L’écart de rémunération est ici mesuré en comparant le revenu horaire brut moyen des femmes et celui des hommes, rapporté au salaire horaire brut moyen des hommes salariés. Les Etats membres au sein desquels cet écart est le plus faible sont la Roumanie (3,6 %), la Slovénie (3,8 %), la Pologne (4,5 %), et enfin la Belgique et l’Italie (5 %). Par ailleurs, au Luxembourg, les femmes salariées touchaient en moyenne un salaire horaire brut supérieur de 0,2 % à celui des hommes en 2021.
A l’inverse, les pays dans lesquels l’écart est le plus important sont l’Estonie (20,5 %), l’Autriche (18,8 %), l’Allemagne (17,6 %) et la Hongrie (17,3 %). La France se situe au-dessus de la moyenne de l’Union européenne (12,7 %) et de celle de la zone euro (13,6 %), avec un écart de rémunération entre les femmes et les hommes de 15,4 % en 2020.
De manière générale, la moyenne européenne des inégalités salariales est en recul sur la période 2011-2021. Celle-ci passe de de 16,2 à 12,7 % pour les Vingt-Sept.
Ces données, calculées à partir des salaires dans l’ensemble des secteurs économiques, doivent cependant être interprétées avec précaution. En effet, dans chaque pays les racines de l’inégalité salariale peuvent être multiples : différences en matière d’éducation, de choix de secteur, ségrégation sur le marché de l’emploi, partage inégal des responsabilités domestiques et de la garde des enfants…
Pour le moment, faute de consensus, aucune statistique n’existe à l’échelle européenne sur l’écart de rémunération ajusté, c’est-à-dire l’écart entre les femmes et les hommes ayant des caractéristiques strictement identiques (âge, niveau de diplôme, type de contrat, etc). Les données présentées ici mesurent ainsi un phénomène plus large que la notion de “à travail égal, salaire égal”. Par ailleurs, il existe “des inégalités de volume de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel et moins souvent en emploi dans l’année que les hommes”, explique l’Insee. Ainsi, en France, en 2017, les femmes percevaient en moyenne une rémunération nette inférieure de 28,5 % à celle des hommes lorsque le facteur du volume de travail est inclus dans les calculs.
1 commentaire
S’il est un scandale concernant l’égalité entre hommes et femmes c’est bien, comme nous l’ont montré les événements récents en Ukraine, qu’en cas d’invasion du pays, les femmes peuvent quitter le pays alors que les hommes sont obligés de rester pour se battre. Les femmes, pour faire progresser leur cause, ne devraient-elles pas revendiquer le droit de se battre elles-aussi, les enfants pouvant être alors confiés par exemple aux grands-parents ? A moins bien sûr qu’il existe des domaines particuliers où l’égalité entre hommes et femmes n’ait pas lieu d’exister. Qu’en pensez-vous ?