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[Revue de presse] L’Europe, la France et la réforme du rail

En ce neuvième jour de grève à la SNCF, la presse fait le point sur l’état des mobilisations alors que l’Assemblée nationale étudie le texte de la réforme ferroviaire depuis mardi soir. Les dispositions présentées par le gouvernement s’inscrivent dans le projet européen d’ouverture à la concurrence du ferroviaire d’ici à 2019, et prévoient la fusion de la SNCF et du Réseau ferré de France (RFF) en une même entité publique.

Train SNCF

Dans son article “SNCF : les vraies raisons de la grève des cheminots” , le journaliste du Point, Jean Nouailhac, estime que les revendications portées par les leaders syndicaux sont erronées et largement fantasmées. “On connaît la chanson, et depuis longtemps” déplore-t-il en rappelant que les cheminots entendent défendre un “service public à la française” et inscrivent leurs actions en opposition frontale à une perception d’un capitalisme et d’un libéralisme européens effrénés. Pourtant, “l’Europe n’impose pas de cadre strict à la réforme française” explique le journaliste Renaud Honoré qui souligne que le rapprochement entre la SNCF et le RFF n’est pas dicté par Bruxelles [Les Echos].

Les Echos font toutefois part d’un essoufflement du mouvement alors qu’une sortie de crise pourrait venir de l’examen et l’amendement du texte à l’Assemblée nationale. En effet, des amendements visant à rassurer les syndicats ont été adoptés hier soir, et le gouvernement se veut également sécurisant afin de faire cesser les perturbations : “depuis le départ, l’objectif du gouvernement est d’assurer la pérennité de la SNCF et de l’ensemble du réseau ferroviaire français” a souligné le porte-parole Stéphane Le Foll [AFP]. Le Monde revient sur l’adoption du premier article qui, tel qu’amendé, préserve l’unité du groupe SNCF. Des amendements soutenus par le secrétaire d’Etat aux transports Frédéric Cuvillier, comme convenu avec les syndicats CFDT, CGT et UNSA.

Si le nombre de personnes mobilisées s’amoindrit (-11,8% mercredi) indique Le Parisien, la vigueur des grévistes persiste toutefois.

Résultat de la concurrence dans les transports, les compagnies “low cost” pourraient bien submerger le marché aérien intra-européen. C’est ce qu’indique La Tribune qui explique que les grandes compagnies aériennes traditionnelles se tournent de plus en plus irrémédiablement vers le développement de leur filiale “low cost” . Ainsi, les parts du marché détenues par ces compagnies à bas coûts pourraient passer de leurs 40% actuels à 60% en 2020. “Les compagnies classiques ne savent pas comment gagner de l’argent sur les courtes distances. À l’avenir, la majorité des voyages aériens en Europe sera assurée par des compagnies à bas coûts” indique Carolyn McCall, directrice générale d’EasyJet, reprise par le quotidien.

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