Une visite qui a cependant “coïncidé avec la publication des mauvais chiffres économiques de l’Insee” annonçant l’entrée en récession de la France [Le Monde]. “Il y a une récession en France comme dans toute l’Europe” a cependant tempéré M. Hollande, soutenant que le pays a “passé le moment le plus difficile” [Libération].
Si José Manuel Barroso a affirmé que le président français ne venait pas “passer un examen” devant la Commission européenne [Le Figaro], Les Echos estiment ce matin que le président de la Commission voulait avant tout “rappeler à la France qu’elle doit mener des réformes en échange du délai de deux ans accordé pour ramener son déficit public à 3 % du PIB” . Interrogé lors de leur conférence de presse commune sur les concessions consenties en échange de ce délai supplémentaire, François Hollande a affirmé qu’il n’y a “pas de pacte, ni de tractations” [Les Echos]. Il a cependant rappelé qu’il avait déjà mis en œuvre un certain nombre de réformes depuis son arrivée au pouvoir. “Nous avons été loin, mais nous avons encore à nous réformer” , a-t-il cependant admis [Le Monde]. “Nous faisons notre travail et nous le faisons au bon rythme (…) non parce que l’Europe nous le demanderait mais parce que c’est l’intérêt de la France” a poursuivi le président français [Le Monde]. Il a également renvoyé la balle à l’exécutif européen en appelant à des initiatives européennes en faveur de la croissance et de l’emploi.
Parmi les autres thèmes abordés lors de cette rencontre, l’accord commercial Etats-Unis/Union européenne. A cette occasion le président de la Commission a rappelé qu’il “ne négociera pas ce qui fait aujourd’hui l’exception culturelle, à savoir les quotas audiovisuels et les subventions accordées par les Etats” [Libération].
Anti-dumping : l’Union européenne s’attaque aux produits chinois
La Commission européenne veille au respect de la concurrence. Mercredi 15 mai, l’exécutif européen a pris “une décision de principe” et s’est dit disposé à l’ouverture d’une enquête anti-dumping sur les équipements de télécommunications chinois. Si la négociation avec les autorités chinoises semblent être privilégiée, le commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht, a fait savoir dans un communiqué que la Commission approuvait une éventuelle enquête anti-dumping et anti-subvention dans ce secteur [Les Echos]. Et pour cause : selon Le Monde, la Commission soupçonnerait deux entreprises chinoises de réseaux mobiles, Huawei et ZTE, de se voir accorder par les autorités chinoises des subventions gouvernementales octroyées par des établissements bancaires publics sous la forme de crédits à taux préférentiels, leur garantissant la conception et la vente de produits à bas coûts, leur facilitant ainsi un large accès au marché européen.
L’Union européenne n’en est pas à son premier coup de griffe. Ce mois-ci, la Commission européenne a déposé une proposition de loi visant à taxer de 47% en moyenne les importations des panneaux solaires chinois. Une mesure destinée à protéger les entreprises européennes d’une concurrence faussée [Le Monde]. De même, depuis hier, l’Union européenne impose des droits de douanes antidumping sur la vaisselle chinoise. Cette taxe additionnelle s’élève jusqu’à 36,1% [Libération].
De son côté, la Chine dénonce “le retour du protectionnisme” en Europe. Les entreprises européennes implantées en Chine redoutent des mesures de représailles de la part des autorités chinoises [Le Monde].
A lire sur
Les autres titres de la presse en ligne
Commerce extérieur
Concurrence
Emploi, affaires sociales
Etats membres
Euro, économie
Libertés, sécurité, justice
Relations extérieures
Sport
Ailleurs en Europe
Presse germanophone
Presse italienne
Presse francophone