbonne, à Paris. Une prise de parole notamment destinée à présenter les priorités françaises pour le programme stratégique 2024-2029 de l’Union européenne.

Après le verdict des urnes. Tous les cinq ans, les chefs d’Etat et de gouvernement réunis au sein du Conseil européen définissent les grandes orientations et les objectifs officiels de l’UE. Un agenda politique et stratégique adopté à l’issue des élections européennes, qui précédent un nouveau mandat de cinq ans pour les principales institutions de l’Union (Conseil européen, Parlement et Commission).

Rendez-vous fin juin. Les dirigeants européens donnent ainsi l’impulsion politique qui doit orienter le programme de travail de la future Commission européenne pour les cinq années à venir. L’adoption du programme 2024-2029 est prévue lors d’un sommet des Vingt-Sept les 27 et 28 juin prochains, à Bruxelles.

Ils en parlent depuis un moment. En octobre 2023, les chefs d’Etat et de gouvernement ont commencé à débattre du programme stratégique de l’UE pour la période 2024-2029, lors d’une réunion informelle à Grenade (Espagne). Parmi les thèmes évoqués : sécurité et défense, résilience et compétitivité, énergie, migrations, engagement mondial et élargissement.


LA CARTE

Les pays candidats à l’adhésion européenne

Joyeux anniversaire. Ce 1er mai, nous célébrons les 20 ans du grand élargissement de l’Union européenne en 2004.  Il s’agit du cinquième et du plus important à ce jour, avec l’entrée de 10 pays d’Europe centrale et orientale : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie.

Neuf candidats. Le succès de l’UE ne se dément pas : aujourd’hui, neuf pays sont officiellement candidats à l’adhésion européenne. Certains depuis longtemps, comme la Turquie (1999) et la Macédoine du Nord (2005). D’autres ont obtenu le statut de candidat de la part des Vingt-Sept beaucoup plus récemment, à l’instar de l’Ukraine et de la Moldavie (2022), ou encore de la Géorgie (2023).

En attente. Les autres prétendants à l’intégration sont le Monténégro, la Serbie, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine. Le Kosovo a déposé sa candidature en 2022, mais celle-ci n’a pas encore été approuvée par les Etats membres.

Ca s’accélère. L’invasion russe de l’Ukraine a entraîné une relance du processus d’élargissement. L’événement a poussé les autorités ukrainiennes, moldaves et géorgiennes à rapidement demander à adhérer à l’UE. En parallèle, les pays des Balkans occidentaux ont franchi de nouvelles étapes vers l’adhésion.



Réponse du Quiz : 3. La journée de l’Europe a lieu chaque année le 9 mai.

Cette date commémore la déclaration Schuman, qui a donné naissance à l’ancêtre de l’Union européenne, la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman formulait une proposition très concrète : “Le gouvernement français propose de placer l’ensemble de la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune”.

Un an après, la CECA était lancée avec six pays d’Europe de l’Ouest à son bord. Six ans plus tard, le 25 mars 1957, les communautés européennes (Communauté économique européenne (CEE) et Euratom) voyaient le jour. En 1985, les chefs d’Etat et de gouvernement ont fait du 9 mai la Journée de l’Europe, organisée pour la première fois l’année suivante. Quant au 1er mai, il s’agit de la Journée internationale des travailleurs, célébrée dans la plupart des pays du monde et plus communément appelée “Fête du travail”. 



Quitter la version mobile