Alors que les manifestations continuent à rythmer la vie de la capitale du pays, Nicosie, Le Monde évoque les inquiétudes qui planent sur ce premier jour de réouverture. Certains pointent du doigt le risque de “bank run” , où les Chypriotes désemparés viendraient en masse retirer les économies qu’ils peuvent, et ce durant plusieurs jours. Telle est la situation envisagée entre 12h et 18h ce jeudi, horaires durant lesquelles les banques du pays devraient voir leur fréquentation exploser.
La Commission européenne demande une rallonge aux Etats
Depuis plusieurs années, les appels au secours viennent la plupart du temps des Etats. Cette fois-ci, l’annonce paraît plus surprenante. Selon les informations de l’AFP, la Commission européenne a demandé hier aux Etats membres “une rallonge de 11,2 milliards d’euros” sur leurs contributions pour l’année 2013, et ce afin de “rembourser les impayés dus au titre de l’année 2012” . Cette mesure était notamment désirée par le président du Parlement européen, Martin Schulz, qui menaçait la Commission de ne pas entamer de nouvelles discussions sur le Cadre Financier Pluriannuel avant la résolution de ce problème budgétaire.
Afin de rassurer les Vingt-Sept, la Commission a tenu à préciser que ce montant concernait uniquement “des remboursements aux bénéficiaires de financements européens” . Les réactions outre-Manche ne se sont pas fait attendre. Euractiv.com rapporte les propos du secrétaire d’Etat aux Finances britanniques, Greg Clark, qui a considéré cette demande comme “totalement inacceptable” . Il ne comprend pas pourquoi “la Commission demande une augmentation de budget plus importante que le plan d’aide accordé lundi à Chypre” . Cette décision devant être adoptée à la majorité qualifiée, le Royaume-Uni pourrait se retrouver isolé dans ce dossier.
Formation d’un nouveau gouvernement italien : Bersani reste isolé
“Seul un malade mental pourrait avoir une envie irréfrénable de gouverner en ce moment” . L’aveu de Pier Luigi Bersani prononcé lors d’une rencontre, hier, avec les représentants du Mouvement 5 étoiles (M5S), rend compte de la situation quasi inextricable dans laquelle se trouve le leader du parti démocrate. Chargé vendredi dernier par le président italien, Giorgio Napolitano, de former un nouveau gouvernement, le vainqueur des élections législatives des 24 et 25 février derniers, cherche des alliés parmi l’ensemble de la classe politique. Philippe Ridet, correspondant du Monde, retranscrit l’atmosphère de la rencontre d’hier entre les “grillistes” et Bersani : “Bien que le scénario laisse peu de place à un éventuel coup de théâtre et encore moins à la possibilité d’un ‘happy end’, on regarde cette rencontre avec le vague espoir de pouvoir assister en direct à un retournement de situation” . Sans grande surprise donc, les discussions se sont finalement soldées par un échec pour le leader démocrate. Devant les caméras convoquées par l’ancien humoriste, Bersani s’est de nouveau vu confirmé le refus de confiance du M5S.
Aucune avancée non plus avec la droite de Silvio Berlusconi (Parti du Peuple de la liberté). Alors que le Cavaliere insiste auprès de Bersani pour la nomination de ministres de droite au gouvernement et tente de placer son fidèle bras droit Angelino Alfano au poste de vice-président du Conseil, le chef démocrate continue de camper sur ses positions, refusant un tel accord [Le Figaro]. Pourtant, sans concession et sans majorité au sénat, Bersani risque de se retrouver définitivement dans l’impasse.
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