Le National Health Service (NHS) est aujourd’hui confronté à d’importants dysfonctionnements. Sous-financé, le système de santé britannique manque notamment de médecins. Or cette pénurie a été amplifiée par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : c’est ce qu’indique une étude du Nuffield Trust, un think tank britannique spécialiste de la santé, commandée par le Guardian et parue dimanche 27 novembre.
D’après les auteurs de l’étude, le nombre de recrutements de médecins ressortissants des 27 Etats membres de l’UE et des pays de l’Association européenne de libre-échange (Norvège, Suisse, Islande et Liechtenstein) a significativement baissé après le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE en 2016. Ils étaient ainsi 37 000 en 2021, au lieu des 41 000 que la tendance des années antérieures au scrutin laissait envisager. L’anesthésie, la pédiatrie, la chirurgie cardio-thoracique et la psychiatrie sont les spécialités les plus affectées par cette chute.
Celle-ci s’explique par les incertitudes en matière de règles de circulation après le vote de 2016, puis les contraintes administratives liées à l’attribution des visas ainsi que des conditions de travail qui se sont détériorées au sein du système de santé britannique, souligne l’étude.