Partisans et opposants au mouvement Pegida manifestent dans la rue pour montrer ceux qui ont le plus de soutien. Pour La Croix, “le rapport de force (…) s’inverse” , la ville de Dresde d’où est originaire le mouvement, “fait désormais office de cavalier seul” . Le mouvement a échoué dans plusieurs villes de l’Est, comme à Berlin, Cologne, Munich et Hambourg. Le site du quotidien ajoute que “plus de quatre-vingts personnalités du monde politique, du monde des spectacles et de la société civile allemande ont signé un appel à contrer la montée de la xénophobie” . Courrier International remarque qu’à Cologne, “le prévôt de la cathédrale a décidé lui aussi d’agir, avec le soutien des autorités religieuses : ne voulant ‘pas de lumière pour les racistes’, l’édifice religieux est resté dans le noir, de même que les temples protestants de la ville.” Angela Merkel a même appelé ses compatriotes à ne pas participer à ces manifestations dans son allocution du Nouvel an.
Les Échos estiment que “cette tentative d’isoler les manifestants de Pegida pourrait se retourner contre ses auteurs. Selon un sondage Forsa publié le 2 janvier par le magazine ‘Stern’, 29?% des Allemands jugent que l’islam a une telle influence sur la vie du pays que ces défilés protestataires sont justifiés” .
Le Monde note, quant à lui, “un nouveau record de mobilisation” à Dresde, qui “pèse sur l’est du pays” . Le site du quotidien affirme que l’apparition de Pegida “a pris de court les élites politiques et économiques allemandes” . Pour Le Nouvel Observateur, “le mouvement islamophobe continue de prendre de l’ampleur notamment dans la région de Saxe, en dépit de la vaste contre-mobilisation” . Le site de l’hebdomadaire cite un sondage publié par l’hebdomadaire Die Zeit, selon lequel “près d’un Allemand sur deux (49%) montre de la sympathie pour le mouvement, 30% disent le soutenir ‘totalement’ ” . L’hebdomadaire précise que “les musulmans représentent moins de 1% de la population dans la Saxe…” , Lander de Dresde.
Le Monde rappelle que “le groupe Pegida est né en octobre sur Facebook, à l’initiative de Lutz Bachmann, un ancien cuisinier de 41 ans reconverti dans la communication” . Le site du quotidien précise que l’homme est un “fervent partisan de la ‘tolérance zéro’ pour les immigrés qui commettent des délits, il a été condamné à plusieurs reprises lui-même pour divers délits et se trouve actuellement en liberté conditionnelle” .