A la veille d’un vote sur un texte réglementant les produits du tabac, “vapoteurs” , associations anti-tabac et même médecins “réclament d’une même voix que la e-cigarette ne soit pas, demain, cataloguée médicament” , poursuit Le Parisien.
Les députés se prononceront en effet demain sur une directive européenne qui prévoit d’assimiler les cigarettes électroniques à un médicament. Ce qui aurait un impact différent selon les pays de l’Union, relève toujours Le Parisien : en Grande-Bretagne, cela permettrait un remboursement et “n’entraverait pas l’accès au produit : la plupart des médicaments sont en effet vendus en drugstores ou supérettes” . Mais en France, où un Eurobaromètre de mai 2012 “évaluait à 500 000 le nombre de ‘vapoteurs’ réguliers” , la procédure d’autorisation est longue et coûteuse [Le Monde].
Or, selon plusieurs professionnels à l’origine d’un appel pour défendre la e-cigarette, la cigarette électronique “aide manifestement de nombreux fumeurs à tourner la page du tabac” [France tv info].
Le texte examiné demain par le Parlement s’attaque plus particulièrement aux produits du tabac. Il prévoit l’affichage d’avertissements de santé sur 75 % de la surface recto verso des paquets de cigarettes ou encore l’interdiction de l’utilisation des arômes et des cigarettes fines [Le Figaro].
Il est soutenu, poursuit Le Figaro, par au moins 16 des 28 États de l’Union européenne dont la France, la Grèce et l’Espagne, dont les ministres de la Santé “ont lancé vendredi un appel pour accélérer [son] adoption” . Les ministres “exhortent les députés européens” à donner leur feu vert à l’ouverture “aussitôt que possible” de négociations entre les institutions de l’Union européenne “pour parvenir à un accord d’ici à la fin de l’année” sur la nouvelle directive antitabac.
Or le vote, initialement prévu en septembre, avait été reporté, “sur fond de mobilisation générale de l’industrie du tabac” , et un compromis avait adouci certaines des mesures proposées [Le Figaro].