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[Revue de presse] Brexit : le Royaume-Uni hésite sur la ligne à tenir

Alors que dans la nuit de lundi à mardi 12 septembre, les députés britanniques ont adopté la “Repeal Bill” abrogeant la suprématie du droit européen sur le droit britannique, les négociateurs du Brexit ont annoncé le report du prochain round de négociation au 25 septembre.

Theresa May, Première ministre du Royaume-Uni

Des discussions difficiles

Le ministère britannique pour le Brexit a annoncé que “ ‘d’un commun accord’ entre Londres et Bruxelles” , les prochaines négociations auront lieu le 25 septembre et non plus le 18 comme prévu auparavant [Libération]. Ce quatrième cycle de discussions doit suivre les précédentes négociations à la fin du mois d’août dernier qui “s’étai[ent] achevée[s] sans progrès notable” , poursuit le quotidien. Les deux parties avaient alors buté sur la question de la somme que doit payer le Royaume-Uni pour son retrait de l’UE, mais aussi sur la compétence de la Cour de justice de l’Union européenne.

Officiellement, il s’agit pour les négociateurs d’avoir “ ‘plus de temps pour la consultation’ ” rapporte The Irish Times. Et ce, selon Libération qui cite “une source européenne” de l’AFP, “pour des ‘raisons de calendrier politique britannique’ ” . En effet, un important discours de Theresa May est attendu le 21 septembre, dans lequel elle devrait divulguer “plus de détail sur les espoirs du Royaume-Uni pour l’accord final” [The Irish Times].

Les jalons d’un ‘hard Brexit’ 

Tard dans la nuit du lundi 11 septembre, les députés britanniques ont voté, en première lecture, en faveur de la “Repeal bill” , loi dont le but est d’abroger “l’European Communities Act datant de 1972, par lequel le Royaume-Uni avait marqué son adhésion à l’Union Européenne” et “de transposer ou d’amender une grande partie des lois européennes dans le droit britannique” [France Inter]. Cette loi, qui continuera à être examinée au Parlement dans les prochains jours, prépare la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Elle permet au pays “de continuer à fonctionner normalement lorsqu’il aura effectivement coupé le cordon avec l’UE, en 2019″ , explique également la chaîne de radio.

Or, comme le rappelle Le Pointce sont quelque 12 000 règlements en vigueur au Royaume-Uni qui sont concernés par cette loi” . Cette dernière doit permettre au gouvernement de Theresa May de “procéder lui-même aux modifications pour transposer le droit européen, et ce en s’exonérant du plein contrôle du Parlement” [France Inter]. Pour Le Point la Première ministre “s’adjuge des pouvoirs exorbitants du droit commun” en cherchant à “se libérer plus aisément des contraintes européennes qui n’ont plus lieu d’être sans en référer au Parlement” .

Alors que Mme May s’est félicitée de l’adoption de la “Repeal Bill” , les mesures adoptées “inquiètent l’opposition travailliste mais aussi les syndicats” [France Inter]. De plus, dans le camp de la Première ministre la révolte gronde également, d’après The Irish Times. En effet, certains parlementaires conservateurs veulent déposer des amendements pour limiter les pouvoirs spéciaux que demande le gouvernement, mais aussi pour adoucir les termes du Brexit.

Un Brexit adouci ?

De fait, si comme le présente Le Point, “les jalons d’un hard Brexit” sont posés, cette perspective n’est pas encore assurée. Philip Hammond, le ministre britannique des Finances, défend à cet égard l’idée d’un “statu quo” juridique durant la période de transition qui suivra le Brexit afin que les entreprises du pays “n’aient pas à procéder à plus d’un changement dans leurs relations avec l’UE” [The Guardian]. Une position que soutient l’ancien ministre chargé du Brexit, George Bridges, pour qui Londres doit continuer à contribuer au “budget de l’UE durant la période de transition” [The Daily Telegraph].

Enfin, Le Figaro évoque la volonté du gouvernement de Theresa May de “poursuivre ‘une coopération étroite’ avec l’Union européenne après le Brexit sur les questions de défense et d’échange d’informations” . Pour le quotidien, Londres se veut désormais plus consensuelle que lors de la “précédente position affichée” sur la coopération en matière de défense.

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