Alors que Varsovie s’était transformée, depuis le 11 novembre, en centre névralgique de la lutte mondiale contre le changement climatique, la conférence sur le climat, qui s’est achevée le 23 novembre, n’a apporté que de maigres résultats.
Le compromis adopté en Pologne stipule simplement que les Etats doivent commencer à préparer des “contributions” pour lutter contre le changement climatique et non des “engagements” , comme le prévoyait un projet un rien plus ambitieux, rejeté notamment par la Chine et l’Inde [Libération].
L’ambition était surtout de lancer le processus qui doit mener jusqu’au rendez-vous de Paris en 2015, où doit être conclu l’accord le plus ambitieux jamais scellé pour limiter le réchauffement. La France a été nommée officiellement vendredi 22 novembre pays hôte de cette conférence, rapporte Le Figaro.
“Le défi est considérable” , a reconnu le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. “Si nous ne réussissons pas à Paris, la possibilité que nous réussissions collectivement à maintenir la température dans un cadre de 2°C sera extrêmement limitée, voire nulle” , a renchéri le ministre français du Développement Pascal Canfin [Le Figaro].
L’accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre doit théoriquement entrer en vigueur en 2020, note Le Monde. Universel, légalement contraignant, il devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Pour l’heure, les émissions sont à la hausse et mettent le monde sur la trajectoire d’un réchauffement de près de 4 °C.
Un autre texte sur l’aide financière des pays du Nord à destination du Sud, sujet très controversé, a également été adopté durant la séance plénière de la clôture de la conférence de Varsovie [La Tribune]. Il “presse” les pays développés de “continuer à mobiliser de l’argent public, à des niveaux supérieurs” à ceux de l’aide d’urgence décidée pour 2010-2012, soit 10 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros) par an, note Libération
Autre décision d’importance pour les pays du Sud : la création d’un “mécanisme” portant sur les “pertes et dommages” subis à cause du réchauffement [Le Point].
“Cette conférence devait être la conférence des finances” , a déclaré à l’AFP le négociateur du Bangladesh, Qamrul Chowdhury. “Et tout ce qu’on a, ce sont des cacahuètes” , a-t-il déploré.
Face à la lenteur des discussions et aux multiples points de blocage, les grandes ONG environnementales avaient d’ailleurs perdu patience et, geste sans précédent, claqué la porte de la conférence jeudi 21 novembre, rappelle Le Figaro.