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À un an du Brexit, où en est-on ?

Dans un an jour pour jour, le 29 mars 2019, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. L’occasion pour la presse francophone de faire le bilan de ces derniers mois de négociation et de relever les incertitudes pour la suite des discussions.

À un an du Brexit, où en est-on ?

Alors que le Brexit entrera en vigueur le 29 mars 2019, le départ du Royaume-Uni de l’UE suscite encore de nombreuses interrogations. Comme le relève Euronews, le “saut dans l’inconnu (…) sera amorti par l’accord de transition” sur lequel les négociateurs européens et britanniques se sont accordés lundi 19 mars. Une période de transition qui permettra au Royaume-Uni de bénéficier des mêmes droits et devoirs que les autres États membres même après sa sortie de l’Union européenne et qui se prolongera jusqu’au 31 décembre 2020.

Nombreuses interrogations

Néanmoins, de nombreuses questions restent encore à trancher. Les Echos notent ainsi que “le Royaume-Uni pourrait mettre plus de temps que prévu pour conclure un ‘partenariat’ ou des ‘arrangements’ douaniers avec l’Union européenne” . En effet, dans une note récente, l’administration des douanes britannique évaluait à “cinq ans” le temps nécessaire pour s’accorder et mettre en œuvre un partenariat douanier avec l’UE. Le JDD le confirme : “la question des droits de douane pour les marchandises” est celle qui “s’annonce la plus épineuse à régler” .

Autre question en suspens mise en avant par Les Echos : celle “de la frontière irlandaise” , seule barrière terrestre entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. En la matière, “aucune solution crédible ne se dessine à ce stade pour éviter de remettre en cause la fluidité des échanges” entre la République d’Irlande, membre de l’Union européenne, et l’Irlande du Nord, nation constitutive du Royaume-Uni, “qui sortira donc de l’UE avec le Brexit” .

Or Euronews souligne que “cette question et toutes les autres doivent être tranchées avant le 31 octobre prochain, date à laquelle le traité de retrait doit être signé par les deux parties” . Ensuite, il devra également être approuvé par l’ensemble des “27 pays membres et soumis au Parlement britannique” avant le 29 mars 2019.

Des conséquences négatives pour l’économie

Pour sa part, RFI fait le point sur l’état de l’économie britannique, plus d’un an et demi après l’annonce des résultats du référendum du 23 juin 2016. Certes “le pays ne s’est pas enfoncé dans le marasme économique (…), mais les Britanniques ont cependant eu à subir des conséquences négatives de leur décision de quitter l’Union européenne” . Ainsi “la perspective du prochain Brexit [avait] immédiatement causé la chute de la monnaie britannique de l’ordre de 20% par rapport à l’euro” , avec pour conséquence “une augmentation du prix des produits importés, une poussée de l’inflation et une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs” . De même, la chaine de radio souligne que “la croissance économique s’en est ressentie : de 2% en 2016 elle est passée à 1,7% en 2017″ . Le taux de chômage n’est en revanche pas reparti à la hausse : il est même “retombé à son plus bas niveau depuis 1975 (…), surtout grâce à la multiplication des travailleurs indépendants” .

Les Britanniques partagés

Sur la scène nationale britannique, les partisans du maintien du pays dans l’UE continuent de s’organiser. “L’organisation britannique pro-UE Best for Britain a lancé mercredi [28 mars] une campagne d’affichage nationale au Royaume-Uni, afin de tenter d’obtenir un deuxième référendum sur le Brexit” , rapporte le quotidien luxembourgeois L’essentiel. Un second référendum également prôné par l’ancien Premier ministre Tony Blair, qui souhaiterait voir les Britanniques se prononcer de nouveau “lorsque les conditions de la sortie de l’UE seront connues” [Le Parisien]. Néanmoins, comme le note le magazine Challenges, “les sondages et les études suggèrent qu’il n’existe pas un vaste mouvement d’opinion en faveur d’un second vote” .

La solution parait d’autant plus difficile à mettre en œuvre que la Première ministre britannique Theresa May “a indiqué très clairement, dès le moment où elle est devenue Première ministre, que son gouvernement respecterait le résultat du référendum” précise Jill Rutter, directrice du programme sur le Brexit au sein du think tank Institute for Government à Londres et interrogée par Le Parisien.

En outre, le quotidien 20 Minutes rapporte que Mme May “s’engage jeudi [29 mars] dans un périple aux quatre coins du Royaume-Uni pour parler à ses concitoyens du Brexit” . Elle passera ainsi par “l’Ecosse (…), Newcastle (nord-est de l’Angleterre), Belfast, la capitale de l’Irlande du Nord, avant de se rendre à Barry” , au Pays de Galles. L’occasion d’essayer de convaincre ses concitoyens qu’avec le Brexit, “les différentes provinces constitutives du Royaume-Uni bénéficieront de pouvoirs de décisions accrus, jusqu’alors détenus par Bruxelles” .

Mais ce voyage commence alors que “les opposants au Brexit sont remontés” explique La Croix. “Vote Leave, l’organisation officiellement chargée de la promotion du Brexit avant le référendum” a été récemment soupçonnée d’avoir “menti sur ses comptes de campagne” . En parallèle, Vote leave aurait également utilisé les “données personnelles des utilisateurs du réseau social Facebook” par l’intermédiaire de l’entreprise Cambridge Analytica, afin d’envoyer des messages ciblés aux utilisateurs du réseau social.

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