Mais, juge Le Figaro, “Enrico Letta a bon espoir de survivre à cette crise délicate et même d’en sortir renforcé” . En effet, poursuivent Les Echos, “une vingtaine de sénateurs du Popolo della Liberta (PDL) semblent prêts à faire sécession pour éviter la chute du gouvernement de coalition” . Letta tente donc de convaincre les modérés du PDL de lui accorder sa confiance, tandis que de son côté, analyse Libération, Berlusconi tente de ressouder son parti : “Nous devons rester unis, le linge sale se lave en famille” , a déclaré le Cavaliere au cours d’une réunion de ses parlementaires.
De fait, analyse le spécialiste Marc Lazar dans L’Express, la “hantise” de ce dernier “ne tient pas seulement au risque de se voir sortir de la vie politique” en raison du vote du sénat jeudi, qui le priverait de son poste de sénateur, mais aussi de la perte conséquente de son immunité et de “la menace de détention dans d’autres affaires judiciaires en cours” .
Enfin, plusieurs sites, dont Challenges, Euronews ou encore Les Echos tentent d’évaluer les risques économiques d’une chute du gouvernement. Car “même si l’hypothèse d’une scission” du PDL “a contribué à calmer les esprits” , concluent Les Echos, les tensions restent palpables sur les marchés, où l’on redoute un déclassement de la note de l’Italie en cas d’échec d’Enrico Letta et de remise en cause de ses objectifs budgétaires” .