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[Revue de presse] La visite de Merkel divise les Grecs

“Grèce : Merkel en visite sur fond d’éclaircie financière” titre Le Parisien ce matin. En effet, après 4 années d’absence sur le marché de la dette, hier la Grèce a fait un retour très réussi avec l’émission de 3 milliards d’euros d’obligations. Une nouvelle étape que la visite de la chancelière allemande Angela Merkel vient saluer. Mais la présence de la dirigeante allemande ne fait pas que des heureux. Le climat social et économique reste très tendu dans le pays.

Antonis Samaras et Matteo Renzi

Les progrès grecs sur les finances publiques sont accueillis très favorablement. “Retour triomphal de la Grèce sur le marché de la dette après quatre ans d’absence” [Euronews], “retour réussi” [Le Figaro], Les Echos indiquent aussi l’enthousiasme qui régnait hier parmi les investisseurs. “Les marchés internationaux ont exprimé d’une façon incontestable leur confiance dans l’économie grecque, l’avenir de la Grèce et la capacité de la Grèce à sortir de la crise” a déclaré Antonis Samaras, Premier ministre grec [La Tribune].

Alors que la péninsule hellénique a perdu près d’un quart de sa richesse en six ans, que le chômage explose et que le niveau des salaires est en berne, la réduction du déficit public a été exemplaire. L’émission de dette grecque a représenté 3 milliards d’euros d’obligations en cinq ans à un taux de 4,75%, alors que ce dernier a atteint 40% en 2009. “Une opération éminemment politique” indique La Tribune.

La Croix revient également sur cette idée que “le gouvernement cherche à convaincre les électeurs que l’austérité imposée ces quatre dernières années était la seule solution” et qu’elle a porté ses fruits. Wolfgang Schaüble, ministre allemand des Finances, déclarait d’ailleurs dimanche que “les récents résultats économiques de la Grèce prouvent que la voie suivie était la bonne” [Le Parisien].

Malgré tout, le gérant obligataire Ronan Blanc émet une opinion plus nuancée : ” Je pense que les dirigeants européens ont en tête un nouveau haircut dans les quelques années à venir, peut-être dans quatre ans, lorsque la zone euro se sera apaisée dans son ensemble. […] A mon avis, la troïka est là pour durer. A savoir si ce sera quatre, cinq ou dix ans, c’est difficile à dire. Je pencherais pour cinq ans environ” analyse-t-il dans une interview accordée à La Tribune.

En dépit de la bonne nouvelle pour la dette grecque, Les Echos rappellent qu’il ne faut pas perdre à l’esprit la crise économique et sociale qui est toujours bien présente à travers le pays et qui alimente la contestation des mesures de rigueur imposées par la Troïka. “Le satisfecit des bailleurs de fonds du pays n’a d’égal que la colère de sa population” souligne également Euronews. L’attentat à la voiture piégée qui s’est produit hier devant le siège de la Banque de Grèce en est la preuve [La Tribune].

La colère des Grecs se manifeste encore aujourd’hui alors qu’Angela Merkel, symbole de l’ “austérité et [de] la tutelle imposées à la Grèce” , est en visite ce vendredi [Euronews]. Cette visite qui intervient à quelques semaines des élections européennes met l’accent sur l’euroscepticisme grec face à la politique d’austérité prônée par l’Allemagne. “Tous les sondages montrent que Mme Merkel et sa politique suscitent l’opposition de la majorité des Grecs” a déclaré le candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, Alexis Tsipras.

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