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Albanie Carte géographique
Drapeau Albanie

Albanie

Drapeau Albanie Dernière mise à jour le 22.07.2022

Albanie

Dernière mise à jour le 22.07.2022

Géographie et démographie

Capitale

Tirana

Villes principales

Tirana, Durrës, Elbasan, Vlora, Shkodra

Découpage administratif

12 préfectures, regroupant 36 anciens districts divisés en villes (72) ou municipalités (65), 308 communes, 2980 villages

Population

2,83 millions d'habitants (2021)

Eurostat

Superficie

28 748 km²

Indice de développement humain

0,795 (2019)

ONU

Environnement

Émissions de gaz à effet de serre

CO2 : 1,2 tonnes/hab. (2020)

OCDE

Politique

Système politique

République parlementaire

Chef d'Etat

Bajram Begaj

Chef du gouvernement

Edi Rama

Prochaines élections

2025

Législatives

Économie

PIB

13,1 milliards d'euros (2020)

Eurostat

2 % (2021)

Banque Mondiale

Taux de croissance

- 3,5 % (2020)

DG Trésor

Taux de chômage

12,5 % (2020)

DG Trésor

Dette publique

76 % (2020)

DG Trésor

Déficit public

Déficit de 6,7 % (2020)

DG Trésor

Politique

L’Albanie est une république parlementaire. Son Parlement monocaméral siège à Tirana, sa capitale. 

Gouvernement

A l’issue d’une énième campagne houleuse, Edi Rama, leader du Parti socialiste, est devenu Premier ministre en septembre 2013. L’UE a cependant estimé que l’Albanie ne respectait pas les critères d’une élection démocratique et transparente.

L’année suivant cette élection, l’Albanie s’est vue attribuer le statut officiel de candidat à l’UE.

En juin 2017, Edi Rama a de nouveau été élu Premier ministre avec 48,3 % des suffrages, obtenant la majorité absolue au Parlement après une campagne mouvementée. Il a été reconduit une nouvelle fois à l’issue des élections législatives du 25 avril 2021, avec plus de 48 % des voix pour son parti. 

De 2005 à 2013, c’est Sali Berisha, du Parti démocrate, qui était Premier ministre. Le programme du gouvernement avait mis en avant la lutte contre la corruption et le crime organisé. La corruption persistante des administrations publiques est néanmoins restée difficile à maîtriser.

Les élections législatives de juin 2009 ont ouvert une grave crise entre le Parti démocrate de Sali Berisha qui a obtenu un deuxième mandat de quatre ans, et le Parti socialiste, dirigé par Edi Rama.

Chef d’Etat

En avril 2017, le Parlement albanais a élu en tant que président de la République Ilir Meta, membre du Mouvement socialiste pour l’intégration (LSI), par 87 votes contre 2 grâce à l’appui du Parti socialiste. Celui-ci a succédé à Bujar Nishani, membre du Parti démocrate, élu le 11 juin 2012 pour un mandat de 5 ans.

En juin 2022, le chef d’état-major de l’Armée albanaise Bajram Begaj a été élu à à la présidence de la République d’Albanie, après la tenue de quatre scrutins. Sa candidature a été approuvée par le vote de 78 députés sur 140 au Parlement de Tirana. 

Les élections municipales de juin 2019 ont déclenché une vaste crise politique dans le pays. Accusant le Premier ministre Edi Rama de fraudes aux dernières élections, les partis d’opposition ont annoncé en février boycotter les municipales. 

Face aux tensions, le président albanais Ilir Meta a décidé de reporter le scrutin pour permettre aux différents partis politiques de dialoguer. Une décision annulée par le gouvernement, maintenant les élections le 30 juin. Celles-ci ont marqué la victoire du Parti socialiste dans 60 des 61 municipalités.

Le pays et l’UE

Le changement de régime en 1991 a créé les conditions d’un rapprochement progressif de l’Albanie et de l’Europe. L’adhésion de l’Albanie au Conseil de l’Europe en 1995 en offre un premier signe tangible. En novembre 2000, le sommet de Zagreb a ouvert à l’Albanie la perspective d’une adhésion à l’UE, de sorte qu’ont été entamées le 31 janvier 2003 les négociations en vue d’un accord de stabilisation et d’association (ASA), semblable à ceux conclus avec la Croatie et l’ARYM (Ancienne République Yougoslave de Macédoine, aujourd’hui Macédoine du Nord). L’ASA a été paraphé le 18 février 2006 à Tirana et finalement signé le 12 juin 2006 au Luxembourg.

L’Albanie fait partie de l’Otan depuis le 1er avril 2009. Elle a déposé dans le même temps une demande d’adhésion à l’UE le 28 avril 2009. Au vu des efforts accomplis pour remplir les critères européens, la Commission a recommandé en 2012 que le pays acquière le statut de pays candidat, ce qui lui a été accordé en juin 2014.

Le 25 mars 2020, le Conseil européen s’est prononcé en faveur de l’ouverture de négociations d’adhésion. Il a invité la Commission à présenter un cadre de négociations demandant à l’Albanie de réaliser une réforme électorale et judiciaire, de renforcer la lutte contre la corruption et la criminalité organisée, de s’attaquer au phénomène des demandes d’asile infondées et de modifier sa loi sur les médias. 

Les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord ont été officiellement ouvertes le 19 juillet 2022. 

Géographie

Situé sur la côte orientale de la péninsule balkanique, l’Albanie a une superficie de 28 748 km². Ce pays compte 472 km de façades maritimes sur les mers Adriatique et Ionienne, dans le détroit d’Otrante. Il se divise entre une étroite plaine littorale et un arrière-pays montagneux culminant à 2700 m, d’orientation nord-ouest / sud-est, des Alpes albanaises jusqu’aux monts du Pinde.

Les plaines littorales concentrent l’essentiel des cultures (produits maraîchers et fruits, céréales et tabac). La plus grande partie du pays est dominée par les forêts et une économie pastorale faiblement productive. Les ressources minières variées sont peu exploitées. Les 3,1 millions d’Albanais peinent à trouver des ressources suffisantes dans le pays. C’est pourquoi l’Albanie reste un fort foyer d’émigration, phénomène renforcé par son dynamisme démographique.

Le pays a connu plusieurs tremblements de terre.

Les chaînes dinariques qui jouent un rôle déterminant dans la pauvreté de longue date de l’Albanie, en particulier dans le risque récurrent de tremblements terre - un des plus importants, en 1979, a fait 100 000 sans abris- sont aussi l’origine de ses ressources, telles que le lac d’Ohrid, qui donne un poisson, le koran, qu’on ne retrouve que dans le pays et en Russie ou ses nombreuses sources d’eaux thermales, notamment réputées dans le traitement de l’arthrite. La source d’eau minérale Glina (près de Gjirokaster) est particulièrement connue.

Economie

L’Albanie a enregistré une baisse significative de son taux de pauvreté, qui est passé de 25,4 % en 2002 à 14,3 % en 2012. Son PIB par habitant stagne en revanche autour de 30 % de la moyenne européenne, ce qui en fait l’un des pays les plus pauvres des Balkans. 

L’agriculture est l’un des principaux secteurs de l’économie albanaise : sa part dans le PIB est d’environ 23 %, le secteur employant environ 43 % de la population active.

Malgré la crise financière, le PIB de l’Albanie a progressé notamment grâce à la bonne santé relative du secteur de la construction et des services. Le FMI a considéré que son plan de soutien à la croissance économique s’était achevé “avec succès” en 2017.

Le pays, qui dispose de ressources importantes (chrome, pétrole, fer, acier ou minerais), a notamment permis d’attirer les investissements étrangers. C’est le cas notamment dans le secteur de l’énergie (complexe hydroélectrique sur la rivière Devoll et gazoduc trans-adriatique). L’Albanie exporte des matières premières et doit importer des biens d’équipement et certains services. L’économie albanaise est toutefois portée par le dynamisme du secteur tertiaire (environ 48 % du PIB en 2019), notamment lié à l’essor du tourisme. Le pays dispose en effet d’une ouverture sur la mer favorable à son développement économique et touristique. 

La dette publique s’établit à 74 % du PIB début 2022. Le taux de chômage, de son côté, est de 10,6 % en 2021. Selon l’ONG Transparency International, l’Albanie était en 2021 au 110ème rang (sur 180) en matière de perception de la corruption.

Après le ralentissement de 2019, la pandémie de Covid-19 a mis en exergue les vulnérabilités structurelles de l’économie albanaise et aggravé ses déséquilibres existants. En 2020, l’Albanie a connu une récession à - 3,5 % de son PIB (moins forte qu’envisagée). Celle-ci a été suivie par un rebond de +8,5 % du PIB en 2021, porté par la reprise du tourisme et les travaux de reconstruction liés au séisme.

Sources : Direction générale du Trésor / Commission européenne

Histoire

Ve siècle avant notre ère : les cités grecques d’Apollonia et de Dyrrhachium, sur la côte illyrienne, sont fondées puis intégrées à la province romaine d’Illyrie puis de Pannonie. 

1190 : apparition du premier Etat albanais : la principauté d’Albanie émerge de l’affaiblissement de l’Empire byzantin. Au XIVème siècle, deux principautés rivales se disputent le territoire. 

1443-1448 : malgré la lutte désespérée de Gjergi Kastriot, appelé Skënderbeg, plus tard célébré en tant que héros national, le pays passe sous domination ottomane. 

1876-1878 : la guerre russo-turque provoque le réveil du sentiment national albanais, mais le pays reste sous la domination turque. 

1913 : l’indépendance est acquise, à la suite de la désagrégation des positions ottomanes dans les Balkans. En 1920, le pays entre à la Société des Nations. Les premières élections se déroulent en avril 1921.

1939 : occupation italienne de l’Albanie Après un ultimatum, les troupes fascistes envahissent le pays en mars. Le Duce souhaite créer la grande Albanie, englobant le Kosovo, la Macédoine et la Tchamérie, en profitant de la Deuxième guerre mondiale, alors que la résistance albanaise s’organise. 

1944 : après un an d’occupation nazie, le pays est libéré (novembre).

1946 : l’Albanie s’engage dans le camp socialiste : la République populaire est proclamée en janvier. Sous la férule d’Enver Hodja, le pays devient l’une des dictatures les plus dures de l’Est, confinant le pays dans un isolement complet. 

1990 : le multipartisme est instauré après la révolte des étudiants de Tirana. L’année suivante ont lieu les premières élections libres : les communistes obtiennent la majorité au Parlement, avant d’être remplacés rapidement par les démocrates.

1997 : l’effondrement du système bancaire pyramidal porte un nouveau coup au pays : le basculement dans l’anarchie impose l’intervention d’une Force multinationale de protection. En 1999, les évènements au Kosovo sont une autre source de tensions. Le pays connaît un afflux important de réfugiés (près de 400 000 personnes en quelques semaines). 

2014 : l’Albanie est reconnue officiellement candidate à l’adhésion à l’UE.

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