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La France singulière en Europe face à la mondialisation

DRLa Fondation pour l’innovation politique et le Centre d’études européennes de Sciences Po ont tenu mercredi 21 mars une demi-journée de travail sur le thème : “les Européens face à la mondialisation” .

Chercheurs et politiques ont débattu des résultats d’une enquête menée par la Fondapol consacrée aux perceptions de la mondialisation dans huit Etats membres de l’UE (Allemagne, Espagne, Estonie, France, Italie, Pologne, Royaume Uni et Suède).

Comparés aux Américains, aux Russes et aux Japonais, les Européens sont à la fois ceux qui se prononcent le plus en faveur du libre-échange et les plus favorables à une société égalitaire et redistributrice. A l’exception notable de la France, la mondialisation est vécue comme un processus globalement positif par les Européens.

Les résultats font en effet apparaître une singularité française par rapport aux sept autres pays concernés par l’enquête. Les Français sont ceux qui jugent que la mondialisation apporte plus de menaces que d’opportunités. Ce sont aussi ceux qui privilégient le plus nettement les solutions protectionnistes pour faire face au nouvel ordre mondial. Un chiffre a cependant rassuré les commentateurs sur les capacités du pays à faire face à la mondialisation : la France est l’un des pays où l’écart entre l’optimisme affiché par les jeunes et les réserves de leurs aînés concernant l’avenir du pays est le plus fort.

Le débat s’est ensuite poursuivi sur les réponses françaises à apporter à la mondialisation. Le politologue Zaki Laïdi a rappelé que la France est un pays très intégré à la mondialisation, avec de nombreux atouts, mais que ce phénomène suscite beaucoup de méfiance et d’inhibitions. Le député Hervé Novelli (UMP) et le sénateur Jean Arthuis (UDF) ont insisté sur la nécessité pour la France de procéder à des réformes structurelles, le premier insistant sur la flexibilisation du marché du travail, le second sur la réforme de la fiscalité. Pour sa part, le député européen Harlem Désir (PS) a fait valoir la nécessité de réguler la mondialisation par des normes internationales, mais également de corriger les inégalités qu’elle engendre au moyen de politiques nationales adaptées. En tout état de cause, a souligné Hervé Novelli, le travail d’adaptation à la mondialisation reste pour la France une affaire nationale, dans laquelle l’Europe ne peut jouer qu’un rôle marginal.

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