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Trafic de drogue : Europol annonce le démantèlement d'un "super-cartel" entre Dubaï et l'Europe

L’Office européen de police a révélé lundi 28 novembre avoir arrêté 49 personnes, suspectées d’être impliquées dans le commerce d’environ un tiers de la cocaïne en Europe. La presse européenne revient sur l’événement et questionne l’étendue de ce trafic sur le continent.

Le port de Rotterdam aux Pays-Bas (photographie) et celui d'Anvers en Belgique étaient les portes d'entrée de la cocaïne vendue par le "super-cartel" en Europe
Le port de Rotterdam aux Pays-Bas (photographie) et celui d’Anvers en Belgique étaient les principales portes d’entrée de la cocaïne vendue par le “super-cartel” en Europe - Crédits : Opla / iStock

Une opération d’ampleur, couronnée de succès”, souligne Le Point. “Plusieurs interpellations conduites sous la coordination d’Eurojust [une agence européenne de coopération judiciaire NDLR] et d’Europol ont eu lieu en Belgique, en Espagne, en France et à Dubaï (Emirats arabes unis)” [Le Monde].

Europol, l’Office européen de police dont le siège est à La Haye (Pays-Bas), a indiqué lundi 28 novembre avoir mené une vaste opération de démantèlement, baptisée “Desert Light”. “Une série de raids coordonnés” a eu lieu à travers l’Europe et les Emirats arabes unis entre le 8 et le 19 novembre, précise Libération. Au total, fait savoir El Mundo, “les agents ont saisi plus de 30 tonnes de cocaïne dans différents ports européens”, provenant d’une organisation “à l’origine d’un tiers du marché total de cette drogue en Europe”.

Avec cette enquête, qui a débuté il y a deux ans, “Europol a ciblé le centre de commandement et de contrôle et l’infrastructure logistique du cartel” [De Standaard]. “Cette action envoie un message clair aux criminels qui cherchent à échapper aux forces de l’ordre. L’Europe n’est pas un refuge pour les barons de la drogue”, précise le communiqué d’Europol, cité par le média flamand.

Coup de filet

49 suspects ont été arrêtés dans divers pays, dont six d’importance à Dubaï, aux Emirats arabes unis”, rapporte Libération. Le Monde ajoute que trois d’entre eux sont d’ailleurs considérés par les polices européennes comme “des cibles d’intérêt prioritaires”.

Les arrestations annoncées par Europol font suite à l’opération “Sky ECC” qui “a permis l’an dernier de démanteler un réseau de communication crypté utilisé par des organisations criminelles”, détaille le quotidien allemand Die Welt. L’opération “Desert Light” est donc “la dernière en date d’une série d’opérations policières visant à pirater des téléphones cryptés utilisés par des réseaux criminels organisés”, remarque la BBC.

En 2021 déjà, rappelle Courrier international, “plusieurs personnes avaient été appréhendées par ce biais, dans le cadre d’enquêtes sur le trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et les Pays-Bas”.

Trafic en hausse

Selon les informations dévoilées par Europol, la cocaïne provenait principalement d’Amérique latine. “Elle était [ensuite] acheminée vers l’Europe via le port néerlandais de Rotterdam et le port belge d’Anvers”, explique Die Welt. Le réseau disposait également de deux structures en Espagne, “l’une chargée d’extraire la drogue dans les ports maritimes commerciaux et l’autre de blanchir l’argent par le biais de sociétés” [El Mundo].

Plusieurs médias s’interrogent ainsi sur la situation particulière des Pays-Bas et de la Belgique. Dans les deux pays, “la situation ne semble jamais avoir été aussi inquiétante”, estime Le Monde. “Outre les violences que le trafic entraîne et les menaces que certains groupes criminels font désormais peser sur certaines personnalités politiques, les volumes de cocaïne saisis ne cessent d’augmenter”, poursuit le journal.

Tandis que la BBC se demande si les Pays-Bas ne sont pas “en train de devenir un narco-État”, Le Monde se concentre sur le port d’Anvers, “place forte” d’un marché de la cocaïne “toujours en pleine expansion” dont la “base arrière” est Dubaï.

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