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[Revue de presse] Présidence de l’UE : quel avenir pour la Grèce en Europe ?

“La Grèce, chance de l’Europe !”, titre Le Point. La place de la Grèce en Europe est discutée aujourd’hui dans la presse, à l’occasion de sa présidence ce premier semestre 2014. Contre les critiques actuelles auxquelles le pays fait face, des voix se lèvent pour indiquer qu’il ne faut pas considérer le verre à moitié vide et que cette présidence se doit d’être ambitieuse malgré les apparences qui jouent contre elle.

Samaras (c) Présidence grecque

En effet, si la situation économique grecque et le calendrier des élections européennes - qui réduit la marge de manoeuvre de la présidence à 3 mois - laissent penser que la présidence grecque du Conseil de l’Union européenne sera une “ ‘petite’ présidence” , selon les mots de Loïc Armand, président de la commission Europe du Medef, il faut toutefois espérer que l’impulsion donnée sera grande [Le Point].

La présidence grecque, selon lui, se doit d’être une présidence fructueuse, rompant avec une vision de l’avenir de l’Europe complexe, “illisible” , voire inexistante, des gouvernements européens et de la Commission européenne.

“Comment voulez-vous croire en l’Europe si elle n’explique pas où l’on va, comment on y va et pourquoi ce sera mieux ainsi pour nous, nos enfants et nos petits-enfants ?” , s’insurge-t-il, pointant notamment du doigt l’enchevêtrement législatif européen fait de “trop de textes inutiles, trop de textes qui se superposent” . Le mot d’ordre principal de la présidence grecque, selon le représentant du Medef : la compétitivité qui “doit devenir l’étalon de mesure de toute législation européenne” et qui doit constituer le point de convergence de toutes les politiques communes de l’Union.

Devant le peu de moyens financiers de cette présidence, M. Armand souligne la place importante des valeurs et des idées. En effet, selon lui, “Pas besoin d’être riches pour avoir des idées” , et précisant que “c’est une question de volonté” .

Dans son éditorial de ce matin, Le Monde pointe également du doigt un nécessaire changement d’état d’esprit pour l’avenir de l’Europe. “Osons les valeurs !” est le cri de ralliement que lance Natalie Nougayrède, Directrice du journal.

Si les critiques fusent sur l’Europe, de la même manière que pour la Grèce, il ne faut pas réduire la vision de ce projet. “L’Europe n’est pas qu’un projet de stabilité financière et la France n’est pas qu’un pays en mal de réformes. Ce qui les relie et les renforce, ce sont des valeurs” , souligne-t-elle. A l’heure où le déclin européen est annoncé, notamment par nos voisins outre-Atlantique, Natalie Nougayrède invite à changer la perspective du regard posé sur l’Europe : “Pour se convaincre de sa force, il suffisait, peut-être, ces derniers mois, de prendre toute la mesure de ces foules massives à Kiev” . Les préconisations de cette dernière pour 2014 sont ainsi teintées d’une toute autre couleur que des ajustements techniques : “concevoir un discours français et européen de fierté envers un patrimoine de valeurs, et combattre ce que le pape François, à Lampedusa, a décrit comme ‘la mondialisation de l’indifférence’ ” .

La Tribune s’interroge quant à elle sur la possibilité d’un “Grexit” - la sortie de la zone euro de la Grèce - en 2014, suite à l’amélioration économique du pays qui lui permettrait une telle émancipation de l’Europe puisqu’elle “n’a plus besoin aujourd’hui d’emprunter sur les marchés comme elle n’a plus besoin de l’assistance de l’Europe pour financer ses nouvelles dépenses” . “Une sortie grecque de l’euro serait loin de représenter une catastrophe, en tout cas pour la Grèce” , analyse Michel Santi, économiste franco-suisse.

Le “questionnement existentiel” actuel de la Grèce est de savoir si elle décidera de mettre de côté les valeurs communes indéniables qu’elle possède avec l’Union européenne face à la “technocratie européenne” qui l’étouffe : “Tous ces sacrifices en valent-ils la peine ? L’Europe - cette Europe là !- en vaut-elle la peine ?” s’interroge M. Santi.

Si Le Point conclut son article par “Vive la Grèce donc, pour que vive l’Europe !” , cette année ainsi que la présidence grecque de l’Union permettront peut-être de confirmer cet espoir.

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