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Comment l'Union européenne lutte-t-elle contre le chômage des jeunes ?

En Europe, les jeunes appartiennent aux catégories de population les plus touchées par le chômage. L’Union européenne a mis en place plusieurs dispositifs pour accompagner leur insertion sur le marché du travail.

Depuis la création de la Garantie pour la jeunesse, plus de 24 millions de jeunes Européens y ayant fait appel ont accepté une offre d'emploi, de stage, d'apprentissage ou de formation continue - Crédits : gorodenkoff / iStock
Depuis la création de la Garantie pour la jeunesse, dispositif européen, plus de 24 millions de jeunes y ayant fait appel ont accepté une offre d’emploi, de stage, d’apprentissage ou de formation continue - Crédits : gorodenkoff / iStock

14,8 %, c’est la part de jeunes de moins de 25 ans au chômage dans l’Union européenne en mars 2024. Un chiffre à mettre en comparaison avec le taux de chômage de l’ensemble de la population active à la même date, qui s’élève à 6 % en moyenne dans les Vingt-Sept.

En Europe, la politique de l’emploi relève essentiellement des Etats membres. Mais depuis les années 2010, les initiatives européennes se sont toutefois développées.

Garantie pour la jeunesse

La Garantie pour la jeunesse, dispositif phare de la lutte contre le chômage des jeunes en Europe, a ainsi été adoptée par le Conseil de l’UE en avril 2013, sur proposition de la Commission européenne. Sur une nouvelle proposition de cette dernière en juillet 2020, les Etats membres ont souscrit aux objectifs de la Garantie renforcée pour la jeunesse, laquelle étend notamment l’âge des bénéficiaires.

Avec ce dispositif, les pays de l’UE se sont engagés à garantir à tout jeune de moins de 25 ans, puis de moins de 30 ans à partir d’octobre 2020, une offre d’emploi, de formation continue, d’apprentissage ou de stage dans les quatre mois qui suivent la perte de son emploi ou la fin de ses études. 

Depuis sa création, plus de 24 millions de jeunes Européens y ayant fait appel par les dispositifs nationaux ont accepté une offre d’emploi, de stage, d’apprentissage ou de formation continue, indique le site de la Commission européenne.

La Garantie renforcée pour la jeunesse est en grande partie financée par l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ), initiée en 2013 et dont le budget était de 8,8 milliards d’euros pour la période 2014-2020. 

Dans le cadre de la programmation budgétaire européenne 2021-2027, les mesures de soutien à l’emploi des jeunes sont financées via le Fonds social européen + (FSE+), auquel est maintenant intégrée l’IEJ par souci de simplification, ainsi que par le plan de relance Next Generation EU.

En France, la Garantie renforcée pour la jeunesse est mise en place à travers le Contrat d’engagement jeune.

Favoriser l’apprentissage

L’action de l’UE en termes d’insertion des jeunes sur le marché du travail ne se limite pas à la Garantie pour la jeunesse. En matière d’apprentissage par exemple, l’Alliance européenne pour l’apprentissage (EAfA) a été lancée en 2013. Cette plateforme met en relation des acteurs, gouvernementaux et professionnels notamment, du monde de l’apprentissage afin qu’ils échangent les meilleures pratiques en ce domaine. Selon l’exécutif européen, l’Alliance a “mis à disposition” 900 000 postes d’apprentissage de 2013 à 2020.

En juillet 2020, la Commission européenne a procédé au renouvellement de l’EAfA et défini six nouvelles priorités structurantes, telles que l’internationalisation de la formation professionnelle, l’égalité hommes-femmes ou encore l’inclusion sociale.

Encourager la mobilité 

Contrairement à une idée reçue, le programme Erasmus+ ne s’adresse pas qu’aux étudiants. Il offre aussi des opportunités professionnelles, et s’inscrit donc dans les initiatives européennes permettant de lutter contre le chômage des jeunes. Un échange étudiant dans le cadre d’Erasmus+ contribue par ailleurs à valoriser un CV et à ainsi élargir le champ des opportunités offertes par la vie professionnelle.

Au-delà des étudiants, le programme s’adresse notamment aux chômeurs. Erasmus+ leur permet de réaliser un stage professionnel en Europe d’une durée de trois à six mois, sans condition d’âge ni de diplôme. Les apprentis peuvent également bénéficier du programme, avec une mobilité européenne comprise entre deux semaines et 12 mois. Celle-ci prend la forme d’un stage en entreprise ou d’une formation dans un organisme de formation professionnelle, qui inclut obligatoirement un passage en entreprise. Le séjour est encadré par l’établissement de formation du bénéficiaire et validée dans son cursus. 

Pour les jeunes de 18 à 29 qui ne travaillent pas et ne suivent pas d’études ni de formation (en anglais Neet, Not in Education, Employment or Training), particulièrement défavorisés sur le marché de l’emploi, un nouveau dispositif a été lancé en 2022. Nommé Alma (Aim, Learn, Master, Achieve — en français Orientation, Apprentissage, Maîtrise, Réussite), il leur propose un séjour supervisé dans un autre Etat membre de l’UE d’une durée de deux à six mois. Un accompagnement des bénéficiaires, qui reçoivent des conseils tout au long de leur mobilité, doit leur permettre d’en tirer le plus possible avantage. Financé par le FSE+, Alma vient compléter l’offre d’Erasmus+, mais aussi du corps européen de solidarité. Ce programme fournit quant à lui une aide financière à des jeunes de 18 à 30 ans désirant réaliser un volontariat individuel ou participer à un projet de groupe au sein de structures porteuses d’initiatives solidaires. Dans ce cadre, une formation peut leur être dispensée.

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