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Russie : l'UE avertit Moscou et sanctionne la société de sécurité Wagner

Réunis lundi 13 décembre à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont affiché leur fermeté face à la menace russe en Ukraine. Les Vingt-Sept ont annoncé des sanctions contre le groupe paramilitaire Wagner et discuté de nouvelles représailles économiques contre Moscou en vue du sommet européen qui se déroulera jeudi et vendredi.

Lors de la réunion du Conseil, le haut représentant Josep Borrell et les ministres des Affaires étrangères ont affiché un front uni face à la Russie - Crédits : Union européenne

Dans la foulée du G7 du week-end dernier au Royaume-Uni et avant le sommet du partenariat oriental de ce mercredi, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont lancé lundi un nouvel avertissement à la Russie, qui se fait de plus en plus menaçante aux frontières de l’Ukraine”, rapportent Les Echos.

Nous sommes en mode dissuasif”, a déclaré le haut représentant de l’UE Josep Borrell en amont de la réunion, soulignant par ailleurs qu’ilest très important que la Russie comprenne qu’une attaque contre l’Ukraine aura un coût économique très élevé et des conséquences politiques pour elle” [Euractiv].

Sanctions contre le groupe Wagner

A l’issue de la rencontre, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont pris “à l’unanimité des sanctions contre le groupe de mercenaires russes Wagner”, font savoir Les Echos.

Wagner est une société militaire privée russe utilisée pour déstabiliser la sécurité en Europe et dans des pays tiers de son voisinage, notamment en Afrique”, explique un diplomate européen cité par France 24. La milice est accusée d’avoir “recruté, formé et envoyé des agents militaires privés dans des zones de conflit du monde entier afin d’alimenter la violence, de piller les ressources naturelles et d’intimider les civils en violation du droit international, notamment du droit international des droits humains”, selon le communiqué du Conseil, mentionné par Le Monde.

Cet “instrument de la guerre hybride menée par la Russie”, selon les mots de Josep Borrell, serait financé par “l’oligarque russe Evgueni Prigojine, [réputé] proche du pouvoir russe”, et déjà sanctionné en 2020 par les Européens et les Américains, note Le Monde.

Les ministres ont ainsi ciblé “huit personnes et trois sociétés” dans des sanctions “consistant en une interdiction de visas pour les personnes et le gel des avoirs dans l’Union européenne”, rapporte TV5 Monde. Ces derniers ont dans le même temps décidé de “renouveler jeudi pour six mois les sanctions économiques adoptées contre la Russie après l’annexion de la Crimée en 2014″, indique Le Point.

Cette décision “témoigne de la ferme détermination de l’UE à défendre ses intérêts et ses valeurs dans son voisinage et au-delà, et à prendre des mesures concrètes contre ceux qui menacent la paix et la sécurité internationales et violent le droit international”, explique le communiqué [France 24].

Menaces économiques

Les Européens ont également discuté d’une “stratégie de rétorsion” à établir en cas d’attaque de l’Ukraine [Les Echos]. Si “la Russie a des capacités de nuisance très fortes avec les actions du groupe de mercenaires Wagner, les opérations de déstabilisation et les cyber-attaques”, son économie reste “vulnérable, car très dépendante de ses ventes de pétrole et de gaz”, ont expliqué des collaborateurs de Josep Borrell [Le Point].

Les Vingt-Sept envisagent donc des pénalités économiques et financières. “Elles devront être sans précédent, car la dissuasion est le meilleur moyen d’empêcher une guerre. Nous devons être prêts et forts dans notre réplique, car la Russie s’est préparée pour un conflit”, a averti le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis, cité par Les Echos. “Selon des diplomates européens, ces sanctions pourraient aller de l’interdiction de voyager et du gel des avoirs des responsables politiques russes à l’interdiction des liens financiers et bancaires avec la Russie”, note Euractiv.

Les Européens emploient ce ton depuis plusieurs semaines avec la Russie, comme en témoignent les menaces allemandes de suspendre le gazoduc Nord Stream 2, réitérées ce lundi. “Sur la question de savoir si le pipeline Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne pourrait servir de levier dans le rapport de force avec Moscou”, la nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock “a temporisé et renvoyé à ses déclarations antérieures”, indiquent Les Echos. “Si l’escalade se poursuit, ce gazoduc ne pourra plus être raccordé au réseau en l’état”, avait-t-elle averti la veille [Le Point].

Lors du sommet européen prévu jeudi et vendredi, “les dirigeants européens vont pouvoir examiner les différentes possibilités et les mesures à prendre”, a expliqué Josep Borrell [Le Point].

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