L’artiste a été arrêté alors qu’il tentait de prendre l’avion pour Hong-Kong, et on n’a plus de nouvelles de lui depuis. L’arrestation d’une personnalité qui paraissait intouchable a provoqué une onde de choc. “Pendant longtemps, ce plasticien a été protégé par la réputation de son père, Ai Qing, poète célèbre de l’ère maoïste” , explique Libération. Mais Ai Weiwei multipliait les actes de défiance face au régime, qu’il avait récemment qualifié d’inhumain.
Il tenait par exemple “le compte de ses détentions sur le réseau social Twitter, où il était suivi par plus de 70.000 personnes” [AP]. C’est donc un habitué des mesures de rétorsion du régime : “en décembre, il avait été empêché d’embarquer à bord d’un avion pour Séoul peu après avoir été invité à assister à Oslo (Norvège) à la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix à un autre dissident chinois, Liu Xiaobo, qui purge actuellement une peine d’onze ans de prison pour subversion” [AP].
Les réactions d’indignation se multiplient depuis sa disparition dimanche. L’Union européenne s’est exprimée par l’intermédiaire de son ambassadeur en Chine, Markus Ederer, qui a appelé “les autorités chinoises à s’abstenir de recourir à la détention arbitraire quelles que soient les circonstances” [NouvelObs]. “Ces dernières 24 heures, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne se sont déclarés préoccupés par le sort de cet artiste” [AFP].
La Chine pour sa part se défend évidemment d’être coupable de toute atteinte aux libertés. “Jiang Yu, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a assuré récemment que son pays respectait la liberté d’expression, tout en ajoutant que ses citoyens ne devaient ‘pas nuire à l’intérêt public’ ” , rapporte Le Figaro.
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