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Sommet du G7 : l’Ukraine et la Russie au cœur des discussions

Depuis hier et pour trois jours, les chefs d’Etat et de gouvernement de 7 des plus grandes puissances mondiales sont réunis en Bavière. Ils pourraient annoncer de nouvelles mesures pour aider l’Ukraine et sanctionner le régime de Vladimir Poutine.

Réunis en Bavière, les dirigeants du G7 ont discuté de propositions visant à soutenir l'Ukraine face à l'invasion russe - Crédits : Ursula von der Leyen / Twitter
Réunis en Bavière, les dirigeants du G7 ont discuté de propositions visant à soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe - Crédits : Ursula von der Leyen / Twitter

On garde les vestes ? On les enlève ? On retire nos vêtements ? […] Nous devons tous montrer que nous sommes plus durs que Poutine”. En se moquant hier de “l’image de dur à cuire du président russe” [Politico], le Premier ministre britannique Boris Johnson n’a fait que souligner avec humour l’enjeu principal du sommet du G7 : freiner l’offensive russe en Ukraine.

Composé des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, le groupe des 7, ou G7, est rassemblé “pour trois jours, depuis dimanche 26 juin” par le “chancelier allemand Olaf Scholz […] dans un château bavarois à Elmau”, relate La Croix. L’UE, invitée, y est également représentée par le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Bannir l’or russe

Malgré l’ambiance détendue, les protagonistes “ont eu peu le temps de goûter le cadre enchanteur de leur sommet”, tempère TV5Monde. Les “dirigeants se sont attelés sans tarder aux priorités de ce sommet qui se tient jusqu’à mardi dans un contexte de crises multiples : la guerre en Ukraine, les menaces sur la sécurité alimentaire et énergétique, l’urgence climatique”, poursuit la chaîne de télévision.

La réunion a d’ailleurs débuté avec un “premier signal de soutien à l’Ukraine” : un embargo sur l’or russe annoncé par le président américain Joe Biden, note Challenges. Alors que Kiev subissait au même moment de nouveaux bombardements [RFI], plusieurs pays “s’y sont d’ores et déjà ralliés” comme le Canada, le Japon et même la France, ajoute Valérie Astruc pour France 3. Mais la proposition doit tout de même encore “être approuvée par les membres du G7 qui appartiennent à l’Union européenne (France, Allemagne, Italie), car les sanctions, pour eux, se décident à 27″, complète La Croix. Elle devrait être formalisée mardi lors de la clôture de la réunion [Challenges].

La Russie est en effet un important pays producteur. Ses exportations d’or ont représenté près de 15 milliards d’euros en 2021, soit 5 % du marché mondial. C’est la deuxième source de devises pour la Russie, après l’énergie”, précise La Croix.

Energie et unité

Toujours au chapitre Ukraine, le premier jour de ce G7 a également tourné autour des prix de l’énergie. Politico raconte ainsi que Joe Biden a apporté dans ses valises “une proposition visant à imposer un plafond des prix du pétrole”. Ainsi, “les Etats-Unis voudraient empêcher la Russie de profiter de l’envolée des prix du pétrole, et pour cela fixer un prix d’achat maximum du pétrole russe, au-delà duquel les pays acheteurs seraient susceptibles de subir des sanctions”, détaille La Croix.

Le journal croit savoir que “les Européens se montrent réservés” envers cette idée : celle-ci “obligerait l’UE à rouvrir le sixième paquet de sanctions qui a été minutieusement négocié au début du mois”, anticipe Politico. La discussion, qui s’annonce “compliquée”, doit avoir lieu aujourd’hui, selon Le Monde.

Une journée qui sera également marquée par l’intervention de Volodymyr Zelensky “en visioconférence”, écrit La Croix. Le président ukrainien doit réitérer ses demandes de livraison d’armes “aux pays développés, afin d’arriver ‘à la parité de feu’ avec la Russie”.

Une réponse favorable serait un nouveau signal de “l’unité des Occidentaux” [Le Figaro] qui est également “l’un des grands enjeux [de ce] sommet du G7″. La journée de dimanche a d’ailleurs été l’occasion pour le président américain Joe Biden d’appeler le G7 et l’Otan à “rester ensemble contre l’agression russe de l’Ukraine”, relève Le Figaro. Les membres de l’Alliance atlantique se réuniront quant à eux du 28 au 30 juin.

Alimentation et climat

Les dirigeants du G7 doivent également discuter ce lundi du changement climatique et de la crise alimentaire provoquée par le conflit [Le Monde]. Les “Occidentaux poussent une série de dispositions afin de fluidifier les marchés céréaliers et s’assurer, entre autres, que la Chine ne profite de la situation pour augmenter ses stocks, au détriment de pays plus vulnérables. C’est le sens en particulier de l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission) portée par Emmanuel Macron. Mais une douzaine d’Etats, dont l’Inde, ont réduit leurs propres exportations céréalières”, décrit le journal.

Les membres du groupe informel ont par ailleurs présenté ce dimanche un “ ‘Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux’, alias une version mise à jour de l’initiative ‘Reconstruire un monde meilleur’ qui a émergé du G7 de l’année dernière à Cornwall… mais n’est allée nulle part”, raille Politico.

La nouvelle initiative, “présentée par Joe Biden aux côtés de tous les membres du G7 sauf Emmanuel Macron, officiellement retenu pour une question d’agenda, est clairement dirigée contre Pékin et ses ‘nouvelles routes de la soie’ “, avance Le Monde. Dans ce but, “les dirigeants ont annoncé vouloir mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027″, ajoute TV5Monde. Un montant qui “comprend plus de 300 milliards d’euros déjà promis par l’UE” [Politico].

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