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Pacte migratoire européen : en s’accordant sur le mécanisme de crise, les Etats membres entretiennent l’espoir d’une conclusion d’ici quelques mois

Après le compromis trouvé mercredi 4 octobre au Conseil de l’Union européenne, un accord final sur le Pacte migratoire pourrait intervenir dans les prochains mois, rapporte la presse européenne.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a salué “un tournant historique” pour la politique migratoire européenne - Crédits : Conseil européen

Fumée blanche à Bruxelles”, se réjouit L’Opinion. Réunis mercredi 4 octobre, les ambassadeurs des pays de l’Union européenne “se sont mis d’accord sur un texte clé de la réforme de la politique migratoire européenne”, indique le Huffington Post. “Cette décision ouvre la voie à l’UE pour parvenir à un accord sur la réforme de ses règles en matière d’asile après près de dix ans de tentatives infructueuses”, rappelle Politico.

Ce dernier texte du Pacte asile et immigration, en l’occurrence le règlement dit “de crise”, “est destiné à organiser une réponse européenne en cas d’afflux massif de migrants dans un Etat de l’UE, comme au moment de la crise des réfugiés de 2015-2016″, précise Le Figaro. “Il permet notamment d’allonger la durée de détention des migrants aux frontières extérieures du bloc”, poursuit le journal français.

Il accélère et simplifie également les procédures d’examen des demandes d’asile pour tous les exilés “en provenance de pays dont le taux de reconnaissance, c’est-à-dire le taux de réponse positive aux demandes d’asile, est inférieur à 75 %”, afin de “pouvoir les renvoyer plus facilement”, ajoute Le Point. Ce texte prévoit par ailleurs “un déclenchement rapide de mécanismes de solidarité envers l’Etat membre confronté à cet afflux, sous la forme en particulier de relocalisations de demandeurs d’asile ou d’une contribution financière”.

Compromis germano-italien

Avant le Conseil européen informel de Grenade [ce vendredi], il fallait envoyer un signal d’entente”, explique La Croix. Finalement, les Vingt-Sept sont parvenus à contourner “les derniers obstacles pour [s’accorder] sur ce texte sensible”, poursuit le quotidien.

Le projet de règlement “s’était heurté pendant plusieurs mois aux objections de l’Allemagne pour des raisons humanitaires”, rappelle L’Express. “Les ministres en charge du dossier étaient parvenus à deux doigts d’un accord la semaine dernière, après la levée de l’abstention de l’Allemagne, inquiète pour le sort des mineurs et des familles. Mais une disposition soutenant les navires d’ONG secourant les naufragés en Méditerranée avait fait freiner l’Italie en dernière minute”, détaille La Libre.

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni avait réclamé la semaine dernière que ces ONG fassent débarquer les migrants dans les pays dont leurs bateaux battent pavillon”, poursuit L’Express. “Une formule a finalement été trouvée pour rallier l’Italie comme l’Allemagne : la disposition controversée a été supprimée du corps du texte, mais conservée dans sa partie préambule”, précise Le Point. Si Mme Meloni a alors pu affirmer que “la position italienne l’avait emporté”, Berlin a de son côté obtenu que “les interventions des sauveteurs civils en mer ne puissent pas être utilisées comme prétexte pour activer le règlement de crise”, indique une source citée par l’hebdomadaire.

Les trilogues vont pouvoir débuter

Dans la soirée, le chancelier allemand Olaf Scholz a salué “un tournant historique” [Deutschlandfunk]. Une avancée qui arrive toutefois bien trop tardivement, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung : “Une fois de plus, c’est Rome qui s’est imposée en matière de politique d’asile. C’est une défaite pour l’Allemagne, car il a fallu qu’une phalange de populistes de droite arrive pour qu’il y ait une réforme de l’asile dans l’UE.

L’accord n’a toutefois pas été adopté à l’unanimité. “La Hongrie et la Pologne ont voté contre, tandis que la Slovaquie, la République tchèque et l’Autriche se sont abstenues”, précise L’Opinion. Mais “comme en juin dernier avec les autres textes de la réforme, l’astuce pour avancer a été de voter à la majorité qualifiée, et non à l’unanimité”, poursuit le quotidien.

Pour le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska Gomez, la décision du Conseil constitue “un énorme pas en avant sur un sujet central pour le futur de l’UE” [La Croix]. La présidence espagnole de l’institution “espère un accord sur l’intégralité du Pacte sur la migration et l’asile […] ‘avant la fin de ce semestre’ ”, ajoute le journal français, qui précise que “grâce à cet accord entre les pays, la phase des ‘trilogues’ (comprendre : des pourparlers entre la Commission, le Conseil et le Parlement) va pouvoir s’ouvrir.

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