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[Vidéo] Sandro Gozi : "Aucun acteur non européen ne pourra financer une campagne trois mois avant une élection"

Cinq ans après le scandale Cambridge Analytica, l’Union européenne se prépare à mieux encadrer l’usage des publicités politiques. Les menaces qu’elles font aujourd’hui peser sur les élections sont sérieuses, juge le rapporteur du texte au Parlement européen, Sandro Gozi (Renew, France).


En 2018, des révélations montraient comment la société britannique Cambridge Analytica avait volé des millions de données personnelles en ligne pour influencer le comportement des électeurs. La France paraît relativement protégée contre de telles malversations, en raison d’un encadrement plutôt strict de la publicité politique. Mais d’autres pays semblent plus fragiles face à la manipulation de l’opinion lors des campagnes électorales. 

Depuis plusieurs années, l’Union européenne s’efforce de mieux lutter contre ces tentatives d’influence. Elle a adopté de nouvelles mesures, telles un code de bonnes pratiques contre la désinformation en 2018, renforcé en 2022. Mais les lacunes de ces textes ont incité la Commission européenne à aller plus loin, en proposant notamment en 2021 de mieux encadrer la publicité politique. Deux ans après, le 6 novembre 2023, Parlement européen et Conseil de l’Union européenne sont parvenus à un accord politique sur ce règlement.

Celui-ci prévoit plus de transparence sur la publicité politique, afin que tout le monde puisse les repérer facilement, identifier leurs financeurs et connaître leurs objectifs. Il limite l’utilisation de données personnelles pour cibler des internautes, et interdit aux entités non établies dans l’UE d’y financer des publicités politiques trois mois avant chaque élection. Dès règles qui, pour la plupart, devraient s’appliquer à partir de 2025. 

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