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L’Europe aux Jeux olympiques 2016

Du 5 au 21 août prochains se dérouleront les 31e Jeux olympiques d’été de l’ère moderne, à Rio de Janeiro au Brésil. Après Mexico en 1968, il s’agit de la deuxième olympiade organisée en Amérique latine. Dans la deuxième ville brésilienne, plus de 10 000 athlètes sont attendus pour concourir dans 28 sports, 42 disciplines et 306 épreuves différentes. Avec les Etats-Unis, la Chine et la Russie, traditionnels poids lourds des JO, les nations européennes, comme l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France devraient bien figurer. Ces trois pays sont ceux ayant remporté le plus de médailles de l’histoire des Jeux pour le continent européen.

* Carte mise à jour à la suite des Jeux olympiques de Rio

Les médailles européennes

Avec 895 médailles, dont 258 en or, l’Allemagne est le pays européen - hors Russie et sans compter les 409 médailles gagnées par l’Allemagne de l’Est - à avoir remporté le plus grand nombre de médailles depuis la réinstauration des Jeux olympiques d’été en 1896. Suivent ensuite le Royaume-Uni (780 médailles, dont 236 en or), la France (672 médailles, dont 202 en or) et l’Italie (550 médailles, dont 199 en or). Seuls les Etats-Unis, qui caracolent en tête avec 2399 médailles remportées depuis 1896, et la Russie (score de l’Union soviétique compris) avec 1407 médailles, ont fait mieux.

Parmi les autres pays européens figurant traditionnellement bien aux Jeux olympiques d’été, il est possible de citer la Suède (483 médailles), la Hongrie (476 médailles), la Finlande (302 médailles), ou encore la Roumanie (278 médailles) et la Pologne (271 médailles).

Naturellement, certains pays, en raison de leur indépendance récente, ne peuvent encore se hisser au sommet de la hiérarchie européenne concernant le nombre de médailles remportées aux Jeux olympiques. C’est le cas par exemple de la République tchèque et de la Slovaquie, qui n’ont disputé que 5 olympiades sous leurs propres couleurs.

Enfin, principalement en raison de leur petite taille, certains pays européens comme Malte, Chypre ou le Luxembourg affichent des résultats plus que modestes aux JO d’été. Malte est d’ailleurs le seul Etat membre de l’Union européenne à n’avoir jamais remporté la moindre médaille. Tandis qu’aucun athlète chypriote n’a à ce jour gagné une médaille d’or.

Particularités des nations européennes

Comme de nombreuses autres nations, l’Allemagne a récolté de très nombreuses médailles en athlétisme (150) et en natation (95), deux sports proposant un très grand nombre d’épreuves, et donc de médailles. Le pays se distingue également dans d’autres disciplines, comme le canoë, l’équitation, l’aviron, ou encore le cyclisme, avec plus de 50 médailles dans chacun de ces sports depuis 1896.

Le succès du Royaume-Uni en athlétisme est encore plus éclatant que celui de l’Allemagne, avec 188 médailles remportées depuis 1896 dans ce sport. Viennent ensuite la natation, le cyclisme et l’aviron, avec plus de 50 médailles gagnées.

La France quant à elle excelle particulièrement en escrime, avec 115 médailles remportées depuis les JO de 1896, en cyclisme (90 médailles) et en athlétisme (62 médailles). Des sports de prédilection que partage d’ailleurs une nation comme l’Italie.

Notons par ailleurs les succès de la Suède en lutte (82 médailles remportées) ou encore en tir (55 médailles), de la Hongrie en escrime (82 médailles) et en canoë (71 médailles), de la Finlande en athlétisme (113 médailles) et en lutte (83 médailles), de la Roumanie en gymnastique (69 médailles), ou encore de la Pologne en boxe (43 médailles).

Rio 2016 : quelles chances pour l’Europe ?

Cette année, à Rio de Janeiro, les sportifs européens devraient naturellement bien figurer dans de nombreux sports. En athlétisme, si les Américains et les Jamaïcains dominent actuellement les épreuves de sprint et si les Kenyans et les Ethiopiens seront attendus en ce qui concerne les distances de fond, plusieurs Européens peuvent espérer leur ravir la vedette. C’est le cas du Français Jimmy Vicaut sur 100 mètres, de la Néerlandaise Dafne Schippers sur 100 et 200 mètres, ou encore du Britannique Mohamed Farah sur 1 500, 5 000 et 10 000 mètres. Tandis qu’au sein des disciplines de saut ou de lancer, les Européens seront incontestablement parmi les favoris. Parmi eux, il est possible de citer le Français Renaud Lavillenie en saut à la perche, les Polonais Pawel Fajdek et Anita Wlodarczyk en lancer du marteau, ou encore Sandra Perkovic au lancer du disque.

En natation, autre sport phare des Jeux olympiques avec l’athlétisme, les Français Florent Manaudou au 50 mètres nage libre, Yannick Agnel en 200 mètres nage libre, ou Jérémy Stravius en 100 et 200 mètres nage libre et en 100 mètres papillon.

Pour la première fois, une bannière “athlètes olympiques réfugiés” a été créée par le Comité international olympique pour permettre aux sportifs victimes de la crise des réfugiés à concourir aux JO. Sous cette bannière figureront ainsi 10 sportifs : cinq du Soudan du Sud, deux de République démocratique du Congo, deux de Syrie et un d’Ethiopie.

En judo, tous les regards français seront braqués sur Teddy Riner, choisi comme porte-drapeau des athlètes tricolores à Rio et déjà vainqueur de la médaille d’or aux JO de Londres en 2012.

En golf, sport qui effectue son grand retour après plus de 100 ans d’absence aux Jeux olympiques, l’Espagnol Sergio Garcia, l’Allemand Martin Kaymer, le Britannique Justin Rose ou encore l’Irlandais Padraig Harrington font partie des favoris pour la médaille d’or.

En tennis, en dépit des nombreuses absences pour blessure ou en raison du virus Zika, dont celle notable de Roger Federer, des joueurs tels que les Espagnols Rafael Nadal et David Ferrer, le Britannique Andy Murray ou les Français Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils devraient concurrencer le Serbe Novak Djokovic pour la victoire finale. Tandis que chez les femmes, l’Allemande Angélique Kerber, l’Espagnole Garbiñe Muguruza et la Polonaise Agnieszka Radwanska figureront parmi les favorites pour la médaille avec les sœurs Williams (Etats-Unis).

Enfin, dans de nombreux sports collectifs, des équipes européennes sont appelées à bien figurer. C’est le cas de la France en handball masculin et féminin, basketball masculin et féminin ainsi qu’en football féminin. En basketball, outre les Etats-Unis, l’Espagne dispose d’une grande équipe. En handball, la Croatie ou encore le Danemark font partie des principaux favoris. Notons également l’apparition du rugby à 7 comme épreuve olympique, avec les mêmes nations que pour le rugby à 15 comme favoris, à savoir la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud, mais aussi la France et la Grande-Bretagne.

Rio de Janeiro sous le feu des critiques

Alors que plus de 10 000 athlètes sont attendus pendant près de deux semaines à Rio de Janeiro pour ce qui est le plus grand événement sportif du monde avec la Coupe du monde de football, plusieurs sources d’inquiétude existent néanmoins quant à la bonne tenue des Jeux.

Tout d’abord le virus Zika, pouvant provoquer des malformations fœtales (microcéphalies) chez les femmes enceintes, a conduit de nombreux sportifs à renoncer à participer aux JO de Rio pour des raisons sanitaires. C’est notamment le cas du golfeur nord-irlandais Rory McIllroy et du tennisman tchèque Tomas Berdych. Tous deux auraient pourtant fait partie des favoris dans leur discipline.

Sur le plan sportif, les révélations relatives au dopage de très nombreux athlètes russes, avec le probable soutien de l’Etat et des services secrets, est venu jeter l’opprobre sur la délégation du pays. Le Comité international olympique a toutefois refusé de bannir l’intégralité de la délégation : 117 sportifs russes ont néanmoins été exclus des JO.

De plus, des craintes quant à la sécurité durant la compétition ont été régulières émises à l’approche de la cérémonie d’ouverture. En effet, outre les risques d’attentats terroristes inhérents à ce type d’événement et dans le contexte actuel de prolifération des attentats commis par le groupe Etat islamique, Rio de Janeiro est connue pour être une ville à forte criminalité et des doutes quant à la capacité des autorités brésiliennes à faire face ont été évoqués.

A cela s’ajoute que le Brésil traverse actuellement une grave crise politique, avec une procédure destitution pour manipulations comptables en cours à l’encontre de la présidente Dilma Roussef, actuellement écartée du pouvoir, venant jeter une atmosphère particulière sur les Jeux olympiques. D’autant plus que l’organisation des JO aura coûté près de 10 milliards d’euros au Brésil, soit 40% de plus que prévu, et que de nombreux retards sont à déplorer, aussi bien pour la construction du village olympique que de la modernisation des transports publics. Selon un sondage Datafohla rendu public le 19 juillet, 50% des Brésiliens désapprouvent même l’organisation des Jeux olympiques et 63% d’entre eux estiment que ces derniers feront plus de mal que de bien au pays.

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