“Les pays de l’UE soutiennent largement l’idée de mettre en œuvre de manière progressive un embargo pétrolier en Iran” ont indiqué à la presse des diplomates européens [Reuters]. Sur cet accord de principe, quelques points sont encore toutefois à clarifier. En effet, cette décision toucherait de plein fouet les économies de l’Espagne, de l’Italie et de la Grèce. Ces pays possèdent une dépendance face au pétrole iranien, qui représente respectivement 12,4 %, 14,9 % et surtout 34,2 % des importations italiennes, espagnoles et grecques.
Mario Monti s’est dit favorable à un tel embargo, tout en précisant sa préférence pour une mise en place graduelle [Romandie]. Les ministres européens des affaires étrangères devraient ainsi s’accorder sur un “délai de carence de trois mois pour un embargo sur les produits pétrochimiques et de six mois sur le brut iranien” [Reuters]. Ce train de mesures devrait également comprendre des “exemptions comme celle permettant à des entreprises iraniennes ayant des dettes en Europe de pouvoir continuer de les rembourser en pétrole” [Reuters].
Mais selon certains commentateurs, ces mesures n’auront pas de conséquences économiques importantes pour l’Iran. “C’est une sanction politiquement importante pour Téhéran, car elle renforce encore son isolement sur la scène internationale. Mais économiquement, les conséquences seront très limitées” a ainsi souligné Bernard Hourcade, directeur de recherche au CNRS [Le Monde]. De son côté, la Russie a exprimé ses doutes face à de telles mesures. “Compte tenu des précédentes résolutions de l’ONU qui ont limité la coopération militaire avec ce pays, nous considérons que le recours aux sanctions est maintenant dépassé” , a affirmé Guennadi Gatilov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères [AFP].
L’Iran se dit quant à elle prête à l’ouverture de nouvelles négociations avec le groupe des “5 + 1” (membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne), dans le but de faire reconnaître à Téhéran le droit à l’enrichissement nucléaire, ainsi que la levée préalable des sanctions déjà existantes. Mais “la dernière lettre de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne et porte-parole des ‘5+1’, envoyée en octobre pour appeler Téhéran à une reprise des discussions, est restée jusqu’ici sans réponse” [Libération].
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