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[Revue de presse] Donald Trump au Royaume-Uni : une visite d’Etat teintée de nouvelles polémiques

En visite d’Etat au Royaume-Uni depuis lundi 3 juin, le président américain a de nouveau soufflé sur les braises. Alors que le pays est plongé dans une crise politique, les déclarations de Donald Trump prônant un Brexit sans accord ou insultant le maire de Londres font parler d’elles.

Theresa May et Donald Trump en juillet 2018 - Crédits : Shealah Craighead/Official White House / Wikimedia Commons
Theresa May et Donald Trump en juillet 2018 - Crédits : Shealah Craighead/Official White House / Wikimedia Commons

Trois longs jours

La visite officielle du président américain sur le territoire britannique a débuté hier lundi 3 juin pour trois jours. C’est la reine Elizabeth II qui a accueilli ce dernier au palais de Buckingham “avec une garde d’honneur et un salut royal d’artillerie” , relate The New York Times.

La reine “lui a ensuite offert, comme le veut la coutume, un cadeau : une première édition de The Second World War, datée de 1959 et écrite par l’ancien Premier ministre Winston Churchill” [Le Point]. Puis le locataire de la Maison-Blanche s’est rendu, “accompagné de son épouse Melania, de sa fille et conseillère Ivanka Trump et de son gendre Jared Kushner, à l’abbaye de Westminster, où sont célébrés les mariages princiers et où a été couronnée Elizabeth II en 1953″ , poursuit le media. Mardi 4 juin, le président américain a commencé “sa journée par un petit-déjeuner d’affaires avec Theresa May avant d’entamer d’autres discussions en compagnie de la Première ministre à Downing Street” [Huffington Post].

Mais alors que son déplacement “intervient dans un moment de crispations sur plusieurs dossiers entre les deux alliés historiques” (tels que l’accord sur le nucléaire iranien ou encore l’environnement, selon la RTBF), M. Trump n’a pu s’empêcher de faire des déclarations controversées, analyse Courrier international.

Vives tensions au Royaume-Uni

Derrière les honneurs et le protocole, la visite du président américain a ainsi, comme la précédente en juillet 2018, alimenté son lot de polémiques. “Avant même que Air Force One n’atterrisse” , Donald Trump a ainsi qualifié sur Twitter le maire de Londres Sadiq Khan, avec qui les relations sont envenimées depuis 2016, de “loser total” , rapporte The New York Times. Et déclaré qu’il faisait “un travail épouvantable pour diriger la capitale de la Grande-Bretagne” .

M. le président Trump, si vous regardez ça, sachez que vos valeurs et ce pour quoi vous vous battez sont à l’opposé des valeurs de Londres et de ce pays” , a riposté le maire de Londres dans une vidéo de deux minutes, citée par BFMTV. Comme d’autres personnalités politiques telles que le leader du Labour Jeremy Corbyn, M. Khan a boycotté le banquet organisé en l’honneur du président républicain lundi soir. Il a également “autorisé les manifestants anti-Trump à faire voler dans le ciel londonien mardi un ballon caricaturant Donald Trump en bébé joufflu et colérique” , comme il y a un an, informe la RTBF.

Ainsi, après s’être vu “dérouler le tapis rouge” à Buckingham Palace lundi, au premier jour de sa visite, Donald Trump devait par ailleurs être “confronté mardi à des manifestations contre sa politique” , prévient la RTBF. Des “milliers de protestataires” sont attendus dans le centre de Londres, note La Croix.

Ingérence dans les affaires intérieures

Piétinant tous les usages diplomatiques, Donald Trump fait de nouveau irruption dans la vie politique britannique avec la même extrême finesse” , ironise également Le Monde. “Après avoir descendu en flammes [la] gestion du Brexit” de Theresa May [RTBF], “il fait cette fois la promotion du ‘no deal’, la rupture radicale avec l’Union européenne” , poursuit le journal. Et promet au pays, dans un tweet diffusé lundi soir, un “grand accord commercial (…) une fois que le Royaume-Uni se sera débarrassé de ses chaînes” , [RTBF]. Donald Trump avait par ailleurs, il y a quelques jours, jugé que l’ancien ministre des Affaires étrangères et fervent soutien du Brexit Boris Johnson “ferait unexcellentPremier ministre” , rappelle la RTBF.

De quoi mettre de l’huile sur le feu dans un contexte où les autorités britanniques font face à leur “pire moment de faiblesse” , écrit Le Monde. En effet, Theresa May “n’est plus véritablement aux commandes du pays puisqu’elle a promis de démissionner le 7 [juin] de la présidence du Parti conservateur” , rappelle Le Monde.

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