“La négociation de la dette grecque [est] un vrai casse-tête financier” , affirme Le Figaro. Les efforts pourraient provenir des voisins européens, mais “deux créanciers importants resteront hors de la pièce : le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne” , puisque “ces deux institutions ont un statut de ‘créanciers préférentiels’, qui leur permet d’être remboursés en priorité” , explique le site du quotidien. Les Échos soulignent que “les ministres des Finances ont une nouvelle fois souligné hier la faiblesse des marges de manœuvre, sachant que la dette grecque a déjà obtenu plusieurs réaménagements” .
“Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, déclare qu’une réduction de la dette grecque ne figure ‘pas sur l’écran radar de la Commission’ ” et qu’il “n’y a pas de nécessité urgente à agir” sur la dette grecque, rapporte Libération. Les Échos ajoutent qu’au “sein de l’Eurogroupe, il y a ‘très peu’ de soutien à un effacement d’une partie de la dette grecque, indique son président, Jeroen Dijsselbloem” , toutefois enclin à discuter “avec la nouvelle majorité en Grèce” . Challenges précise également que “le FMI s’est dit prêt lundi à ‘continuer de soutenir’ la Grèce et “espère” entamer des discussions avec le nouveau gouvernement du pays” .
Euronews met en avant le fait que “l’arrivée de Syriza au pouvoir en Grèce n’a pas eu d’effet sur les indices boursiers européens” et que “les analystes sont nombreux à penser que le risque d’affrontement entre la Grèce et ses partenaires-créanciers européens est peu probable” . Et ce, malgré l’alliance de Syriza avec ANEL, parti de droite nationaliste et anti-austérité. Pour La Tribune, “c’est une décision logique et qui s’inscrit dans sa tactique de négociation avec la troïka” . Le Nouvel Obs, quant à lui, rappelle que “l’Allemagne n’a pas toujours été aussi à cheval sur la nécessité de payer une dette : elle a même fait défaut à deux reprises depuis la Seconde guerre mondiale” .
Au fond, la victoire de Syriza inquiète surtout en Allemagne, car “les promesses de campagne d’Alexis Tsipras, le leader de Syriza, vont à l’encontre de tous les idéaux d’une Allemagne rigoriste” , analyse La Croix. “Cible de la colère des Grecs, qui l’accusent presque personnellement d’avoir plongé leur pays dans les affres de l’austérité, Angela Merkel a choisi la prudence et la retenue au lendemain de la victoire de Syriza” , note Le Figaro.
[Revue de presse] Après la victoire de Syriza, la dette grecque au cœur des débats
Publié le 27.01.2015
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Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale Syriza, a été nommé Premier ministre hier. Les discussions se focalisent sur l’éventuelle restructuration de la dette grecque, alors que le nouveau chef de gouvernement a choisi de s’allier avec le parti de droite nationaliste et anti-austérité ANEL.