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Islande carte géographique
Drapeau Islande

Islande

Drapeau Islande Dernière mise à jour le 05.08.2021

Islande

Dernière mise à jour le 05.08.2021

Géographie et démographie

Reykjavik

Découpage administratif

Huit régions

370 000 habitants (2021)

Eurostat

103 125 km²

Eurostat

Indice de développement humain

0,949 (2019)

ONU

Environnement

Émissions de gaz à effet de serre

14,43 tonnes/hab. (2018)

OCDE

Politique

République parlementaire

Guðni Jóhannesson

Katrín Jakobsdóttir

2021

Législatives

Économie

PIB

19,02 milliards d'euros (2020)

Eurostat

1,7 % (juin 2021)

Eurostat

- 6,6 % (2020)

FMI

8,4 % (juin 2021)

Eurostat

79,9 % (2020)

FMI

8,2 % du PIB (T1 2021)

Eurostat

Politique

L’Islande est une République parlementaire fondée sur la constitution de 1944. Le Parlement, l’Althing, est composé de 63 membres élus pour 4 ans.

L’actuel gouvernement, formé en 2017, est composé d’une coalition de membres du Parti de l’Indépendance (conservateur), du Parti du Progrès (centre-droit) et du Parti Gauche-Verts (gauche écologiste). 8 partis sont à l’heure actuelle représentés au Parlement. L’actuelle Première ministre est Katrín Jakobsdóttir, issue du parti de gauche écologiste.

La fonction suprême de l’Etat est dévolue au président, qui détient des pouvoirs similaires à ceux d’un monarque constitutionnel. Depuis 1996, le poste était occupé par Ólafur Ragnar Grímsson, auquel a succédé Guðni Thorlacius Jóhannesson en 2016. Ce dernier a été réélu avec plus de 90 % des voix en juin 2020.

Le pays et l’UE

Une candidature abandonnée. Après l’approbation par le Parlement islandais (33 voix contre 28) de l’ouverture des négociations en vue de son adhésion à l’Union, l’Islande a remis sa candidature officielle à la Commission européenne le 17 juillet 2009. 

Le 24 février 2010, la Commission a déposé un avis sur la demande d’adhésion de l’Islande à l’UE, validé le 17 juin 2010 par le Conseil, qui a donné son accord à l’ouverture des négociations de candidature avec l’Islande. Mais les quotas de pêche (notamment la surpêche du maquereau fortement critiquée par certains acteurs européens) et la pêche à la baleine ont constitué les principaux obstacles sur le chemin de l’adhésion à l’UE.

En mai 2013, le nouveau gouvernement de M. Gunnlaugsson a affirmé qu’il souhaitait interrompre les négociations dans l’attente d’un référendum sur cette question. Finalement, le Parti du Progrès a annoncé le 12 mars 2015 que le pays se retirait du processus d’adhésion.

Un partenaire proche. L’Islande est l’un des partenaires les plus proches de l’Union européenne. Soumises tout d’abord à un accord bilatéral de libre-échange depuis 1972, une grande part des relations économiques et commerciales entre l’UE et l’Islande s’inscrivent désormais dans le cadre de l’espace économique européen (EEE).

Depuis le 1er janvier 1994, cet espace étend la législation européenne du marché intérieur (à l’exception de l’agriculture et de la pêche, gérées via des accords bilatéraux distincts) à ses relations avec la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. A travers l’EEE, l’Islande est également membre (bien que sans droit de vote) d’un grand nombre d’agences européennes et participe à des programmes dans les domaines de l’entreprise, l’environnement, l’éducation ou la recherche. Le pays contribue financièrement à la cohésion économique et sociale de l’EEE et de l’Union européenne. Le pays est également signataire du système de Dublin relatif aux demandes d’asile et un partenaire des “politiques nordiques” menées par l’Union européenne.

L’Islande a adhéré à l’espace Schengen en 1996, en même temps que la Norvège, le Danemark, la Finlande et la Suède. Les cinq pays étant membres de l’Union nordique des passeports depuis 1954, l’adhésion séparée du Danemark, de la Finlande et de la Suède à l’espace Schengen (suite à leur entrée dans l’Union européenne) aurait créé deux espaces de libre circulation entremêlés. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Islande et la Norvège, non membres de l’UE, ont été intégrées à l’espace Schengen (la mise en œuvre des accords ayant eu lieu en 2001).

Géographie

L’Islande se caractérise avant tout par sa géographie de feu et de glace. En survolant l’Islande, on est tout de suite frappé par les étendues de roches volcaniques qui recouvrent plus de 10 % de son territoire et qui donnent au paysage un aspect lunaire. Issue de la chaîne médio-atlantique, cette île est profondément marquée par la centaine de volcans recensés, dont certains sont encore actifs. On compte en moyenne une éruption tous les cinq ans.

Cet environnement ne doit pas masquer l’importance des glaciers, qui recouvrent plus de 11 % de la superficie de l’île, soient 11 900 kilomètres carrés.

La conjonction de ces deux phénomènes a donné lieu à l’émergence de phénomènes spectaculaires : les geysers. Ce nom générique provient de l’Islandais “geysir” , qui signifie “puits jaillissant”. Ce mécanisme se produit lorsqu’une source d’eau rencontre des roches magmatiques provoquant un bouillonnement qui expulse une gerbe d’eau dans les airs.

Dans cette terre de feu et de glace, la végétation occupe une place minime, ne recouvrant que le quart du sol islandais. La forêt elle-même est peu étendue, victime de la déforestation massive entreprise par les colons pour se chauffer et se loger. La toundra domine ainsi les paysages.

Enfin, l’Islande se caractérise par l’étendue de ses ressources maritimes. Selon une expression populaire, “la mer représente pour les Islandais la moitié de leur terre natale”. Sa zone économique exclusive (ZEE) est actuellement de 758 000 kilomètres carrés, ce qui permet à l’Islande de développer la pêche et toutes les activités liées à l’industrie du poisson.

Economie

Durant les années 1990, l’Islande était en plein miracle économique, atteignant un taux de croissance parmi les plus élevés du monde, accompagné de faibles taux d’inflation et de chômage. A la fin de l’année 2008 cependant, le pays a fait la une de la presse internationale pour des raisons peu enviables. Dans le sillage de la crise financière, les trois principales banques privées du pays (Glitnir, Kaupþing et Landsbanki dont Icesave est la banque en ligne) ont rencontré d’importants problèmes de liquidités et ont été, en l’espace de quelques jours, nationalisées.

L’effondrement du secteur banquier (particulièrement dominant dans l’économie), allié à la rapide dépréciation de la couronne islandaise, ont provoqué une crise économique et financière sans précédent. Victimes de la faillite de la banque Icesave, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont demandé des réparations, notamment pour indemniser les clients britanniques et néerlandais de la banque. En 2010 et en 2011, deux référendums sur le remboursement de cette dette ont été massivement rejetés (à 93,2 % puis 60 %) par les Islandais.

Malgré la crise qu’elle a traversé, l’économie islandaise a conservé des fondations stables. Le pays a pu compter sur l’aide multilatérale du FMI, qui a octroyé un prêt de 1,56 milliard d’euros, dont le versement a toutefois été retardé en raison du différend sur la dette d’Icesave. Les énergies propres, les ressources marines, la solidité des infrastructures et la main-d’œuvre éduquée ont fourni à l’Islande des atouts incontestables. Elle a ainsi terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1 %.

L’Islande s’appuie sur des traités bilatéraux avec d’autres Etats, comme l’accord de libre-échange signé avec la Chine qui est entré en vigueur en 2014. Depuis la crise de 2008, le pays a également bénéficié d’une montée en puissance du secteur touristique, représentant environ 10 % du PIB. 2,2 millions de visiteurs ont été accueillis en 2017, contre moins de 500 000 en 2009. La croissance islandaise a cependant marqué un coup d’arrêt avec la pandémie de Covid-19, l’économie enregistrant une récession de plus de 6 % en 2020. Le déficit public de l’Islande est estimé à 8,2 % pour le premier trimestre 2021, l’un des pires chiffres depuis quelques années.

Histoire

Vers 330 : Pythéas découvre l’île de Thulé ou (Ultima Tule), vraisemblablement l’Islande.

Fin du VIIIè siècle : Des moines irlandais s’installent sur l’île.

874 - 930 : “Age de la colonisation” . Plusieurs milliers de Norvégiens s’installent sur l’île.

930 : Arrivée des Vikings. Début de “l’Age des Sagas” (jusqu’en 1030), période de prospérité pour les Islandais. Création de l’Althing, premier Parlement de l’Histoire, et naissance de la République d’Islande. Découverte du Groenland en 985 et de l’Amérique du Nord en l’an 1000. Les sagas scandinaves furent écrites en Islande de 1120 à 1130.

1262 : L’Islande perd son indépendance et passe sous domination norvégienne.

XIVe siècle : Les éruptions de l’Hékla en 1300, 1341 et 1389 causent la mort de milliers de personnes et détruisent le pays.

1380 : Soumission à la couronne danoise après l’union des monarchies danoise et norvégienne.

XVe siècle : La peste noire ravage l’Islande

1800 : L’Althing est supprimé par le Danemark.

1874 : Suite à la lutte pour l’indépendance menée par Jón Sigurðsson, le roi Christian IX de Danemark autorise l’établissement d’une Constitution qui permet aux Islandais de prendre en charge leurs affaires intérieures.

Fin du XIXe siècle : Emigration de milliers d’Islandais vers le continent américain. 

1904 : L’Islande obtient un statut d’autonomie.

1915 : Institution du suffrage universel.

17 juin 1944 : Proclamation de l’Indépendance et création de la République d’Islande. Sveinn Björnsson devient le premier président de la République. Les troupes américaines s’installent jusqu’en 2006.

Années 1970 : “Guerre de la morue” : l’extension de la limite des eaux territoriales des zones de pêche est refusée par les Britanniques. Multiplication des incidents entre garde-côtes islandais et navires anglais.

1980 : Vigdís Finnbogadóttir devient la première femme au monde présidente de la République.

1996 : Élection de Ólafur Ragnar Grímsson à la présidence de l’Islande. Légalisation des mariages homosexuels.

2007 : L’Islande a le premier indice de développement (IDH) au monde, devant la Norvège.

2008 : L’Islande est particulièrement touchée par la crise financière.

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