“Les Jeux olympiques s’approchent à grand pas”, écrit L’Est républicain. “Mais, à moins de 18 mois du début des épreuves, la polémique enfle déjà autour de la participation (ou non) des athlètes russes et biélorusses à la compétition”, relate le quotidien régional.
En raison de la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine, le dossier est pour Le Monde “politiquement inflammable”. Le 25 janvier dernier, le Comité international olympique (CIO) a dévoilé une feuille de route envisageant le retour des athlètes russes et biélorusses dans les grandes compétitions internationales sous bannière neutre. Une proposition “inadmissible” pour l’Ukraine qui a immédiatement répondu en menaçant de boycotter les JO, accusant le CIO d’être un “promoteur de la guerre”, cite L’Est républicain.
“Le cas des sportifs russes est épineux depuis les JO-2016 à Rio, du fait de l’exclusion à l’époque de la Russie pour son système de dopage généralisé”, fait remarquer La Nouvelle République. Lors des Jeux d’été à Tokyo en 2021 et des Jeux d’hiver à Pékin en 2022, ces derniers avaient alors concouru sous bannière neutre.
Contexte de guerre
Mais le contexte est aujourd’hui différent. “L’idée, émise par le CIO, de voir les sportifs russes défiler sous drapeau neutre à condition qu’ils n’aient ‘pas activement soutenu la guerre en Ukraine’ a été immédiatement rejetée par les autorités ukrainiennes, qui ont brandi la menace d’un boycott”, indique La Nouvelle République.
Une position qui n’est pas partagée par tous les pays. Outre le CIO, les “Etats-Unis s’accordent à accepter leur présence ‘sous bannière neutre’ “, fait savoir L’Est républicain. La maire de Paris Anne Hidalgo s’est quant à elle montrée défavorable à une telle participation sous bannière neutre, alors qu’elle envisageait cette hypothèse il y a encore quelques semaines. “On ne va pas faire défiler un pays qui est en train d’en agresser un autre et faire comme si cela n’existait pas”, a-t-elle déclaré mardi 7 février au micro de France info.
Opposition grandissante
“Ce changement d’avis accroît la pression sur le Comité international olympique”, estime Politico. Pour le média en ligne, même “si la décision appartient en dernier ressort au CIO, Madame Hidalgo est un allié important pour la position ukrainienne, car elle se trouve au cœur des préparatifs des Jeux olympiques”.
Le débat sur la participation des athlètes russes s’est récemment intensifié, avec un nombre croissant de pays s’y déclarant opposés. La semaine dernière, la Pologne ainsi que les trois Etats baltes ont montré leur opposition à la présence d’athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024, même sous drapeau neutre [Le Figaro]. Lundi 6 février, c’est le Premier ministre tchèque qui avait soutenu cette cause. “Je ne peux vraiment pas imaginer des sportifs russes et biélorusses concourir à Paris au moment où des athlètes ukrainiens meurent en défendant leur pays”, a ainsi expliqué Petr Fiala [20 minutes]. Ils ont été rejoints mardi 7 février par les pays nordiques. “Les comités danois, norvégien, suédois, finlandais et islandais ont écrit au CIO pour réitérer leur opposition à la présence des Russes et Biélorusses dans des événements sportifs, Jeux olympiques de Paris compris”, rapporte L’Equipe.
Le Monde rappelle que “fin janvier, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait exigé auprès d’Emmanuel Macron que les Russes soient d’ores et déjà bannis” des prochains Jeux olympiques qui se dérouleront à Paris en 2024.
Volodymyr Zelensky à Bruxelles ?
Le président ukrainien pourrait avoir l’occasion de renouveler sa demande auprès de son homologue français lors du Conseil européen qui doit se tenir les 9 et 10 février à Bruxelles. Selon des informations relayées par plusieurs médias européens, dont Le Soir, Volodymyr Zelensky serait attendu jeudi 9 février dans la capitale belge aux côtés des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Il pourrait également se rendre au Parlement européen plus tôt dans la journée.
La visite n’a toutefois pas été confirmée officiellement. “Le déplacement de Volodymyr Zelensky fin décembre à Washington, le seul jusqu’ici depuis le début de l’assaut russe lancé le 24 février dernier, avait été soigneusement tenu secret jusqu’à son envol outre-Atlantique”, rappelle Le Soir.
Les autres sujets du jour
Allemagne
- En Allemagne, le spectre de l’année 1923 [Le Monde]
Energie
- L’hydrogène, victime du mal européen [Les Echos]
- Coup d’arrêt “sans précédent” dans le secteur éolien au Danemark [Courrier international]
Numérique
- Pour Thierry Breton ChatGPT montre que l’Europe a besoin d’un cadre réglementaire sur l’IA [Siècle Digital]
Pologne
- La Pologne en passe d’avoir l’une des armées les plus puissantes d’Europe [RFI]
- Les Etats-Unis confirment la vente de lance-roquettes à la Pologne [Le Point]
Retraites
- 10 points sur les systèmes de retraites en Europe [Le Grand Continent]