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[Revue de presse] Tensions Grèce-Turquie : au Conseil, Athènes attend un soutien politique de l’Union européenne

Une réunion d’urgence se tient ce vendredi 14 août entre les ministres des Affaires étrangères de l’UE. Un rendez-vous organisé à la demande de la Grèce, qui attend de ses partenaires européens un soutien concret face au contentieux qui l’oppose à la Turquie.

Face au regain des tensions avec la Turquie, la Grèce attend un soutien de ses partenaires européens lors de la réunion d'urgence de ce vendredi 14 août.
Face au regain des tensions avec la Turquie, la Grèce attend un soutien de ses partenaires européens lors de la réunion d’urgence de ce vendredi 14 août - Crédits : I Kathimeriní / Courrier international

Ce vendredi après-midi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE sont appelés “à se pencher sur deux crises : le post-scrutin en Biélorussie et la tension croissante avec la Turquie en Méditerranée orientale” , rappelle Le Soir. Si la réponse européenne face à la situation en Biélorussie doit occuper une majeure partie des discussions, le regain de tensions entre Athènes et Ankara est également à l’ordre du jour.

Depuis le début de la semaine en effet, les relations - déjà tendues - entre la Grèce et la Turquie se sont dégradées suite au déploiement par Ankara “d’un navire de recherche sismique escorté par cinq frégates militaires” dans le sud-est de la mer Egée. Une zone que se disputent les deux pays “depuis que d’importants gisements gaziers ont été découverts en Méditerranée orientale ces dernières années” , rappelle France Inter. Le gouvernement grec a ainsi réagi “en plaçant ses forces armées en état d’alerte” , poursuit la radio publique. Il a également demandé, en début de semaine, une réunion d’urgence avec ses partenaires européens, craignant “que la confrontation entre les flottes grecque et turque” ne conduise à un incident, selon le journal grec I Kathimeriní.

Soutien politique

Que faut-il attendre de cette réunion extraordinaire ? Surtout un message politique” , estime Le Figaro. “Aucune décision n’est attendue sur les sanctions contre la Turquie” , confirme I Kathimeriní. En attendant, le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, entend bien aborder la situation au cours de la réunion et informer ses homologues “des faits réels de ces derniers jours concernant les opérations dans la région” , poursuit le média. La réunion de ce vendredi devrait permettre aux Vingt-Sept d’afficher “leur solidarité avec la Grèce” tout en durcissant le ton face à la Turquie, poursuit Le Figaro. Un soutien qui pourrait “prendre la forme d’un nouvel avertissement, le tout couplé d’un appel au dialogue” .

Le dialogue diplomatique est déjà en cours avec la Turquie, selon Politico. “Le président du Conseil européen Charles Michel s’est entretenu jeudi avec le président Recep Tayyip Erdoğan au téléphone, soulignant la solidarité totale de l’UE avec la Grèce et Chypre tout en appelant à la désescalade” , glisse un diplomate européen cité par le média. Cependant, entre les Etats membres, “la solidarité européenne n’est pas totale” , nuance dans les colonnes du Figaro Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). “Nombre de pays ne souhaitent pas se mettre à dos la Turquie” , poursuit le politologue. Ainsi, “l’appel aux sanctions immédiates” lancé par Athènes “ne devrait pas aboutir” pour le moment [Le Figaro]. Mais l’idée reste à l’étude, et “on ne peut (…) exclure qu’elle [aboutisse] les 27 et 28 août, lors d’un sommet informel des ministres des Affaires étrangères” , estime I Kathimeriní.

Réaction française

Dans l’attente d’une décision au niveau européen, la France s’est engagée pour soutenir les forces grecques. Jeudi 13 août, “deux Rafale, le porte-hélicoptères Tonnerre et la frégate La Fayette, ont participé à un exercice commun avec la marine grecque” rapporte Le Monde. Une décision prise la veille par le président français que la Grèce a saluée. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a ainsi remercié Emmanuel Macron, le qualifiant de “véritable ami de la Grèce” et de “fervent défenseur des valeurs européennes et du droit international” [Politico]. Dans la presse nationale, le journal Ta Nea a salué l’initiative française, en écrivant que “c’est la France qui s’est, une fois de plus, distinguée en réaffirmant sa solidarité avec la Grèce et [son engagement en] Europe” [Courrier international].

Si Paris est “déjà passée à l’acte” , Berlin de son côté “privilégie le dialogue” , souligne Le Figaro. “Un partage des tâches cohérent et productif” , juge Bruno Tertrais, qui permet “de faire pression sur la Turquie (…) et la pousser à revenir au dialogue” . De fait, “Paris comme Berlin soutiennent la volonté de Bruxelles de calmer le jeu” , conclut le média.

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