“Trois sommets - Otan, G7 et Union européenne - se sont tenus jeudi 24 mars à Bruxelles” réunissant “les chefs d’Etat et de gouvernement occidentaux”, relate Europe 1. Ces réunions ont permis d’afficher “l’unité du monde occidental face à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et préparer cette nouvelle ère des relations internationales”, analysent Les Echos.
“Signe de la gravité du moment, le président américain Joe Biden a été présent à chacun de ces rendez-vous organisés dans la capitale belge”, poursuit le journal. En plein “marathon diplomatique”, le chef de la Maison-Blanche a clamé que l’Otan n’avait “jamais été aussi unie”, rapporte TV5 Monde.
Soutien militaire à l’Ukraine
Le sommet de l’Otan a été l’occasion pour les pays membres de l’organisation de discuter de l’aide fournie à l’Ukraine en matière militaire. Selon le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, les alliés avaient “convenu de fournir des équipements pour aider l’Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires”, fait savoir TV5 Monde. Si leur soutien matériel n’a pas été détaillé, “les Etats-Unis pourraient fournir des missiles anti-navire à l’Ukraine” [Libération]. De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a “annoncé [le 24 mars avant la réunion des membres de l’Otan] la livraison de 6 000 missiles antichar supplémentaires à Kiev”, rapporte Europe 1, qui rappelle que le Royaume-Uni en a déjà livré 4 000 à l’Ukraine. Le même jour, ajoute la radio, “la Suède et l’Allemagne ont annoncé pour leur part la livraison à l’Ukraine de 5 000 et 2 000 nouvelles armes antichar respectivement”.
Par ailleurs, les dirigeants des 30 pays membres de l’Alliance atlantique “ont entériné la création de 4 nouveaux groupements tactiques pour mieux protéger le front est de l’Europe”, relatent Les Echos. Un déploiement de forces opérationnelles qui s’effectuera “en Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Slovaquie” [Libération]. La France prend “le leadership en Roumanie, où elle a envoyé 550 chasseurs alpins, tandis que le porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée assure la surveillance aérienne de la Roumanie et de la Bulgarie”, précisent Les Echos. Le quotidien économique, qui évoque “un déploiement jamais vu”, note que les Américains “ont quelque 100 000 militaires présents en Europe, soit un doublement par rapport à l’été dernier, et plus de 40 000 soldats sont désormais sous commandement direct de l’Otan dans la partie orientale de l’Europe”.
Renforcement des sanctions contre la Russie
“Nous sommes prêts à accroître les sanctions” contre la Russie, a assuré Emmanuel Macron à l’issue des sommets de l’Otan et du G7, cite Le Parisien. Les pays du G7 ont en outre assuré qu’ils “ne ménageraient pas leurs efforts” pour que le président russe Vladimir Poutine et ses soutiens, parmi lesquels le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko, “rendent des comptes” pour l’invasion de l’Ukraine [Le Parisien].
Dans la matinée du jeudi 24 mars, “Washington [a] annoncé une nouvelle salve de sanctions financières contre la Russie, visant le monde politique, des oligarques et l’industrie de la défense”, rapportent Les Echos. Le journal nous apprend également que les dirigeants des pays du G7 et de l’Union européenne se sont “dits prêts à adopter des ‘sanctions supplémentaires si nécessaire’ et d’ici là sanctionneront toute transaction impliquant les réserves d’or de la Russie, pour éviter que Moscou ne contourne […] les mesures d’isolement financières”.
Toutefois, lit-on dans Midi Libre, “l’Union européenne reste divisée sur l’opportunité de rompre tous ses liens énergétiques avec la Russie, l’Allemagne continuant de s’opposer à un embargo immédiat sur les hydrocarbures livrés par Moscou dont elle dépend étroitement”. Ainsi, malgré la pression de la Finlande et des pays baltes pour renforcer les sanctions, “pas question, à ce stade, de se priver du gaz, du pétrole ou du charbon russe” [Le Soir].
La menace d’une grave crise alimentaire et d’une famine (notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient) a aussi été traitée au cours du Conseil européen à Bruxelles. Emmanuel Macron a notamment “proposé un plan d’urgence sur le modèle de ce qui avait été mis en place dans le cadre de la fourniture de vaccins contre le Covid” pour libérer les stocks afin d’éviter tout pénurie de céréales et de denrées alimentaires [Les Echos].
Les autres sujets du jour
Conseil européen
Défense
Energie
Etats-Unis
- Joe Biden en Pologne : Washington soigne et tempère son allié [La Croix]
- Pour Joe Biden, “Il faut réduire la dépendance européenne à l’énergie russe [France 24]
Numérique