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Finlande : la Première ministre Sanna Marin perd les élections, devancée par le centre droit et l’extrême droite

Les sociaux-démocrates de la cheffe du gouvernement sortante Sanna Marin sont arrivés en troisième position, lors des élections législatives finlandaises dimanche 2 avril. Petteri Orpo, leader de l’opposition de centre droit, doit désormais former un gouvernement de coalition et n’exclut pas une alliance avec le parti d’extrême droite arrivé deuxième du scrutin.

La Première ministre sortante, Sanna Marin et son remplaçant de centre-droit Petteri Orpo. - Crédits : Parti populaire européen CC BY 2.0 / Conseil européen
Petteri Orpo, chef de l’opposition de centre droit pourrait succéder à la Première ministre sortante Sanna Marin - Crédits : Parti populaire européen CC BY 2.0 / Conseil européen 

Ce ne sera donc pas un deuxième mandat d’affilée pour la sociale-démocrate Sanna Marin”, indique Le Monde. Le parti de la Première ministre sortante s’est incliné lors des élections législatives en Finlande, dimanche 2 avril, au terme d’un “coude à coude très serré” [Libération].

Le Parti de la coalition nationale (centre droit) est arrivé en tête “avec 48 des 200 sièges du Parlement, devant le Parti des Finlandais” (extrême droite), crédité de 46 députés [Euronews]. “Les sociaux-démocrates n’arrivent qu’en troisième position, avec […] 43 sièges” [Le Monde]. Les écarts en voix sont très ténus “20,8 % pour le centre droit, 20,1 % pour l’extrême droite, et 19,9 % pour le SDP de Mme Marin”, relate Euronews, témoignant d’une “bataille à trois qui a éclipsé les résultats des autres formations” [France 24].  

Dès la campagne, le Parti de la coalition nationale “avait fait la course en tête des sondages […] avant de voir son avance fondre dans le sprint final”, indique Euronews. “C’est une grande victoire”, a réagi l’ancien ministre et leader du parti Petteri Orpo [France info]. Sa formation enregistre en effet “la plus grosse progression (+3,6 points) en remport[ant] huit nouveaux sièges au Parlement” [Le Monde].

La campagne électorale a été marquée par “les inquiétudes des électeurs concernant les perspectives économiques”, alors que la pays nordique a enregistré une hausse de sa dette publique qui “s’élevait à 73 % au quatrième trimestre de l’année dernière, contre 66 % l’année précédente” [Politico]. Sanna Marin a été “critiquée sur les finances publiques et l’inflation”, sujet qui a polarisé le débat depuis plusieurs mois [France 24]. Celle- ci “a reconnu sa défaite dans la soirée, perdant ainsi son poste de Première ministre”, signale Libération. Pour la formation nationaliste et anti-immigration dirigée par Riikka Purra, l’élection est aussi un “nouveau record” dans son histoire [La Libre].

Coalition

Le chef des conservateurs “va maintenant devoir former une coalition, une tâche généralement longue et ardue”, souligne Courrier International. En Finlande, “le candidat du parti arrivé premier hérite traditionnellement du poste de chef de gouvernement, à condition de pouvoir réunir une majorité au Parlement”, indique Libération.

Mais “il se retrouve face à un dilemme” pour former la majorité au Parlement, constate La Tribune. Parmi les possibilités, “négocier sur sa gauche avec Sanna Marin, pour former un gouvernement ‘bleu-rouge’ qui n’est pas un tabou […] mais apparaîtrait incohérent après avoir tiré à boulets rouges sur la politique économique des sociaux-démocrates” [La Tribune].

Autre option : “tendre la main à l’extrême droite du Parti nationaliste des Finlandais, mais à la ligne anti-immigration elle aussi difficilement compatible avec la sienne”, poursuit le journal. Cette dernière, est jugée plus “probable” [Politico], Petteri Orpo n’ayant “fermé aucune porte” [Courrier international]. Entre 2015 et 2017, le Parti de la coalition nationale et le Parti des Finlandais avaient déjà été membres “d’une coalition exécutive qui [avait] fini par imploser en raison des divergences entre les dirigeants des deux partis” [El País].

Plus jeune cheffe de gouvernement au monde 

Malgré une tâche “qui s’annonce compliquée,” Petteri Orpo a insisté sur le fait qu’il voulait “former un gouvernement avec une forte majorité” [Le Monde]. A l’inverse, la Première ministre sortante a déclaré qu’elle ne souhaitait pas gouverner avec le Parti des Finlandais, une formation politique “qu’elle a accusée de faire des déclarations ouvertement racistes” [Politico].

Sanna Marin était la “plus jeune cheffe du gouvernement au monde lors de son arrivée au pouvoir fin 2019″ [France 24]. “Populaire à l’étranger”, la dirigeante “avait acquis une notoriété mondiale” [France info]. Malgré les critiques des Finlandais concernant la situation économique , elle “a en revanche été saluée pour sa bonne gestion de la pandémie de Covid-19 et du processus d’adhésion à l’Otan, et pour ses prises de position contre la Russie voisine”, note la chaîne d’information en continu.

Pour la Finlande, “l’élection ne change rien du point de vue de l’alliance militaire : tous les grands partis, y compris les Finlandais, y sont désormais favorables depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie” [France 24].

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