Le prochain président de la Commission européenne sera toujours, comme auparavant, désigné par le Conseil européen des Chefs d’Etat et de gouvernement, mais en tenant compte du résultat des élections du Parlement européen.
Dans cette perspective, certains mènent une campagne transnationale, comme, Martin Schulz, président actuel du Parlement européen et candidat désigné par le Parti Socialiste européen. Ce sera sans doute le cas d’autres candidats en début d’année, lorsque les différentes familles politiques auront achevé leurs consultations internes.
Edouard Martin, l’emblématique leader syndical qui s’était opposé pendant l’hiver 2012 à l’aciériste ArcelorMittal, est courtisé de toute part. Mais c’est avec le PS que la rumeur est la plus insistante, note Le Monde. Le PS affirme avoir noué plusieurs “contacts” avec lui. En ces temps de colère sociale dans le pays, il apparaît comme un appui inespéré. La tête de liste dans le Grand-Est lui a donc été réservée, affirme-t-on Rue de Solférino. “Etre élu serait pour lui un moyen formidable de continuer au niveau européen son combat pour le maintien de l’industrie en France” , plaide un cadre du PS. La convention nationale du parti doit se prononcer samedi 7 décembre sur les listes définitives des élections européennes.
Pour Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, les prochaines élections européennes, constituent un rendez-vous majeur, à la mesure de la crise multiforme que traverse la construction européenne. Dans un article publié dans Le Figaro [abonnés], il tente de convaincre de la nécessité de l’élargissement de la libre circulation et de l’union économique et monétaire. “C’est la seule voie pour réussir dans la compétition mondiale” , estime-t-il.
Le Figaro [abonnés] sert également ce matin de tribune au Président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan. Il considère que l’UE a déformé le projet original de l’Europe des Six en entamant la souveraineté nationale, si l’on regarde les pouvoirs actuels de la Banque centrale européenne (BCE) ou de la Cour européenne de Justice de l’Union européenne (CJUE), bien plus puissantes qu’il y a trente ans.
De son côté, Libération [abonnés] explique qu’à six mois des élections européennes, l’angoisse devient palpable à Bruxelles face à une forte poussée de l’extrême droite dans plusieurs pays.
“L’Europe est menacée !” a martelé mercredi 4 décembre, Martin Schulz, en ouvrant la cérémonie annuelle de remise du prix du livre européen.