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[Revue de presse] Covid-19 : au Conseil européen, les dirigeants s’arment face à la deuxième vague

Un sommet entre les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sur le thème du regain d’intensité de la pandémie de Covid-19 s’est tenu jeudi 29 octobre. Soucieux de tirer les leçons de la première vague, les dirigeants ont insisté sur leur volonté de mieux coopérer.

Comme Emmanuel Macron, l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement ont participé à ce sommet européen en visioconférence
Comme Emmanuel Macron, l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement ont participé à ce sommet européen en visioconférence - Crédits : Conseil européen

Au cours d’une visioconférence de près de trois heures, les dirigeants européens ont dressé le bilan “des restrictions mises en place dans leurs pays respectifs et de la gestion sanitaire durant les mois d’été et à la rentrée” . Et le constat est pessimiste : “ ‘On a tout raté’, a lâché, dépité, le Premier ministre bulgare Boiko Borissov tandis que la chancelière Angela Merkel a affirmé qu’il aurait fallu réagir plus tôt” , rapporte Le Figaro. “Même s’ils ont reconnu des échecs évidents dans les premiers mois de l’épidémie ainsi que dans la prévention d’une deuxième vague d’infections, les dirigeants ont fait preuve de détermination et semblaient prêts à se mettre au travail pour un combat de plusieurs mois” , estime cependant Politico.

Les pays de l’UE veulent éviter les divisions qui ont déchiré le bloc des 27 nations au début de la pandémie, lorsqu’elles rivalisaient pour acheter les rares équipements médicaux” [Euractiv]. Le sommet virtuel avait donc pour principal objectif de “mieux coordonner leur réponse face à la pandémie” . Pour cela, “ils ont décidé de mettre l’accent dans leurs pays respectifs sur les tests et le traçage des malades pour contenir le virus” . Mais aussi “d’anticiper les mesures de coopération qui seront nécessaires lorsque les vaccins seront disponibles” , résument Les Echos.

A court terme : renforcer la coordination et la communication

Pour surmonter la seconde vague sur le court terme, plusieurs points nécessitaient une réponse commune des dirigeants européens.

Concernant les frontières intra-européennes, les dirigeants se sont engagés à les maintenir ouvertes ainsi qu’à “assurer le bon fonctionnement du marché économique unique en garantissant la circulation des marchandises” , indique Politico. A l’issue du sommet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré à la presse que “des leçons avaient été tirées” de la première vague. Elle a à ce titre expliqué que si la fermeture des frontières intérieures avait impacté le transport des marchandises, cela n’avait “rien fait pour arrêter la propagation du virus” , rapporte un correspondant à Bruxelles de France 24. La Commission européenne entend également faciliter les voyages indispensables “en mettant en place ‘d’ici à la fin de l’année’ un formulaire européen unique” [Le Monde].

Les Vingt-Sept se sont également “entendus sur la nécessité de recourir davantage aux tests rapides, certes moins fiables que les tests PCR mais aussi bien moins lourds à gérer” [Le Figaro]. Des tests, dits antigéniques, qui permettraient cependant de “mieux tracer les infections” [Euractiv].

Enfin, Ursula von der Leyen a également annoncé que la Commission mobiliserait “220 millions d’euros pour financer des transferts de patients atteints du Covid-19 d’un pays à l’autre, afin de soulager les hôpitaux surchargés” . Pour faciliter ces transferts, les Etats “doivent partager des données exactes et en temps réel” , cite Le Monde. La présidente a ainsi appelé à “renforcer l’interopérabilité des applications de traçage nationales” , en les reliant au “système passerelle établi par Bruxelles” , complète Ouest-France. “Si on est capable de tester rapidement, alors les gens pourront voyager, les professeurs pourront continuer à enseigner, les entreprises repartiront et, au final, le système fonctionnera mieux” , explique une source européenne au Figaro.

A long terme : garantir l’accès au vaccin

L’autre aspect essentiel discuté par les dirigeants européens a été l’accès à un vaccin. “Mme von der Leyen a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les vaccins soient disponibles au plus tôt en avril prochain et qu’elle souhaitait que la distribution ait lieu immédiatement” , explique France 24. Le média Euractiv fait savoir que l’UE a déjà obtenu “des vaccins potentiels en cours de développement par AstraZeneca, Sanofi et Johnson & Johnson. La Commission “a également indiqué qu’elle était en pourparlers avec Moderna, CureVac et un partenariat entre Pfizer et BionTech” . Et en septembre, l’agence de presse Reuters nous apprenait que “l’UE était également en pourparlers préliminaires avec Novavax” .

La Commission coordonnera la distribution des vaccins pour s’assurer que tous les Etats y aient accès “ ‘en même temps et aux mêmes conditions’, en fonction de la taille de leur population” [Le Monde]. Pour cela, l’exécutif européen souhaite que “les gouvernements nationaux de l’UE commencent à soumettre leurs plans nationaux de distribution de vaccins vers la mi-novembre” [France 24]. Mais d’autres points restent encore en suspens : “les leaders auront à trancher bien d’autres questions, notamment celle des groupes prioritaires auxquels le vaccin sera administré le moment venu” , prévient Le Figaro.

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