L’affaire des migrants tunisiens sur l’ile italienne de Lampedusa met de nouveau en lumière les moyens dont dispose l’Union européenne pour lutter contre l’immigration dite illégale, mais interroge également sur sa politique en matière d’asile.
Ainsi, la Commission s’est-elle dite disposée à débloquer une aide financière extraordinaire dans le cadre du fonds pour les réfugiés “qui servirait à assurer logement, soins de santé ou aide juridique aux migrants”[Reuters]. La commissaire aux Affaires intérieures, Cécilia Malmström, a par ailleurs exhorté les autorités tunisiennes à renforcer les patrouilles au niveau de la frontière pour empêcher les trafiquants, les passeurs et les criminels de tirer profit de la situation : “Il est également important que la Tunisie accepte de reprendre ceux qui ont gagné le territoire d’Etats membres de l’UE sans avoir besoin d’une protection internationale” a-t-elle déclaré [Reuters].
L’Union européenne a donc appelé les pays membres à prendre part à une opération de l’agence de surveillance des frontières, Frontex. L’agence européenne va aider “les autorités italiennes face au nombre important de migrants tunisiens débarqués sur l’île de Lampedusa, au large de la Sicile” , a annoncé mardi à Berlin son directeur, Ilkka Laitinen [Le Point.fr]. “D’ici quelques jours nous aurons lancé cette opération” , a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge du Congrès européen de la police.
Frontex est “l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures” de l’Union européenne rappelle La Croix. “Cette agence ne dispose pas de moyens propres et doit solliciter les gouvernements de l’UE, dont les navires, les avions, les hélicoptères et les moyens humains sont déployés” . C’est pour cette raison que Rome a officiellement demandé une aide de 100 millions d’euros et l’élargissement du rôle de Frontex “pour faire face à cette vague de migrants” , ce à quoi Cécilia Malmström a répondu, lors d’un débat au Parlement européen, que “tout dépendra des contributions volontaires des États membres. Ce sera une preuve de soutien à l’Italie” a-t-elle fait remarquer [Le Point].
Pour le moment, le maire de Lampedusa a indiqué que la plupart des Tunisiens arrivés sur l’île veulent rejoindre la France qui, mardi, “s’est montrée ferme à l’égard des Tunisiens débarqués sur l’île italienne, avertissant qu’elle n’accueillerait parmi eux que quelques cas ‘très marginaux’ ” [Le Point]. Rebondissant sur cette affaire, le gouvernement français veut que la Loi Besson fasse école dans toute l’Europe. En titrant ” Paris prône des “zones d’attente” pour migrants” , le journal La Croix rappelle les intentions d’Eric Besson, précédemment ministre de l’Immigration de “poser les premières pierres d’une politique européenne de l’immigration” . Cette loi vise à étendre “les zones d’attentes qui existent depuis 1992, c’est-à-dire rendre effectif ce dispositif en dehors des points de contrôle frontaliers, et entend devenir “le modèle pour le reste de l’Union européenne” selon le quotidien français.
Dans un autre article le quotidien catholique revient sur le règlement Dublin II qui stipule qu’un seul État, celui par lequel est entré le demandeur d’asile, est responsable de l’examen d’une demande d’asile. Cependant pour Pierre Henry, directeur général de l’association France Terre d’asile “avec ce règlement Dublin II, on part du principe que chaque État membre a un système d’asile équivalent, ce qui est faux” cite La Croix.
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