Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant avait mis le feu aux poudres au début du mois en annonçant que la France “renverrait vers l’Italie les migrants ne répondant pas à certaines conditions de ressources” [Le Figaro]. Il réagissait ainsi à la décision du gouvernement italien d’accorder des permis de séjour temporaires aux migrants, dès lors libres de circuler dans l’espace Schengen.
Depuis, M. Guéant a fait marche arrière en indiquant qu’il ne s’agissait pas de suspendre les accords de Schengen, proposition qui a provoqué un tollé, mais seulement de “renforcer les mécanismes de contrôle pour empêcher la libre circulation des clandestins en Europe” [Le Figaro]. L’Italie pour sa part n’envisage qu’une “sorte de ‘contrôle technique’ pour déterminer à quel point le traité est adapté aux réalités actuelles, a indiqué le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini” [AFP].
Mais au-delà de l’immigration, la liste des sujets qui fâchent est longue. Sur le dossier libyen, le gouvernement de Silvio Berlusconi n’a cessé de se démarquer de ses voisins européens, entretenant l’ambiguïté quant à ses relations avec le régime du colonel Kadhafi.
La situation semble être en voie d’apaisement depuis la reconnaissance de la rébellion libyenne par l’Italie, et l’annonce surprise faite hier par le président du Conseil qui a donné “son feu vert à des ‘frappes ponctuelles contre des objectifs militaires afin de protéger les civils’ ” [Le Figaro].
Reste qu’en matière économique, les relations ne sont pas au beau fixe. “Les tentatives répétées de groupes français de prendre le contrôle de fleurons industriels italiens, comme EDF dans l’énergie ou Lactalis avec Parmalat dans l’agroalimentaire” ne sont pas pour plaire au ministre de l’Economie, Giulio Tremonti. A cela s’ajoute le préjudice prévu par EDF suite à la décision italienne de sortir du nucléaire [Les Echos], puisque l’entreprise “devait construire quatre réacteurs avec son homologue transalpin Enel” .
Il est clair que la question de l’immigration n’est que la partie émergée de l’iceberg pour l’Italie qui “a l’impression d’être considérée comme un partenaire de moindre rang par la France” . “La rencontre mardi 26 avril à Rome entre Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy appartient donc aussi bien à l’exercice diplomatique qu’à la séance de thérapie conjugale” [Le Monde].
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