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L'Europe en 3 minutes, le podcast

[Podcast] La politique migratoire européenne

Cette semaine, dans notre podcast “L’Europe en 3 minutes”, nous nous intéressons à la politique migratoire de l’Union européenne.

Aujourd’hui nous allons nous intéresser à la politique migratoire européenne, un sujet particulièrement sensible qui divise les Etats membres, notamment depuis la crise migratoire de 2015.

D’abord, un petit point de droit : la politique migratoire est une compétence partagée entre l’Union européenne et les Etats membres. Cela signifie que les gouvernements nationaux doivent respecter un certain nombre de règles qu’ils ont fixées en commun.

Ensuite, il faut distinguer l’immigration dans son ensemble et l’asile. Certains migrants choisissent de quitter leur pays pour de meilleures conditions de vie. Et d’autres fuient leur pays pour chercher une protection à l’étranger. On parle de demandeurs d’asile, qui deviennent des réfugiés si le pays d’accueil reconnaît un danger pour leur vie, selon la Convention de Genève.

Ainsi, en 2019, 2,7 millions de personnes ont émigré vers l’Union depuis des pays extérieurs à celle-ci ! Soit la moitié de l’ensemble des entrées cette année-là. L’autre moitié relève d’une migration intra-européenne, grâce au droit, fondamental pour les Européens, de circuler librement, de s’installer ou de travailler dans n’importe quel pays de l’Union. Un droit renforcé par l’espace Schengen, qui permet le libre franchissement des frontières entre ses pays membres.

Même si les politiques européennes de la migration et de l’asile sont très liées, elles poursuivent des objectifs différents : la première encadre l’immigration légale et lutte contre l’immigration clandestine. La seconde s’efforce d’offrir une protection aux ressortissants de pays tiers qui en ont besoin.

Pour ce qui est du contrôle de l’immigration irrégulière, l’agence Frontex vient en aide aux Etats, aux frontières extérieures de l’Union pour identifier et contrôler les migrants, mais aussi lutter contre la criminalité. L’Europe signe également des accords de réadmission avec des pays tiers. Il s’agit de faciliter le retour de personnes en séjour irrégulier, dans leur pays d’origine ou de transit. L’un des plus emblématiques a été signé avec la Turquie en 2016.

Les demandes d’asile, elles, sont fixées par le règlement de Dublin III à savoir : chaque demande doit être traitée par le premier pays d’entrée dans l’UE.

L’afflux de migrants en 2015-2016 a fait prendre conscience aux 27 que ce système, qui fait partie du régime d’asile européen commun, n’était plus assez efficace. Donc, le 23 septembre 2020, la Commission européenne a présenté le Pacte européen sur la migration et l’asile.

Il doit modifier en profondeur le système de Dublin pour mieux gérer la pression migratoire que peuvent ressentir certains États. Mais aussi renforcer Eurodac, le fichier qui recueille les données biométriques des migrants, permettre la décriminalisation des sauvetages en mer et créer l’Agence de l’Union européenne pour l’asile, qui a effectivement vu le jour le 19 janvier 2022.

Malgré ces initiatives, certains Etats membres peinent toujours à accepter la mise en place de politiques communes. Plusieurs gouvernements préfèrent agir seuls, parfois de manière répressive vis-à-vis des migrants et demandeurs d’asile extra-européens.


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