“Lundi, l’annonce du démantèlement de la banque Dexia et la publication par Moody’s d’une note sur la décote des obligations souveraines grecques ont renforcé les inquiétudes sur la santé de leurs bilans” , note Le Figaro.
Asphyxié financièrement car privé des liquidités dont il a besoin, le groupe bancaire franco-belge est en cours de démantèlement entre d’une part une “bad bank” hébergeant ses actifs toxiques et d’autre part plusieurs entités séparées [nouvelobs]. Dexia est ainsi devenue la première victime dans le secteur de la crise de la dette, les banques hésitant à se prêter entre elles car les comptes de nombreux établissements sont plombés par la dette publique de pays à la solvabilité jugée fragile (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, Italie…).
Dès lors, les pays européens envisagent un plan coordonné pour renflouer le capital de leurs banques, afin de leur donner une marge de sécurité et ainsi réduire l’incertitude sur les marchés. La nouvelle a rassuré les bourses européennes [AFP].
La Grèce, elle, attendra encore un peu avant de recevoir ses aides promises. D’une part, les inspecteurs de la “troïka” chargée de contrôler le respect des engagements n’ont pas encore donné leur feu vert au versement de la tranche de 8 milliards d’euros du premier prêt, initialement attendu en septembre, les ministres assurant que le pays ne ferait pas défaut d’ici novembre [nouvelobs].
De l’autre, le Conseil a retardé à nouveau d’un mois l’aide promise le 21 juillet dernier [Les Echos]. Quant à l’agence de notation Moody’s, elle estime à 60% le niveau de décote nécessaire au redressement des comptes de la Grèce, et non à 21% comme envisagé dans le deuxième plan d’aide [Le Figaro].
Ce deuxième plan a cependant fait l’objet d’un accord hier avec la Finlande, qui bloquait la situation depuis plusieurs semaines en demandant des garanties supplémentaires [L’Expansion], et la Slovaquie, dont le Parlement se prononcera sur l’élargissement du Fonds européen de solidarité financière, le 11 octobre [Romandie].
Les modalités exactes de cet élargissement font néanmoins débat. Lors de sa dernière audition devant le Parlement européen, Jean-Claude Trichet a ainsi exclu que la Banque centrale européenne (BCE) puisse contribuer à refinancer des fonds de secours, alors que l’idée a été évoquée par les Européens à propos du Fonds européen de stabilité financière (FESF), dont ils veulent “maximiser” la force de frappe. Pour y parvenir, plusieurs pistes sont à l’étude, dont la transformation du FESF en banque : il serait doté non plus de garanties, mais de fonds propres, et donc autorisé à emprunter de l’argent auprès de la BCE pour ensuite venir en aide aux Etats [AFP]. Mais pas question d’une telle solution pour l’Allemagne, qui refuse d’entendre parler d’un effet de levier en lien avec la BCE [Les Echos].
Autre accord hier, cette fois sur les produits dérivés : l’Allemagne, la France et la Pologne, ont réussi à convaincre la Grande-Bretagne d’accepter un plus strict encadrement de ces produits, qui contribuent à alimenter les turbulences sur les marchés [Romandie].
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