Après plus de quinze heures de débats, les chances d’obtenir un compromis semblent se rapprocher. Selon Guillaume Naudin, envoyé spécial de RFI à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement allemand, français et britannique se seraient vus très tard dans la nuit du 7 au 8 février [RFI]. Cependant, les incertitudes perdurent : le veto d’un Etat membre ou du Parlement européen pourrait encore faire échec à tout compromis. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, laisse présager le pire : “Si nous poursuivons de la sorte, avec des engagements plus élevés que les paiements réels, nous risquons un déficit budgétaire structurel” , et ajoute : “Plus vous vous éloignerez de la proposition de la Commission [européenne], plus il est vraisemblable que votre décision se heurtera à un refus du Parlement européen” [Le Monde]. Les discussions devaient reprendre ce matin à 11h [RTL].
L’étau de la dette irlandaise se desserre
La Banque centrale européenne revoit à la baisse la dette irlandaise accumulée après le sauvetage de ses banques en 2010. Depuis le versement par la troïka (UE, BCE, FMI) d’une aide de 85 milliards d’euros au système bancaire irlandais, le pays était soumis à une cure d’austérité très rude. Le Premier ministre, Enda Kenny, se félicite de cette “étape historique sur le chemin du redressement économique” qui “sécurise la situation financière future de l’Etat, tout en réduisant le fardeau pour les contribuables irlandais” . L’accord prévoit de prolonger la durée de remboursement de la dette irlandaise ainsi que la diminution des taux d’intérêt aux alentours des 3%. Cette mesure doit permettre à l’Etat de rassurer les marchés financiers et d’économiser 20 milliards d’euros d’emprunts sur les dix années à venir [L’Expansion].
Cet accord, qualifié d’ “historique” par le gouvernement irlandais, intervient au lendemain de la liquidation de l’Anglo Irish Bank [Latribune]. L’établissement, condamné par des prêts immobiliers risqués, avait dû être nationalisé en 2009, emportant dans sa chute la fiabilité économique de l’Etat irlandais.
Une nouvelle stratégie européenne de cyber-sécurité
Déterminée à lutter contre les cyber-attaques, la Commission européenne vient de dévoiler sa nouvelle stratégie. La commissaire européenne chargée de la Stratégie numérique, Neelie Kroes, souligne “l’importance d’un Internet ouvert, libre et sûr pour nos sociétés et nos démocraties” , affirmant qu’il n’y a “pas de vraie liberté sans sécurité” [7/7].
Sur proposition d’une directive, l’Union européenne entend contraindre les Etats membres à mettre en place une stratégie nationale visant à sécuriser les réseaux. Pour ce faire, chaque gouvernement devrait ordonner la création d’autorités dotées d’un budget et d’un personnel adéquats.
Outre cette mesure phare, le plan encourage le développement d’industries et de technologies favorisant la cyber-sécurité et envisage la participation active de la politique de sécurité et de défense commune (PESC) en la matière [Le Monde].
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