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Présidentielle : Nathalie Arthaud "l'internationaliste"

A l’approche du premier tour de l’élection présidentielle française, qui se tiendra le 23 avril, les positions des candidats se précisent, notamment sur l’Europe. Huit prétendants à l’Elysée sur onze se déclarent ouvertement eurosceptiques, dessinant une frontière nette entre pro et anti-Européens.

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière et internationaliste, souhaite la création des Etats socialistes d’Europe, comme premier pas vers l’union mondiale des travailleurs contre le patronat. Tour d’horizon de son programme pour l’Europe.

  • Remplacement de l’Europe des capitalistes et des banquiers, par une Europe des peuples et des travailleurs

Nathalie Arthaud, qui se range parmi les internationalistes, souhaite une Europe unie “pour les intérêts communs des travailleurs” et non ceux de la bourgeoisie. Selon son parti, Lutte ouvrière, “quand on est exploité, on n’est souverain de rien du tout, que les lois se décident en France ou à l’échelle de l’Europe” . Parler de souveraineté n’est qu’une façon de “brouiller la conscience des travailleurs et de les détourner de leur combat de classe, en leur faisant croire qu’il y a des intérêts communs entre les travailleurs et la bourgeoisie” . La candidate envisage donc l’avènement d’une Europe “unie et fraternelle : les États-Unis socialistes d’Europe” comme premier pas vers une “union de tous les peuples à l’échelle mondiale” .

  • Pour un accueil “à bras ouverts” des migrants ainsi que la liberté de circulation et d’installation

Nathalie Arthaud qualifie le positionnement de la France envers les migrants “d’infect et de stupide” . Selon la candidate, “en refusant d’accueillir ces migrants d’une façon digne et humaine, les gouvernements européens ne font que leur rendre la vie plus insupportable encore, les condamnant à rester sous la dépendance des passeurs et à prendre toujours plus de risques, mettant leur vie en péril” . Les hommes politiques qui opposent les travailleurs aux migrants en invoquant le chômage élevé, la pénurie de logements ou la saturation du système de soins, souhaitent selon elle véhiculer l’idée “qu’il n’y a pas assez pour tous” . Ce sont ces mêmes arguments qui ” leur servent à justifier les politiques antiouvrières qu’ils mènent quand ils sont au pouvoir” , poursuit-elle. Nathalie Arthaud affirme donc “que les travailleurs n’ont pas à se battre entre eux pour se partager la misère” et qu’ils doivent précisément “imposer le contrôle sur les richesses qu’ils produisent, pour s’opposer à ce qu’elles soient confisquées par une minorité” .

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