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[Revue de presse] Migrations : dans l’attente d’une solution pérenne, un accord de répartition pour 140 naufragés

Bloqués à bord d’un navire des garde-côtes italiens pendant une semaine, 116 migrants libyens ont finalement pu débarquer mercredi en Sicile. Un accord de répartition a été trouvé entre cinq Etats européens et l’Eglise italienne, alors que les Vingt-Huit peinent à s’accorder sur un mécanisme de solidarité commun.

Le Gregoretti, navire des garde-côtes italiens
Le Gregoretti, navire des garde-côtes italiens - Crédits : Gouvernement italien

Un débarquement au compte-gouttes

Pendant une semaine, plus d’une centaine de migrants ont été bloqués au large de l’Italie sur le Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens [La Croix]. Partis de Libye à bord de deux embarcations, ces femmes, hommes et enfants avaient été repérés par des pêcheurs et secourus jeudi 25 juillet au soir, “le jour où plus de 110 autres avaient disparu dans un naufrage au large de la Libye” , rappelle le Huffington Post.

Autorisé à accoster dans le port d’Augusta en Sicile, le bateau n’avait toutefois pas obtenu la permission de débarquer, relate Euronews. Seuls sept naufragés, évacués pour raisons médicales, puis une femme enceinte avec ses enfants et son compagnon ainsi qu’une quinzaine de mineurs non accompagnés avaient pu débarquer à Lampedusa et en Sicile, explique le Huffington Post. Des autorisations données “au compte-gouttes” [Le Monde], malgré les conditions d’hygiène précaires : “le personnel médical autorisé à visiter le navire a constaté que les personnes à bord devaient partager un seul cabinet de toilettes” , souligne Euronews.

Dès dimanche, le Pape François avait ainsi appelé à “agir vite” , pour éviter de nouveaux décès [Deutsche Welle]. Le lendemain, lundi 29 août, “le gouvernement allemand s’était [également] dit prêt à accueillir une partie de ces migrants” , relève le Huffington Post. Mais ce n’est finalement que mercredi que la Commission a annoncé avoir trouvé une “solution européenne” leur permettant d’être pris en charge, explique la RTBF.

30 demandeurs d’asile accueillis en France

Les 140 migrants secourus le 25 juillet seront ainsi répartis entre “la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, l’Irlande, et l’Eglise italienne” , poursuit le média. Plus de la moitié d’entre eux seront en effet accueillis “par l’Église, en Italie, qui avait déjà aidé à résoudre une crise similaire en août 2018″ , rappelle La Dépêche.

Ce n’est qu’après l’annonce de ce plan que Matteo Salvini, ministre italien de l’Intérieur et dirigeant de la Ligue (extrême droite), a donc autorisé le débarquement des passagers du Gregoretti, “à la mi-journée” , détaille La Croix. Face à ceux qui critiquent ses positions très dures sur la question migratoire, il a rétorqué sur les réseaux sociaux qu’ “avec des millions d’Italiens à la recherche d’un emploi, c’est mon devoir de limiter les arrivées de migrants” . Une position notamment partagée par le parti flamand d’extrême droite Vlaams Belang, allié de la Ligue au Parlement européen, note Euronews.

De son côté, la France s’est engagée à recevoir trente “réfugiés, et non des migrants économiques” , selon la précision du ministère de l’Intérieur. Une décision qu’Emmanuel Macron n’a pas manqué de vanter sur les réseaux sociaux : “notre pays est fidèle à ses principes : responsabilité, solidarité et coopération européenne” [La Dépêche]. “Dans cette optique, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) se rendra en Italie dans ‘quelques jours’ ” [Le Parisien].

Un casse-tête sur le long terme

Mais en parallèle du débarquement du Gregoretti, un autre bateau, l’Alan Kurdi, autre bateau opéré par l’ONG allemande Sea-Eye avec 40 naufragés libyens à son bord, s’est vu refuser l’autorisation de pénétrer les eaux territoriales italiennes, rapporte la Deutsche Welle.

Et si, selon le ministère de l’Intérieur italien, “plus de 3 700 migrants ont atteint cette année les côtes italiennes” [La Dépêche], 796 personnes ont péri en Méditerranée entre le 1er janvier et le 26 juillet, souligne La Croix.

La Commission européenne a ainsi “une nouvelle fois appelé les Etats membres à trouver une solution pérenne pour le débarquement des naufragés sauvés en mer” [Le Monde]. “La semaine dernière, quatorze pays européens ont donné leur accord, dont huit ‘de manière active’, pour mettre en œuvre un ‘mécanisme de solidarité’ ” , relève Le Parisien. L’objectif serait de trouver un accord réunissant environ la moitié des Etats membres, en septembre à Malte.

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