Une Europe à la carte qui respecterait les souverainetés nationales
Le président de Debout la République a toujours exprimé son opposition à la construction européenne, et s’est notamment fait connaitre par sa virulente campagne pour le “non” lors du référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe en 2005. Il assimile l’adoption du Traité de Lisbonne à un “coup d’État simplifié” .
Partisan d’une “Europe à la carte” , il propose la création d’ “agences de coopération européenne, organisées de manière souple” , qui respecteraient les souverainetés nationales. Pour Nicolas Dupont-Aignan, la France peut s’allier avec ses partenaires européens, mais seulement au cas par cas, et dans des secteurs d’activité spécifiques, tels que l’énergie.
Au sein de cette “nouvelle Europe” plus “respectueuse” des libertés nationales, “toutes les structures relevant de l’inspiration fédérale anti-démocratique” (Cour de Justice, Commission européenne, Banque centrale européenne…) devront être supprimées.
La sortie de l’euro, qu’il qualifie d’ “arnaque du siècle” , constitue également l’un des fers de lance de la campagne du candidat. S’il est élu, il entend créer une nouvelle monnaie, l’ “euro-franc” , qui serait intégrée à un nouveau système monétaire européen dont l’euro pourrait rester l’unité de compte.
La dévaluation de cette nouvelle monnaie permettrait à la France, selon M. Dupont-Aignan, d’être plus compétitive sur le plan commercial.
Le protectionnisme français et la lutte contre l’immigration
Désireux de mettre en place un “protectionnisme intelligent” , Nicolas Dupont-Aignan veut que soit précisé l’étiquetage des produits vendus dans l’hexagone, afin de connaître la part du “fabriqué en France” . Il est également favorable à la mise en place de droits de douane et de quotas pour relocaliser l’activité en France, dont le produit pourra être réaffecté au financement de la protection sociale.
Pour faire face au chômage et encourager la production française, il propose de diminuer de moitié l’impôt sur les sociétés de moins de 250 salariés qui auraient réinvesties leurs bénéfices sur le sol français. Par l’instauration d’un “impôt citoyenneté” , chaque Français qui réside à l’étranger sera “soumis à une taxe minimale” , ceci afin de décourager l’évasion fiscale.
Nicolas Dupont-Aignan affiche également une tolérance zéro à l’égard de l’immigration. Favorable à la sortie de l’espace Schengen, il veut rétablir les frontières de la France. Pour obtenir la nationalité française après un mariage, la candidat entend allonger la période à cinq ans. Nicolas Dupont-Aignan s’est fixé comme objectif de diminuer le nombre d’immigrants de 50 %, hormis pour les étudiants, en cinq ans.
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