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En visite à Strasbourg et à Berlin, Emmanuel Macron veut célébrer l’Europe et la relation franco-allemande

Tout juste réinvesti, le président Emmanuel Macron rencontre ce 9 mai les députés européens et le chancelier allemand Olaf Scholz. Un contexte particulièrement symbolique, en cette journée de l’Europe qui marque aussi les commémorations de la Russie contre le nazisme.

Avant de se rendre en Allemagne, le président français participe à la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe au Parlement européen - Crédits : France Diplomatie - MEAE / Flickr CC0 1.0
Avant de se rendre en Allemagne, le président français participe à la clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe au Parlement européen - Crédits : France Diplomatie - MEAE / Flickr CC0 1.0

A Strasbourg puis à Berlin, le président français, tout juste intronisé, reprend le fil de son agenda européen”, commencent Les Echos. “Emmanuel Macron devrait profiter de la date symbolique du 9 mai et de sa venue à Strasbourg pour vanter une Europe plus puissante prête à se réformer pour répondre aux attentes des citoyens”, selon L’Express.

Pour RFI, ces déplacements sont “symboliques pour célébrer la journée de l’Europe” : ils ont lieu “sur fond de guerre en Ukraine et alors qu’en Russie, Vladimir Poutine veut faire des défilés du 9 mai, qui consacrent la victoire de 1945, une démonstration de force”. La radio poursuit en rapportant qu’à l’Elysée, “on ne s’en cache pas, […] il va y avoir deux images face à face des deux côtés du continent : celles des dirigeants européens réunis à Strasbourg pour ‘affirmer la force des démocraties libérales’ et celle de Vladimir Poutine à Moscou qui […] va incarner ‘un modèle de révisionnisme historique’ “.

Clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

Le déplacement du locataire de l’Elysée, “qui va prononcer son premier discours européen depuis le début de la guerre en Ukraine, prend une signification particulière” dans ce contexte, analyse Valérie Gas du service politique de RFI.

Au sein de l’hémicycle du Parlement européen, Emmanuel Macron “évoquera les résultats de [la] Conférence sur l’avenir de l’Europe” qui, “même si elle est restée largement ignorée du grand public du fait de la pandémie”, a constitué un exercice de “respiration démocratique”, détaillent Les Echos. Le quotidien rappelle que, dans le cadre de cet espace de débat, “des citoyens en direct ou via la plateforme électronique créée à cet effet ont pu formuler des centaines de propositions”.

Le rapport final de cette consultation citoyenne sera officiellement remis lundi […] aux présidents des trois institutions européennes : Roberta Metsola pour le Parlement, Ursula von der Leyen pour la Commission et Emmanuel Macron, la France assurant la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’à fin juin”, souligne L’Express.

Le président français devrait notamment “aborder le sujet toujours sensible des modifications à apporter aux traités qui régissent l’Union européenne”, selon Politico. Car pour l’Elysée, la révision des traités, qui “n’est ni un totem, ni un tabou” [L’Express], “sera nécessaire si l’on veut élargir les compétences de l’Union européenne à la santé, inclure dans la Charte des droits fondamentaux le droit à l’avortement et accorder au Parlement européen le droit d’initiative législative” [Les Echos]. Elle est également jugée indispensable “si les Vingt-Sept confirment leur souhait d’accueillir dans l’Union les pays des Balkans mais aussi l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie qui en ont fait la demande”, rapportent Les Echos.

De nombreux sujets sur la table avec Olaf Scholz

En se rendant ensuite à Berlin “pour sa première visite à l’étranger” depuis sa réélection, Emmanuel Macron “ne déroge pas à la tradition”, rappelle La Croix. Cette année, son “entretien en tête à tête [avec le chancelier Olaf Scholz], suivi d’un dîner de travail”, vise non seulement à “renforcer la coopération” franco-allemande et en particulier sur “l’attitude à adopter face au Kremlin”, mais aussi à accélérer “l’indépendance des 27, notamment énergétique, militaire et industrielle” [Sud Ouest]. Au menu de cette rencontre : “le soutien à l’Ukraine, la défense européenne, les achats en commun de gaz, la réforme du marché de l’électricité et l’accélération de l’adoption du paquet climatique européen”, énumèrent Les Echos. “Il s’agit pour le couple franco-allemand de manifester sa solidité et une convergence de vues maximale dans une période tourmentée pour l’Europe”, poursuit le journal économique.

Toutefois, La Croix note qu’une “certaine tension” règne en coulisse. En particulier sur la “question de souveraineté stratégique et de coopération industrielle, militaire et énergétique”. La France, comme d’autres pays de l’UE, souhaite “que des réformes soient faites en Europe et que l’Allemagne soit présente”, analyse Jakob Ross, du Conseil allemand des relations étrangères, un think tank berlinois. Or “l’Allemagne va jouer le jeu, mais rien ne dit qu’elle sortira de sa position défensive”, poursuit-il dans La Croix.

Le gouvernement français a par exemple “encaissé l’annonce de l’achat de F-35 américains et autres hélicoptères Chinook” par Berlin en mars dernier. “Mais il attend des assurances fermes de son partenaire [allemand] sur ses projets d’investissements dans du matériel européen” [Les Echos]. “Nous avons parfois le sentiment que l’Allemagne est plus proche de l’Otan et plus américaine qu’européenne”, déplore ainsi un ancien conseiller du gouvernement français, qui regrette que le pays ne se soit pas tourné vers le Rafale français [Politico].

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